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La genèse du Paris-Strasbourg

Published online by Cambridge University Press:  25 October 2017

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Mr Louis-Maurice Jouffroy nous avait déjà procuré un judicieux Aperçu du développement du réseau ferré en Europe de 1830 à 1848. Il opposait à l'inaction française les résultats très brillants obtenus à cette dernière date en Belgique et en Allemagne. Par suite d'une conception a priori : celle d'un réseau centralisé au départ de Paris — il n'existait encore rien qui parût annoncer les lignes les plus indispensables : Paris-Marseille et Paris-Strasbourg. Déjà le transit était détourné du Havre vers Anvers et de Marseille vers Trieste.

Type
Questions de Fait et de Méthode
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1934

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References

page 173 note 1. Dans Annales de Géographie, 1931, p. 504-518. — Cf. G. Lefranc, The french railroads (1823-1843) dans Journal of économie and business history, 1930, p. 299-332, et La construction des chemins de fer et l'opinion publique vers 1830 dans Revue d'histoire moderne, 1930, p. 270-279.

page 173 note 2. Cf. Bénaehts, P., Les origines de la grande industrie allemande (1844-1866), Paris, 1933 Google Scholar, chap. vin. La création du réseau des communications (p. 291-333).

page 173 note 3. Cf. G.-M. May, L'histoire du chemin de fer de Paris à Marseille dans Revue de géographie alpine, t. IX, 1931, fasc. II, p. 473-495.

page 173 note 4. Une étape de la construction des grandes lignes de chemins de fer en France. La ligne de Paris à la frontière d'Allemagne (1825-1852). Paris, J. Barreau et Cie, 1932 ; in-8°, 3 vol. illustrés, 263, 256 et 292 p., 17 pi., et Recherches sur les sources de la création d'une grande ligne de chemin de fer au XIXe siècle. Introduction à l'histoire du chemin de fer de Paris à la frontière d'Allemagne. Ibid., in-8°, 218 p. et 6 pi.

page 174 note 1. Tel ingénieur recherchera le lieu géométrique pour la bifurcation des lignes de Strasbourg et de Lyon, soit Arcis-sur-Aube.

page 174 note 2. Mulhouse-Thann, achevé en 1839. Bâle-Strasbourg par Mulhouse le sera en 1841.

page 174 note 3. Qui ne sera achevé qu'en 1852, la même année donc que la voie ferrée de Paris à Strasbourg, alors que celui du Rhône au Rhin était terminé en 1834. Mr Jouffroy n'a peutêtre pas insisté autant qu'il conviendrait sur la concurrence du canal et du rail.

page 174 note 4. De fait, le réseau belge atteignit Verviers et la frontière prussienne en 1843 et la liaison Anvers-Cologne était ainsi réalisée (Jouffroy, article cité). L'année précédente la Belgique était reliée avec Lille et Valenciennes, que ne touchaient pas encore les voies françaises.

page 175 note 1. Regrettons avec l'auteur que celle-ci lui ait refusé l'accès de ses archives I ﹛Recherches…, p. 54 en n., et Une étape de la construction…, t. I, p. 149).

page 175 note 2. Une société franco-sarroise s'était même constituée dans ce but, où voisinaient les maîtres de forge de Hayange et ceux de la Sarre (11 s'agissait de faciliter la « navette métallurgique » de la houille sarroise vers les usines de la Moselle). La crise de 1839 entraîna la dissolution momentanée de la Société qui ressuscita en 1844 au capital de deux millions. Cet embranchement de Sarrebriick devait rencontrer des difficultés techniques et surtout politiques, car il fallait avoir la certitude de son prolongement à travers la Prusse et de sa jonction aux voies bavaroises en direction de Mannheim ; il fallait, en outre, obtenir des tarifs préférentiels de sortie des houilles sarroises. Après de longues négociations, les travaux allaient se poursuivre quand éclata la révolution de 1848. La liaison Metz-Sarrebrûck sera achevée, comme celle de Paris à Strasbourg, en 1852.

page 176 note 1. Elle avait choisi comme ingénieur en chef Robert Stephenson, le fils de l'illustre Inventeur. — Sur un capital de 70 millions, 40 avaient été souscrits à Londres.

page 176 note 2. Citons seulement la compagnie Hainguerlot : le baron Tom Hainguerlot était le directeur des compagnies des canaux de l'Ourcq et de Saint-Martin ; on y trouve de Wendel intéressé à la ligne Metz-Sarrebriick ; elle comportait aussi une section anglaise (les banquiers de la compagnie étant à Londres) ; — la compagnie Aymard, sorte de filiale de la compagnie de Strasbourg-Bâle où figurent le maire de Strasbourg, Schutzenberger et le baron Albert de Diétrich ; — dans une autre se trouve le manufacturier mulhousien Dollfus-Mieg, etc.

page 176 note 3. Le premier créa alors l'usine de Stiring et obtint des tarifs réduits pour le transport des houilles sur l'embranchement à construire Metz-Sarrebriick. La compagnie s'associa aux seconds qui ajoutèrent l'usine d'Anzin à celle de Denain, en leur ouvrant un crédit remboursable, pour un quart, en fournitures.

page 176 note 4. Au lieu d'un simple décret, il avait fallu, en conséquence, une loi dont le projet vint en discussion à l'Assemblée Nationale le 23 juin 1848 ; le lendemain éclataient les journées de Juin 1 Le gouvernement du général Cavaignac retira, purement et simplement, le projet de rachat.

page 176 note 5. Ajoutons que les années suivantes verront construire les lignes Metz-Thionville (1854), prolongée ensuite jusqu'à Luxembourg (1859) ; Paris-Mulhouse (1858), Metz- Sarreguemines (1865) et Strasbourg (1869).

page 177 note 1. T. I, p. 198-199.