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The ‘Native’ Newspaper

Published online by Cambridge University Press:  21 August 2012

Extract

In a recent issue of a weekly review devoted to the interests of East Africa, the Editor drew attention to an African aptitude which is of a very modern kind and has a particular interest for every one anxious to know, and to utilize, Africa's own thought and opinion. He had been studying a copy of Mutende (‘Peace’), which is the newspaper experiment of the moment in Northern Rhodesia under government auspices, and had been struck—as a journalist—with the contributions to its columns by Africans. Mutende is a multi-lingual production, under European editorship, and occupies a place of great potential importance within the Copper Belt area, where the absence of any sort of provision for the intelligent use of leisure time was shown to have been a contributing cause of the unfortunate trouble in 1935 between government and mine employees.

Résumé

LA PRESSE INDIGÈNE

L'auteur parle d'abord d'un journal en langue locale récemment publié par le Gouvernement de la Rhodésie du Nord sous le titre: Mutende (‘Paix’) et qui est largement diffusé dane la région cuprifère sous la direction d'un éditeur européen. Ce périodique est imprimé en plusieurs langues, il contient de nombreux articles rédigés par des Africains. Sa valeur et l'intérêt qu'il suscite sont dûs à ce fait qu'il remplace les conversations et papotages du village ou de la communauté. On sait l'importance que jouent ces entretiens dans la vie d'une tribu. Les indigènes vivant dans une région industrielle n'en peuvent pas profiter. Les conversations tenues au cabaret ne les remplacent en aucune manière.

L'auteur rappelle que la mission écossaise à laquelle il appartenait a réalisé deux expériences analogues dans le Nyasaland septentrional en publiant il y a une trentaine d'années un journal indigène intitulé: Makani (‘Nouvelles’). La copie était fournie dans la proportion de 90 pour-cent par des Européens, des Africains collaboraient en écrivant des articles dont les sujets étaient suggérés par l'éditeur. Cette entreprise ne réussit pas, faute de moyens financiers. Vingt ans plus tard on demanda à l'auteur de lancer un autre journal intitulé: Vyaro na Vyaro (‘Autres Pays’). Il connut le succès parce que les Africains s'en servirent comme d'une sorte de forum pour y exposer leurs idées. Leur contribution paraissait sous la rubrique: ‘Sera-t-il permis de parler au club des conversations?’ Au bout de cinq ans, le journal se suffisait à lui-même.

L'auteur estime que pour réussir, les journaux indigènes doivent répondre aux conditions suivantes: 1° Les frais de production doivent être couverts pour trois ans au moins. 2° Le public auquel il s'adresse doit être en état d'évolution. 3° Le journal doit être considéré comme une tribune ouverte, fonctionnant comme l'œuvre d'une communauté, sans le contrôle apparant du gouvernement ou des missions.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1938

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