Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
In the concluding paragraphs of Part I of this article it was pointed out that in addition to its judicial functions the Poro society possessed some important powers of administration. On the other hand, there was also evidence to suggest that the society carried on this wide range of activities, amounting almost to government of the country, as an instrument of the chiefs.
LE RÔLE POLITIQUE DU PORO
Dans la première partie de cet article avait été posée la question des rapports entre la société Poro et le pouvoir civil. En fait, des preuves aussi bien sociales qu'historiques suggèrent que dans le gouvernement d'une chefferie le Poro détenait pratiquement l'autorité suprême. Le chef était un membre de cette société, mais elle avait sur lui un ascendant qui s'exerçait dans un grand nombre de circonstances. Et, par conséquent, bien qu'il fût le centre nominal de la vie civile, le pouvoir réel reposait entre les mains du comité le plus secret du Poro qui contrôlait les événements sur un plan supranaturel.
Cependant, la complexité du système politique indigène sur ce point doit être prise en considération. Les fonctions de chef ont toujours varié en importance, atteignant parfois la plus large hégémonie et le groupement de confédérations dirigées par un ‘Grand Chef’. Le royaume de Quoja, dans le Liberia occidental, en est un exemple. Les dirigeants dominaient, apparemment, plusieurs États tributaires qui, à l'origine, avaient été tenus en respect par la force militaire. Entre le roi de Quoja et le Belli (contre partie du Poro chez les Vai) les rapports étaient très étroits et l'on suppose que le souverain avait confié à cette société la surveillance des contrées environnantes soumises. Un usage policier parallèle des associations secrètes masculines est observable dans d'autres régions de l'Afrique occidentale.
Il est probable que ce fait explique comment certains chefs de la Sierra Leone étaient à même, en utilisant les services du Poro, d'intervenir dans les affaires des autres chefs. En autres termes, la pusillanimité apparente du dirigeant civil était le résultat de ses relations avec une autorité politique supérieure à la sienne plutôt que de ses relations avec le Poro en tant qu'association religieuse.
L'interprétation de cette situation a été compliquée par les effets de l'administration coloniale. Néanmoins, il est quasi certain que la société Poro et la chefferie constituaient des institutions complémentaires. Ce fait, auquel s'ajoute l'organisation hiérarchisée des associations et cultes secrets, élargissait potentiellement l'échelle des relations politiques. Il créait un système de contrôle social capable d'agir dans une petite communauté ou dans un groupe important de plusieurs milliers de personnes, organisé en confédération de petites chefferies.