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Adaptation and Integration in the Social System of Temne Immigrants in Freetown1

Published online by Cambridge University Press:  21 August 2012

Extract

This paper presents a study of what is sometimes called detribalization—the process by which tribal people, especially those who have left their homeland and obtained paid employment in towns, are separated from the social and cultural heritage of their tribe. But this is too superficial a statement of the matter. It is necessary to define the problem in sociological terms before attempting a systematic analysis of the process. Accordingly I shall start by describing the system of social relations prevailing among Temne in Freetown, and shall examine the forces which, over the past fifty years, have influenced its character. At the beginning of this period relationships among the Temne immigrants appear to have been relatively close and stable, but, from the 1920's, disintegrative tendencies became progressively more marked until, at the end of the 1930's, the young men carried out a series of swift changes which resulted in a more successful adaptation of the system and its closer integration.

L'ADAPTATION ET L'INTÉGRATION DES IMMIGRANTS TEMNE DANS LE SYSTÈME SOCIAL À FREETOWN

Les immigrants Temne ont commencé à s'installer à Freetown en nombre important à partir de l'époque 1890 à 1900. Les rapports qui existent entre eux peuvent être considérés comme un système secondaire au sein du système social plus étendu de la ville. Afin de pouvoir survivre, il fallait que ce système secondaire s'adapte au nouveau milieu ambiant, c'est à dire que des institutions nouvelles soient créées; en outre, ce système secondaire était obligé de maintenir son intégration devant la tendance de ses membres d'organiser leurs vies autour d'institutions urbaines non-tribales.

Jusqu'à une période peu avant le commencement de la deuxième guerre mondiale, le système social temne n'a manifesté aucun signe de remplir l'une ou l'autre de ces exigences. Les headmen de la tribu n'ont pas réussi ni à acquérir les fonctions traditionnelles de chef, ni à développer un autre rô1e acceptable. Les associations de secours mutuels ont essayé de se substituer aux lignages en ce qui concerne l'aide aux membres affligés et ont visé quelquefois à des fonctions plus générales, mais leur organisation était faible et aucune de ces associations n'a duré bien longtemps. Vers 1930, les membres de la tribu Mandinka ont établi des associations volontaires plus satisfaisantes, qui ont attiré un grand nombre de jeunes gens. Certains jeunes Temne ont essayé de se faire passer pour des Mandinka, ou pour des membres de tribus plus respectées, de sorte que leur propre groupe était menacé de se désagréger.

Quelques jeunes leaders temne ont essayé de parer à cette tendance par la création d'une association ou ‘compagnie’ spécifiquement temne, dénommée Ambas Geda. La nouvelle association et ses filiales avaient des fonctions manifestes qui ressemblaient à celles de leurs prédécesseurs—principalement la distraction et les allocations aux affligés — mais elles avaient aussi le but dissimulé, mais distinctif, d'une volonté commune de rehausser le prestige de la tribu. Ces associations ont réintégré les immigrants dans un groupe temne plus étendu, et elles ont rempli des fonctions importantes d'adaptation. Lorsque le poste de Headman est devenu vacant, les ‘compagnies’ ont proposé, comme leur propre candidat, le jeune instituteur qui avait fondé Ambas Geda. Il a été élu et il a transformé cet office de manière à assurer la continuité du système secondaire temne pendant de longues années à venir.

Il y a tendance à accorder aux associations volontaires parmi les Temne de Freetown davantage de prestige en rapport avec leur degré de modernité et, par conséquent, les ‘compagnies’ telles qu' Ambas Geda se trouvent en tête de rang. Les ‘compagnies’ ayant le plus grand prestige ont tendance à offrir la plus forte proportion d'offices qui confèrent du prestige. Les titres de ces offices sont choisis principalement parmi ceux employés par les administrations européennes. Néanmoins, ce serait un manque de clairvoyance de considérer ce fait comme imitation pure et simple.

Les ‘compagnies’ sont devenues populaires dans toute l'étendue du territoire temne, mais les Mende ne sont pas parvenus à en créer pour eux-mêmes. Ceci peut provenir du fait que leur structure politique est plus centralisée. L'opinion est émise que de telles associations contractuelles apparaissent le plus rapidement pour autant que l'administration des sociétés tribales soit plus décentralisée.

Type
Research Article
Information
Africa , Volume 26 , Issue 4 , October 1956 , pp. 354 - 368
Copyright
Copyright © International African Institute 1956

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References

page 359 note 1 ‘Approche sociologique des “Brazzavilles Noires”’, Africa, xxii, 1952, p. 29.

page 359 note 2 i.e. excluding Kru and Bassa. These tribes migrate from Liberia for sea-going employment. Among them no religion other than Christianity is practised and they do not identify themselves very strongly with the partly Islamized tribes from the Protectorate.

page 359 note 3 Descendants of Yoruba liberated Africans who profess Islam and have constituted a separate community intermediate between the Creoles and the tribal people.

page 360 note 1 In a brief manuscript history of Ambas Geda prepared by the founder in 1953 for the writer.

page 362 note 1 Cf. ‘The “meeting” serves as a method of…institutionalizing and giving recognition to these young men as a group’. Ottenburg, S., ‘Improvement Associations among the Afikpo Ibo’, Africa, xxv 1955, p. 13.Google Scholar Among the Nupe, the companies formed by youths resident in the towns strongly resemble the traditional age sets found in the villages. S. F. Nadel treats the two forms of association as fundamentally similar. He emphasizes their integrative functions: both serve to foster the solidarity of existing social groupings, and differences in their structure reflect differences between village and town society. A black Byzantium, 1942, pp. 383–94.

page 366 note 1 Nadel, , op. cit., p. 391.Google Scholar See also p. 392: ‘A game it indeed is. These ranks let you enjoy fictitious contacts with a world of rank and power which you can never hope to enter in reality. Their upward trend, their incentive of competition, imply, not preparation or anticipation but pretence, imitation— “substitution”.’

page 366 note 2 J. Clyde Mitchell, ‘Kalela: A Tribal Dance on the Copperbelt of Northern Rhodesia’, unpublished MS.