Published online by Cambridge University Press: 21 August 2012
It is one of the disadvantages of the division of West Africa between various colonial powers that, in many instances, tribal and language groups are cut across or artificially limited. It is not always realized that the Yoruba-speaking peoples, so numerous in Nigeria, extend beyond the frontiers of that colony. Right across the centre of what is now the French colony of Dahomey is a band of Yoruba-speaking peoples, and even in Togoland this wave continues. These are not isolated groups of traders, such as may be found in many large coastal towns, but continuous towns and villages of people who, whatever their origins, speak dialects of the Yoruba language. These peoples are often denominated ‘Nago’ on French ethnographical maps, and the use of this term has been an additional factor in obscuring their kinship in language, and also probably in race, with their Yoruba neighbours in the adjoining British colony of Nigeria. The word Nago has entered maps and official documents; frenchified as Nagot, it sometimes even takes on the ugly feminine form of Nagote.
PEUPLADES PARLANT YORUBA AU DAHOMEY, PAR G. PARRINDER
Traversant au centre de ce qui est, aujourd'hui, la colonie française du Dahomey, existe une bande de terre peuplée de groupes parlant le Yoruba; elle se prolonge dans le Togoland. Ce ne sont pas des groupes isolés de commerçants, mais une succession de villes et de villages, qui, quelle que soit leur origine, parlent des dialectes Yoruba. Leur origine est parfois rendue obscure du fait que certaines cartes ethnographiques francaises les désignent sous le vocable de ‘Nago’. Ce nom fut presque certainement inventé par des ennemis héréditaires, les Fɔ͂n d'Abomey. On a différemment interprété ce vocable comme étant une insulte ou comme signifiant ‘les étrangers venus du Nord’.
Aujourd'hui il y a plus de 80.000 individus parlant Yoruba dans la colonie du Dahomey. Ils s'étendent depuis Porto-Novo, près de la frontière de la Nigérie, aux villes de Dassa-Zoumé et Savé et jusqu'aux limites du cercle de Savalou. De Bassila, ils s'étendent vers l'Est jusqu'aux confins de la tribu des Bariba. Au Nord, ils s'étendent jusqu'à 300 Km. de la mer, à peu près à la hauteur de Jebba, en Nigérie. Beaucoup de ces individus au parler Yoruba sont certainement des émigrés venus de l'Est.
Les principaux habitants de Porto-Novo, la capitale moderne du pays, sont appelés en français Goun; ce sont des cousins des Fɔ͂n d'Abomey, et sont tous deux apparentés aux Ewe. On dit que Porto-Novo était autrefois une ville Yoruba, mais tout ce qui subsiste de l'occupation Yoruba est un petit temple élevé à un certain dieu Avessan. Une proportion considérable de Porto-Noviens ont des liens de parenté avec les Yoruba, et la plupart sont bilingues, parlant Yoruba et Gũ. Des mariages entre individus des deux tribus sont fréquents. Certaines des coutumes de Porto-Novo ressemblent à. des coutumes Yoruba et certaines d'entr'elles portent des noms Yoruba.
Les Yoruba commencent à s'étendre à l'intérieur de la colonie du Dahomey. A environ 40 Km. de Porto-Novo et 40 Km. plus au Nord, il y a une subdivision administrative, celle de Pobé, peuplée d'individus parlant Yoruba. Cette subdivision administre la région habitée par les Holli, peuplade distinctement Yoruba, tant par sa langue que par sa religion. Plus au Nord encore, Kétou et Savé, sont, d'après Johnson, deux des quatre Royaumes Yoruba d'autrefois. Kétou est tombe au rang d'un village de brousse, mais Savé est une ‘subdivision’ bien que beaucoup de son ancienne gloire ait disparu.
Suivant la tradition, il y a eu naguere une migration Yoruba, peut-être issue d'llesha, vers ces régions ou au delà. Us s'appellent eux-mêmes Sha ou Itsha et pourraient bien être apparentés aux Ijesha ou Ilesha de Nigérie. Les Sha parlant Yoruba sont probablement les plus anciens habitants du centre-nord du Dahomey. Durant les deux derniers siècles, les Egba de la région Abéokuta ont aussi émigré de ce côté-là. Les relations de parenté des divers villages Sha avec les Yoruba se remarquent dans le fait de divinités communs et par des tatouages faciaux communs.
II existe de plus petits villages et chefferies dans ces parages qui, du moins la plupart d'entre eux, s'accordent à se dire venus de l'Est. On trouve également des traces de mouvement venu d'Ashanti, mais les habitants de ces villages parlent pratiquement tous Yoruba. Cette langue est comprise et parlée dans tout le Dahomey central. Le Yoruba est connu par son amour du commerce. Or les communications modernes facilitent le commerce et tendent à réduire les variations dialectiques.
page 124 note 1 Legends of measurement of a town by a hide cut in strips are found in ancient times; Vergil tells it of the founding of Carthage.
page 125 note 1 The Peoples of Southern Nigeria, vol. iv. 53.