The T/K Languages: A New Substratum

Extract

In a recent article, Westphal has drawn attention to two important points which are in danger of being forgotten in attempts at linguistic classification:

1. Phonetic and phonological, lexical, morphological, and other relationships may differ as between the languages being compared. ‘Thus if we say two languages are related, we usually mean something more specific, e.g. they are phonologically related, they are morphologically related, they are lexically related, etc.’

2. In attempting to determine ‘genetic’ relationship, we should be careful not to speak about any language as if there were always only one ‘parent’. Not only may there be more than one ‘ancient language’ involved, but these may have come into the ‘family tree’ at different historical periods, so that one language or group of languages may have evolved from the impingement of one or more other language types upon a substratum. Languages that are of mixed origin in this sense are probably more common than has been suspected, and it would be possible to classify any such language (or group) in a number of different ways according to the different criteria mentioned under (1) above. Even on the plane of lexical relationships, the recent discussions on the position of the ‘Nilo-Hamitic’ languages show that reasonable claims for the ‘Niloticism’ or ‘Hamiticism’ of these languages can be made, the point at issue resolving itself into a statistical one of percentages of words related to one or other of the two Larger Units, Nilotic and Hamitic.

Résumé

LES LANGUES T/K: UNE SUBSTRUCTION NOUVELLE

On avance ici l'hypothèse d'une substruction (‘la substruction T/K’) qui serait à la base d'un certain nombre de langues très divergentes dans leur état actuel. Leur parenté est morphologique; les affinités de lexique sont dans la plupart des cas sporadiques et peu concluantes.

Leurs principaux caractères communs sont les suivants: (a) l'emploi du morphème t comme particularisation (un affixe singulier ou singulatif, une particule déterminative, etc.); (b) l'emploi du morphème k pour dénoter le contraire de t. On devrait également noter que le morphème est fréquemment utilisé dans ces langues comme un élément du pluriel. On indique, pour l'emploi précité de t et de k, des exemples tirés du Kadugli-Krongo, du Temein, du Daju, du Fur, du groupe Tama, et du groupe Didinga-Murle.

L'emploi de t et de k en Bari ressemble beaucoup à celui qu'ils ont dans les langues précitées. En Nandi les ‘suffixes secondaires’ des substantifs sont: Sing, -t, Plur. -k. Les préfixes servant à distinguer les genres sont: Masc. kip-, Fem, cep- (on remarque également dans la langue cushitique l'emploi de k pour dénoter le masculin et le rapport de c à t).

Dans les langues cushitiques, il existe deux morphèmes t distincts: le t qui se rencontre dans toute la substruction T/K (*t) et le t du féminin hamito-sémitique (HS t). Ils sont tantôt distincts, tantôt confondus.

En Galla et en Sidamo, *t > c (particularisation), tandis que HS t reste t (avec la double fonction de féminin et de particularisation). c est donc relégué au masculin. De plus, il s'ensuit de l'opposition fondamentale de t et k, que le k se trouve également associé au masculin: c Masc: particularisation; k Masc: démonstratif, possessif, etc.; t Fém.: (a) particularisation, (b) démonstratif, possessif, etc.

En Somali, t représente à la fois *t et HS t. k, à l'origine contraire du t de particularisation, est devenu le contraire de t dans sa double fonction de féminin et de particularisation; il en réquite le phénomène dit de polarité. -k est Masc. dans son opposition à la fonction féminine de t; Plur. dans son opposition à la fonction Sing. de t, et puisque -k est le pluriel de -t (Fém.), -t se trouve également être le pluriel de -k (Masc.).

On ne peut pas prouver qu'une seule de ces langues soit ‘la langue T/K primitive’. Beaucoup des langues en question sont des langues complexes émanant de plusieurs ‘ancêtres’, connus et inconnus. Mais l'existence des facteurs inconnus est nécessairement admise pour expliquer les divergences entre des langues qui seraient autrement incompréhensibles. Par exemple, les langues Bari-Maasai-Nandi (‘nilo-hamitique’) se composent de la manière suivante: (a) la substruction T/K, (b) maints éléments nilotiques (de lexique pour la plupart), (c) quelques éléments cushitiques, (d) d'autres éléments, connus et inconnus; les langues cushitiques se composent de la manière suivante: (a) la substruction T/K, (b) un corpus principalement hamito-sémitique, à la fois morphologique et de lexique, y compris, entre autres, le même type de conjugaison de verbes, la distinction des genres par le changement de voyelle et le morphème t de genre féminin, (c) d'autres éléments inconnus qui varient selon les langues et/ou les groupes; les langues nilotiques ne se fondent pas sur la substruction T/K, bien qu'elles montrent des affinités de lexique avec non seulement les langues Bari-Maasai-Nandi, mais à un moindre degré avec d'autres langues ayant la substruction T/K.