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Belief in ‘Witches’ among the Rural Wolof of the Gambia1
Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
Extract
The material for this paper was collected while making a general ethnographic study of the Wolof people in the Saloum districts of the Gambia and neighbouring Senegalese villages in 1950–1. The extraordinary concern of the Gambian Wolof with ‘witches’ soon became evident when discussing and observing many ‘distinct’ aspects of their way of life. The object of this paper is twofold: to describe not only emotional reactions to ‘witches’, but to give an account of the behaviour ascribed to them, and the techniques for coping with their attacks; some functions and dysfunctions of these beliefs and practices will then be discussed.
Résumé
CROYANCE AUX ‘SORCIERS’ CHEZ LES WOLOF RURAUX DE LA GAMBIE
Il existe chez les Wolof des régions Saloum de la Gambie et des villages sénégalais avoisinants,une très forte croyance aux sorciers. Le terme wolof doma deśigne une personne qui attaque et ‘mange’ ses semblables, souvent involontairement, à cause d'un pouvoir surnaturel inné et irrésistible, hérité de sa mère. Tous les Wolof s'accordent à dire que les doma sont unemenace constante, plus dangereux pour le bien-être et le bonheur que tout autre genre d'esprit malfaisant. La crainte pénétrante des doma s'exprime dans les précautions minutieuses et dispendieuses prises contre eux à presque toutes les étapes de la vie wolof.
Les doma passent pour être d'origine mythique; leurs attaques sont imprévisibles et furtives, il est fréquent de ne pouvoir les identifier avant qu'il soit trop tard. La plupart des gens sont peu disposés à en parler, même en particulier. On dit qu'ils mangent le foie, la graisse et le cœur, et qu'ils boivent le sang; leurs victimes préférées sont les jeunes gens; ils se transforment généralement en animaux pour attaquer. Ils peuvent voir et enlever les organes internes qu'ils désirent manger sans déranger la peau, ni entrer par la bouche ou l'estomac. A cause de leur pouvoir, on croit en général que les doma, plutôt que des accidents ‘naturels’, provoquent la plupart des maladies; ils attaquent souvent par ‘empoisonnement’ de la nourriture et des boissons. Ils ont aussi recours à d'autres méthodes: toucher ou poser des pièges magiques invisibles sur les routes après le coucher du soleil. Fausses-couches et stérilité sont souvent attribuées aux doma.
Avant qu'on puisse opérer une guérison, la victime doit identifier le doma qui l'attaque, parfois avec l'aide d'un guérisseur-devin. La méthode traditionnelle de guérison, maintenant prohibée par la loi, était la flagellation du doma par les parents de la victime, mais aujourd'hui on peut obtenir un traitement chez le guérisseur, qui peut obliger le doma à rendre la partie du corps qu'il a pris. On s'assure également une protection contre les doma par des amulettes, des médicaments et des chants magiques, à la fois ‘païens’ et musulmans.
Tous ceux qui ont été identifiés comme doma dans les villages étudiés appartenaient soit à d'autres groupes ethniques, pour la plupart Fulani, soit aux classes les plus basses de la société wolof. Suit un bref résumé des croyances semblables chez les indiens Navaho, et on trouve que les Wolof, comparées à ces derniers, choisissent des souffre-douleurs plus près de chez eux, ‘éloignés’ pourtant dans la mesure où ils font partie de minorités socialement distinctes. Mais parce que les Wolof croient que les doma sont souvent des gens ‘bien’ qui attaquent contre leur propre volonté, le fait de trouver des souffre-douleurs de bas étage n'allège que partiellement la tension et ne fournit aucune solution véritable ou durable au problème. C'est précisément ce manque de contrôle sur les doma qui inquiète le plus les Wolof, et augmente leur anxiété.
- Type
- Research Article
- Information
- Copyright
- Copyright © International African Institute 1959
References
page 263 note 2 See Gamble, D. P., The Wolof of Senegambia, 1957 pp. 71–72Google Scholar ; also Ames, D. W., ‘The Selection of Mates, Courtship and Marriage among the Wolof’, Bull. IFAN, vol. xviii (B), 1/2, janv.–avr. 1956, pp. 156–68Google Scholar.
page 264 note 1 Ames, loc. cit.
page 264 note 2 Other instances of this pattern of indirection are discussed in Ames, D. W., ‘The Dual Function of the «Little People» of the Forest in the Lives of the Wolof’, Journal of American Folklore, vol. lxxi, No. 279, 1958, p. 23CrossRefGoogle Scholar.
page 264 note 3 Cf. Nadel, , Nupe Religion, 1954, p. 164Google Scholar.
page 265 note 1 Gorer, Geoffrey, Africa Dances, 1945, p. 13Google Scholar.
page 265 note 2 Op. cit., p. 71.
page 265 note 3 One informant held that doma refrain from attacking people on holy days.
page 266 note 1 The nakedness of the woman is a forbidden act and can be considered as symbolic of the evil ways of doma.
page 268 note 1 Ya bopa also keep a look-out for doma, especially at night, though they need not leave their huts in the village to view them because of their second sight.
page 268 note 2 Op. cit., pp. 52, 59, 71.
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page 269 note 2 A similar interpretation is found among the Wolof in Senegal. See Holas, Bohunul, ‘La Clef des songes des musulmans senegalais’, Notes afrkaines, avr. 1949, pp. 45–49Google Scholar.
page 270 note 1 Op. cit., p. 71.
page 271 note 1 A minority group of Wolof settlers in Freetown, Sierra Leone, in the early nineteenth century, were victims of a similar kind of treatment, according to Ranthe ‘Amongst the rest was Felicity, a remarkably fin Yaloff. Hagr, the Settler, confessed “Felicity hand-following remarks of a ‘settler’ citizen:some too much, grand eye, tall too much.” “But,”quoth Hagr with a shudder, “Felicity Yaloff girl; Yaloff girl can kill; white man speak to Yaloff girl;she follow him; he can no see her; she see him; see him in day, see him in night; where he live she live too. White man grow sick too much, no sabby why for. Yaloff girl laugh. He grow sick, and sick, and sick, and pale, and then he die.”’ kin, F. Harrison Ranthe, The White Man's Grave; A. Visit to Sierra Leone in 1834, vol. i, 1836, p. 229Google Scholar.
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page 271 note 4 Op. cit., p. 55.
page 272 note 1 Op. cit., p. 61.
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- Cited by