Hostname: page-component-cd9895bd7-q99xh Total loading time: 0 Render date: 2024-12-25T19:52:59.200Z Has data issue: false hasContentIssue false

Les Causes et les Origines de la Crise Mondiale du Blé1

Published online by Cambridge University Press:  25 October 2017

R. Musset*
Affiliation:
Université, Caen
Get access

Abstract

Image of the first page of this content. For PDF version, please use the ‘Save PDF’ preceeding this image.'
Type
Enquêtes Contemporaines
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1933

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

Footnotes

1

Tous nos chiffres, sauf indication contraire, proviennent des divers volumes de Vannuaire international de Statistique agricole publié par l'Institut Agricole International de Rome. Tous les chiffres donnés pour l'ensemble du monde, après 1918, portent, sauf indication contraire, sur le monde (plus exactement l'ensemble des pays recensés dans ledit Annuaire, — tous les pays sauf des exceptions peu importantes) moins l'U. R. S. S.

References

page 463 note 2. Leroy-Beaulieu, P. , La production, la consommation et les prix du blé dans L'Économiste français, 1913, 2e sem., p. 341343 Google Scholar, 415-417, 484-486.

page 463 note 3. on compare fréquemment l'état actuel à la moyenne 1909-1913 (indiquée dans tous les Annuaires internationaux de Statistique agricole) : c'est fausser la réalité, puisque ce fut là une période anormalement favorisée.

page 463 note 4. Musset, R. , Le blé dans le monde, Nancy-Paris-Strasbourg, 1923 Google Scholar, chapitre final.

page 463 note 5. Il est à remarquer que le blé n'est pas le seul produit dont on ait craint la disette et qui pourtant apparaisse en surproduction. Il semblait acquis avant la guerre que le monde était menacé d'une « famine du coton » et que la production des matières grasses pouvait s'étendre presque indéfiniment ; coton et matières grasses sont aujourd'hui en pleine crise de surproduction.

page 464 note 1. Pour plus de précision, se reporter au «Calendrier des moissons » détaillé, dans R. Musset, OUV. cité, p. 38 et 40-41.

page 464 note 2. Sur les évaluations et prévisions officielles des récoltes en France, voir mon article sur Les statistiques agricoles françaises, paru récemment ici même, p. 289 n. 4.

page 464 note 3. Journal d'Agriculture pratique, 1928, 2e sem., Chronique agricole du 21 juillet, p. 45 ; — du 18 août, p. 125 ; — du 25 août, p. 145.

page 465 note 1. Ibid., p. 265.

page 465 note 2. Bull, d'information de l'Assoc. Générale des Producteurs de blé, 17 mai 1928.

page 465 note 3. Et c'est parce que des compensations se réalisent presque automatiquement que le monde a toujours maintenu la production totale du blé à un niveau très proche de ses besoins ; ce qui explique qu'on s'inquiète si aisément, quand on envisage l'avenir, en constatant une marge si faible.

page 466 note 1. La consommation du monde est inconnue directement. Le seul moyen de l'apprécier est de constater quels stocks laissent les récoltes, compte tenu des stocks antérieurs bien entendu. De même que l'on a beaucoup parlé de l'accroissement des superficies, on a souvent tablé sur une diminution relative de la consommation (il n'y a pas de doute que la consommation totale n'ait augmenté ; il parait certain que la consommation par tête a faibli, mais, si cela n'avait pas eu lieu, l'accroissement des superficies aurait dû être fort accéléré). Ce qui montre assez bien l'incertitude de tout raisonnement basé sur une réduction de la consommation par tête, c'est qu'on y a vu, avant que la crise générale ne se fût décidément jointe à celle du blé, la conséquence de la prospérité générale ; Mr G Mullie (Le problème du blé et la Conférence préparatoire à Rome de la 2e Conférence mondiale du Blé, paru dans La revue économique internationale, 1er avril 1931, aux pages 91-92) l'attribuait « à l'élévation du standard of life et au régime horaire du travail ». A ce compte, l'abaissement du niveau de la vie dû à la crise générale aurait dû élever considérablement la demande de blé.

page 467 note 1. Sans doute les accroissements de superficie constatés en certains pays sont fort impressionnants :

L'accroissement porte donc presque entièrement sur quatre pays, pays neufs à rendements faibles, sauf le Canada où ils sont moyens (prendre bien garde de ne pas partir du rendement moyen du Canada pour 1909-1913, qui fut de 13 qx par ha : 4 de ces 5 années furent bonnes, 1 presque passable) ; le rendement moyen pour la période de 22 ans 1909-1930 est : Canada, 11,7 ; États-Unis, 9,8 ; Argentine, 7,4 ; Australie, 7,7.

La seule restitution des 42 758 000 qx (moyenne 1909-1913) que l'Empire russe exportait avant guerre, qui doivent être comptés en entier (les territoires enlevés à la Russie produisaient dans l'ensemble moins qu'ils ne consommaient), exigeait, en ces pays neufs, à rendements un peu plus élevés seulement que ceux de la Russie d'avant-guerre, un accroissement de la superficie de 4 millions d'ha. environ. Le reste de l'accroissement se justifie amplement par l'augmentation de la consommation.

page 467 note 2. Récolte mondiale : 1926 : 920 033 000 qx ; 1927 : 980 700 000. — Rendement en quintaux par hectare : 1926 : 10 ; 1927 : 10,4.

page 467 note 3. Les évaluations des stocks sont assez dissemblables, mais toutes montrent les mêmes variations, et cela seul importe. Nous donnerons, en les réduisant en quintaux métriques, celles des Wheat Studies de l'Université de Stanford (Californie), où sont faites les meilleures études, les plus scientifiques et les plus coordonnées sur le blé ; elles sont reproduites dans : André Tibal, La crise des États agricoles européens et l'action internationale (Publication de la Dotation Carnegie, Bull. nos 2-5, 1931), p. 364. Stocks mondiaux, à la date du 1er août, en millions de quintaux : 1925 : 93 ; 1926 : 100 ; 1927 : 113 ; 1928 • 134 (1929 : 213; 1930 : 190).

page 468 note 1. En fait, elle fut plus forte : 1927, 239 millions de quintaux ; 1928, 249.

page 468 note 2. Inséré dans le Journal d'agriculture pratique, le 20 juillet (1928, 2e sem., p. 65-66).

page 468 note 3. Aux Indes, la récolte n'avait été qu'assez bonne (rendement : 6,1).

page 468 note 4. Par exemple : Blé Northern Manitoba n° 1 à Winnipeg, en cents par 60 livres anglaises, le premier vendredi de chaque mois : janvier 1928 : 140 3/4 ; février : 141 ; mars : 146 ; avril : 151 1/2 ; mai : 161 5/8 (légère hausse) ; juin : 151 1/4 ; juillet : 139 1/2 ; août : 125 1/2 ; septembre : 115 3/4 ; octobre : 127 ; novembre : 121 7/8 ; décembre ; 116 1/2 (Annuaire international de Statistique agricole. 1929-1930, p. 524 ; on y trouvera des prix pour d'autres marchés).

page 468 note 5. Suite des prix donnés à la note précédente : 1929, janvier : 114 3/4 ; février : 125 3/4 ; mars : 128 7/8 ; avril : 122 1/2 ; mai . 121 1/4 ; juin : 116 3/4.

page 469 note 1. J'évalue, à la suite de calculs que Je ne peux reproduire ici, les besoins de la consommation du monde, y compris les semences, pour les pays que concernent les statistiques utilisées ici, à 980 millions de quintaux.

page 469 note 2. Il « n'est pas en lui-même tellement considérable », disait le Bulletin de documentation de l’ Association Générale des Producteurs de blé (6 décembre 1928) ; ce qui est inquiétant, ajoutait-il fort justement, « c'est bien plutôt le fait que depuis quelques années l'excédent mondial augmente sans cesse ».

page 469 note 3. Que la récolte de 1929 ait été, dans les grands pays exportateurs, nettement inférieure à la moyenne, montre qu'il ne faut pas attribuer la succession des belles récoltes, avant et après cette date, à l'effet permanent de progrès agricoles, mais à des caprices du climat.

page 470 note 1. Ce qui fut anormal, ce tut le mode de vente.