Published online by Cambridge University Press: 21 August 2012
Among the vast range of subjects found in African sculpture, the representations of Janus occupy an important position, primarily for purely artistic reasons. On the whole, African sculptors chiefly excel in their treatment of single figures, be they masks or statues. Each piece of work which is more than one figure is in itself a notable advance on the usual African style. Now there are Janus masks which in their formal structure are chefs-d'œvre of African sculpture and, indeed, of all primitive art. A number of these come from the Cross River district. It is not only, however, because of their artistic form and powerful expression that these masks are interesting. Again and again men have racked their brains in order to solve the problem of their inner meaning, and have risked the most daring hypotheses, as is shown in the book by R. Karutz, Das Rätsel des Janus (1927, Basle): I shall discuss this critically at the end of this article.
LA REPRÉSENTATION DE JANUS DANS LA SCULPTURE AFRICAINE
Pour des raisons artistiques la représentation de Janus tient une place importante dans la sculpture africaine. Des artistes de race noire rendent de façon excellente en général des figures simples, mais toute œuvre qui représente plus d'un sujet constitue un progrès notable sur le style africain usuel.
On entend ici par statues de Janus toutes les têtes doubles, les statues à deux têtes et les corps jumelés et opposés, qu'ils soient réunis intimement ou un peu séparés l'un de l'autre.
Dans une grande partie de l'Ouest Africain, la présence de ce double motif est une caractéristique des plus intéressantes. On le trouve à Sierra Léone, au Kissi, dans la Nigéria du Sud, dans une partie du Cameroun, chez les Mpomgwé, en arrière du littoral de l'Afrique Équatoriale française, dans le Congo Central et Oriental. C'est la région de la Cross River qui a produit les chefs-d'œuvre les plus nombreux de ce type.
La puissance d'expression de ces sculptures est parfois très grande. En général les deux figures forment un contraste frappant de clarté et d'obscurité. Elles sont en effet bran sombre ou noires et d'autre part jaunes ou blanches, toutefois dans quelques cas les figures sont toutes deux daires ou toutes deux foncées, la plus sombre paraît represénter un homme, la plus claire une femme; lorsqu'il n'y a pas de couleur distincte, la barbe portée par l'un des sujets indique le sexe, lorsqu'il s'agit de masque, la face foncée a des yeux creusés, permettant de regarder à travers; la face claire a au contraire des yeux fermés par de petites plaques de métal. Parfois la barbe est constituée par des cheveux humains, on place dans la bouche ouverte de grosses dents taillées dans du bois clair. Le type de Janus se manifeste dans de nombreux objects différents mais il est principalement utilisé pour des sièges; on rencontre aussi des sculptures avec des têtes doubles; ce sont parfois des crânes d'oiseaux. Il y a des exemples de léopard portant une tête humaine aux extrémités du corps, on voit aussi un animal ayant d'un côté une tête de panthère et de l'autre une tête d'éléphant.
La signification exacte d'un masque double est encore obscure. On ne saurait dire si la différence de sexe de ces représentations doit être rapprochée d'une conception du ciel et de la terre.
page 14 note 1 As this monograph contains a number of good illustrations of Janus masks I shall frequently refer to it; I shall simply mention the name of the author.
page 17 note 1 Karutz is, therefore, not right when he declares (p. 68) one light and one dark face to be an invariable feature of Janus masks. He himself illustrates specimens from the Lower Cross River district which are all the same colour (Figs, 5, 17).
page 21 note 1 Cf. an article by the author on these forms in Cicerone, Berlin, 1930.Google Scholar
page 23 note 1 Here, as also among the Senoufo (ill. in Tidskrift för Konstoutenskap, 1930)Google Scholar, appears a variation of the Janus motif. In this case the two heads are placed side by side in the form of a bas-relief (ill. in Chauvet, St., Les arts indigènes des Colonies françaises, Paris, 1924Google Scholar, on the title-page).
page 25 note 1 It is misleading when in describing Janus masks Karutz speaks of the eyes being open in one face and shut in the other. Actually the eyes of the wearer shine through the ‘closed eyes’.