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Des dieux qui comptent

Approches quantitatives des hiérarchies divines

Published online by Cambridge University Press:  02 April 2025

Corinne Bonnet
Affiliation:
Scuola Normale Superiore di Pisa [email protected]
Julie Bernini
Affiliation:
Université de Lille [email protected]
Thomas Galoppin
Affiliation:
Université Toulouse — Jean Jaurès [email protected]
Sylvain Lebreton
Affiliation:
Université Toulouse — Jean Jaurès [email protected]
Giuseppina Marano
Affiliation:
Scuola Normale Superiore di Pisa [email protected]
Enrique Nieto Izquierdo
Affiliation:
Center for Hellenic Studies, Washington [email protected]
Alaya Palamidis
Affiliation:
Université Toulouse — Jean Jaurès [email protected]

Abstract

Les religions antiques, en particulier polythéistes, constituent des systèmes particulièrement complexes, une pluralité de dieux renfermant chacun une pluralité d’aspects. La prise en compte des multiples noms de ces divinités offre un aperçu des modes de représentation et d’organisation des systèmes de dieux. C’est à l’étude de ces matériaux onomastiques que s’est attelé le projet « Mapping Ancient Polytheisms. Cult Epithets as an Interface Between Religious Systems and Human Agency » (MAP, 2017-2023), concentré sur les mondes grecs et ouest-sémitiques. Le principal résultat de ce projet est la base de données MAP qui répertorie les noms divins mentionnés dans plusieurs milliers de sources, en particulier épigraphiques. Devant une telle masse de données, comment articuler leur étude quantitative et qualitative ? Comment hiérarchiser les informations et les divinités ? L’objectif de cet article est donc double : d’un point de vue méthodologique, il s’agit de mettre en évidence l’utilité mais aussi les limites et les biais de la base de données MAP dès lors qu’on s’attache à comprendre la structuration des panthéons. D’un point de vue thématique, il s’agit d’analyser la manière dont les données recueillies donnent à voir, à diverses échelles, des réseaux au sein desquels les dieux se positionnent les uns par rapport aux autres et de possibles hiérarchies sous-jacentes. Quatre cas d’étude servent à explorer cette question : Artémis Ephesia à Éphèse ; Zeus Panamaros et Hécate à Stratonicée ; une comparaison entre la place d’Athéna et d’Asclépios dans leur sanctuaire respectif de Lindos et d’Épidaure ; et l’examen des titres soulignant le rang d’une divinité au Proche-Orient et en Égypte.

Ancient religions, and polytheistic religions in particular, constitute complex systems in which a plurality of gods each contain a plurality of aspects. The analysis of the multiple names used for these deities offers insights into how such systems of gods are represented and organized. The study of this onomastic data was at the heart of the project “Mapping Ancient Polytheisms. Cult Epithets as an Interface Between Religious Systems and Human Agency” (MAP, 2017-2023), which focused on the Greek and West-Semitic worlds. Its main outcome is the MAP database, which records the divine names mentioned in several thousand sources, particularly epigraphic. Can such a vast amount of data be studied in ways that are at once quantitative and qualitative? How to establish a hierarchy of information and deities? The aim of this article is twofold. From a methodological point of view, it seeks to highlight the benefits, but also the limitations and biases, of the MAP database when it comes to understanding the structure of pantheons. From a thematic perspective, it analyses how the information gathered in the database reveals, at various scales, the relational networks in which the gods position themselves and points to possible underlying hierarchies. Four case studies are used to explore this question: Artemis Ephesia in Ephesos, Zeus Panamaros and Hekate in Stratonikeia, a comparison between the place of Athena and Asklepios in their respective sanctuaries in Lindos and Epidauros, and a study of the epithets that emphasize a deity’s rank in the Near East and Egypt.

Type
Compter les dieux
Copyright
© Éditions de l’EHESS

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Footnotes

*

Le projet dont cet article résulte – « Mapping Ancient Polytheisms. Cult Epithets as an Interface Between Religious Systems and Human Agency » (MAP), no 741182, 2017-2023 – a été financé par le Conseil européen de la recherche (ERC-European Research Council) dans le cadre du programme Recherche et innovation Horizon 2020. Nous remercions vivement les évaluateurs anonymes, la rédaction de la revue pour le formidable travail d’édition ainsi que Mahmoud Ben Hammouda qui nous a accompagnés pour les statistiques et a réalisé la figure 1.

References

1. Sur la notion de « système complexe », voir Éric Bertin et al., « Les complexités : point de vue d’un institut des systèmes complexes », Hermès. La Revue, 60-2, 2011, p. 145-150. On peut définir un système complexe comme un système contenant un grand nombre de composants en interaction, dont le comportement d’ensemble ne peut pas être simplement déduit à partir du comportement de chacun de ses composants. Au sein d’un système complexe, la dynamique d’interaction entre des entités micro est susceptible de créer une unité à un autre niveau d’observation macro. Éric Bertin et al. notent en particulier « l’existence de corrélations spatiales ou temporelles à portée beaucoup plus longue que l’échelle des interactions directes entre les individus » (p. 146).

2. Voir Frédérique Ildefonse, Le multiple dans l’âme. Sur l’intériorité comme problème, Paris, Vrin, 2022.

3. Hendrik S. Versnel, Coping With the Gods: Wayward Readings in Greek Theology, Leyde, Brill, 2011, p. 23-149.

4. Ibid., p. 143.

5. Par exemple, Maria Mili, Religion and Society in Ancient Thessaly, Oxford, Oxford University Press, 2015, ou, tout récemment Robert Parker, Religion in Roman Phrygia: From Polytheism to Christianity, Oakland, University of California Press, 2023.

6. Dernièrement, Vinciane Pirenne-Delforge, Le polythéisme grec à l’épreuve d’Hérodote, Paris, Collège de France/Les Belles Lettres, 2020 ; auparavant, ead., Retour à la source. Pausanias et la religion grecque, Liège, CIERGA, 2008. Ou encore Mary R. Lefkowitz, Euripides and the Gods, Oxford, Oxford University Press, 2016.

7. Alexandra Sofroniew, Household Gods: Private Devotion in Ancient Greece and Rome, Los Angeles, The J. Paul Getty Museum, 2015 ; Theodora Suk Fong Jim, Saviour Gods and Soteria in Ancient Greece, Oxford, Oxford University Press, 2022.

8. Vinciane Pirenne-Delforge et Gabriella Pironti, L’Héra de Zeus. Ennemie intime, épouse définitive, Paris, Les Belles Lettres, 2016 ; Antje Kuhle, Hermes und die Bürger. Der Hermeskult in den griechischen Poleis, Stuttgart, Franz Steiner Verlag, 2020 ; Hélène Aurigny et Cécile Durvye (dir.), Artémis près d’Apollon. Culte et représentation d’Artémis à Délos, Delphes, Claros et Didymes, Liège, CIERGA/Presses universitaires de Liège, 2021.

9. On pourra se référer en particulier à Peregrine Horden et Nicholas Purcell, The Corrupting Sea: A Study of Mediterranean History, Oxford/Malden, Blackwell, 2000. L’ouvrage permet de saisir à la fois les particularismes territoriaux et les multiples interfaces qui favorisent les transferts culturels au sens large, touchant aux personnes, aux objets, aux récits, aux savoirs et savoir-faire, y compris en ce qui concerne les cultes et les dieux.

10. H. S. Versnel, Coping With the Gods, op. cit., p. 143.

11. Voir notamment Janico Albrecht et al., « Religion in the Making: The Lived Ancient Religion Approach », Religion, 48-4, 2018, https://doi.org/10.1080/0048721X.2018.1450305.

12. Voir Arjang Omrani, « Sensing Anthropology: A Critical Review of the Sensorial Turn in Anthropology » Mediterranean Journal of Social & Behavioral Research, 7-3, 2023, p. 127-133.

13. Esther Eidinow, Armin W. Geertz et John North (dir.), Cognitive Approaches to Ancient Religious Experience, Cambridge, Cambridge University Press, 2022.

14. Thomas Galoppin et Corinne Bonnet (dir.), Divine Names on the Spot: Towards a Dynamic Approach of Divine Denominations in Greek and Semitic Contexts, Louvain/Paris/Bristol, Peeters, 2021.

15. La notion de « justesse » des noms (orthotês) est au cœur du Cratyle de Platon, qui porte précisément le titre « Sur la justesse des noms » et envisage le langage, en particulier les noms, divins et autres, comme une convention arbitraire ou comme un ensemble de signes justes par nature.

16. Fabio Porzia et Corinne Bonnet (dir.), Divine Names on the Spot II: Exploring the Potentials of Names Through Images and Narratives, Louvain/Paris/Bristol, Peeters, 2023.

17. Thomas Galoppin et Sylvain Lebreton (dir.), Divine Names on the Spot III: Naming and Agency in Ancient Greek and West Semitic Texts, à paraître.

18. Sur ce jeu d’échelles, voir Thomas Galoppin et al. (dir.), Naming and Mapping the Gods in the Ancient Mediterranean: Spaces, Mobilities, Imaginaries, Berlin/Boston, De Gruyter, 2022. On y défend l’idée que les agencements contextuels de noms divins constituent autant de portraits, instantanés et néanmoins structurels, dialoguant les uns avec les autres.

19. Corinne Bonnet (dir.), ERC « Mapping Ancient Polytheisms 741182 (MAP) », Toulouse 2017-2023 : https://base-map-polytheisms.huma-num.fr, https://doi.org/10.34847/nkl.1e19sne6 (ci-après DB MAP). Sauf mention contraire, les données chiffrées fournies dans cette étude correspondent à l’état de la DB MAP au 3 janvier 2024.

20. On entend par là l’association de deux éléments onomastiques au minimum désignant une ou plusieurs divinités dans une source épigraphique. La DB MAP enregistre parfois des séquences onomastiques divines contenant un seul élément si celui-ci est un adjectif, comme Hypsistos (« Très-haut »).

21. Une puissance divine peut être une divinité, mais aussi une collectivité, comme les Moires, les daimones, les « dieux souterrains », l’« assemblée des dieux », les « autres dieux », etc. Dans la DB MAP, une collectivité compte pour une seule puissance divine.

22. Selon l’expression de Marcel Detienne dans « Expérimenter dans le champ des polythéismes », Kernos, 10, 1997, p. 57-72, en particulier p. 58. Le socle des expérimentations y était défini en ces termes : « […] pour définir une puissance divine, il faut entreprendre le relevé de l’ensemble des positions occupées par cette divinité dans le système polythéiste en sa totalité ; qu’ensuite il convient de partir des groupements habituels et des associations cultuelles ou mythiques entre deux ou plusieurs puissances divines pour explorer la nature de leurs relations respectives […] ». L’on y comprend qu’une approche systématique des données est méthodologiquement nécessaire.

23. Sujet abordé lors d’un récent colloque organisé par Francesca Prescendi et Françoise Van Haeperen sur la thématique des « petits dieux ». Les actes ont été publiés dans Francesca Prescendi et Françoise Van Haeperen (dir.), Petits dieux des Romains et leurs voisins. Enquête comparatiste sur les hiérarchies divines dans les cultures romaines, italiques et grecques, Turnhout, Brepols, 2024.

24. Nous évitons délibérément la notion piège de « polis religion », qui est devenue une sorte de bouc émissaire : voir Julia Kindt, « Polis Religion – A Critical Appreciation », Kernos, 22, 2009, p. 9-34, et, de façon plus nuancée, Robert Parker, « Religion in the Polis or Polis Religion? », Praktika tês Akademias Athenôn, 93 B’, 2018, p. 20-39. Voir, récemment, Hans Beck et Julia Kindt (dir.), The Local Horizon of Ancient Greek Religion, Cambridge, Cambridge University Press, 2023. Sur la notion de divinité « poliade » ou tutélaire, voir Stéphanie Paul, « ‘Pallas étend ses mains sur notre cité’. Réflexion sur le paysage épiclétique autour de l’Athéna ‘poliade’ », Pallas, 100, 2016, p. 119-138 ; François Quantin, « La notion de ‘divinité poliade’ à l’épreuve d’une étude de cas. Artémis et Apollon à Apollonia d’Illyrie », in S. Agusta-Boularot, S. Huber et W. Van Andringa (dir.), Quand naissent les dieux. Fondation des sanctuaires antiques : motivations, agents, lieux, Rome, École française de Rome, 2017, p. 113-133.

25. On notera que la DB MAP contient un nombre non négligeable d’inscriptions bilingues, voire trilingues (plus de 200 à l’heure actuelle), contenant du grec et une langue sémitique, mais aussi du latin, de l’égyptien, etc.

26. Karine Karila-Cohen et al., « Nouvelles cuisines de l’histoire quantitative », Annales HSS, 73-4, 2018, p. 773-783, ici p. 776. Les autrices relèvent notamment (p. 774) : « […] les approches quantitatives ne doivent pas être cantonnées aux représentations auxquelles on les associe habituellement, en particulier à l’histoire économique, aux sources ‘sérielles’, à l’histoire contemporaine ou aux auteurs masculins ».

27. Claire Lemercier et Claire Zalc, Méthodes quantitatives pour l’historien, Paris, La Découverte, 2008, p. 17-18.

28. Marcel Detienne, « Expérimenter dans le champ des polythéismes », Kernos, 10, 1997, p. 57-72, en particulier p. 67.

29. La durée limitée du projet MAP a nécessité de laisser de côté les sources littéraires qui réclament une approche critique en partie différente.

30. Sous le label « sémitique », on regroupe l’araméen et ses variantes (ancien, moyen, impérial, tardif), l’hébreu, le phénicien, le nabatéen.

31. Voir Corinne Bonnet et al., « ‘Les dénominations des dieux nous offrent comme autant d’images dessinées’ (Julien, Lettres 89b, 291 b). Repenser le binôme théonyme-épithète », Studi e materiali di storia delle religioni, 84-2, 2018, p. 567-591.

32. Sur la nudité des dieux, entendue comme l’absence de caractérisation, voir Corinne Bonnet, « ‘Nus’ ou ‘vêtus’ ? Les dieux avec ou sans épithètes », Pallas, 126, 2024, p. 15-41.

33. Pour un état détaillé de l’enregistrement : https://base-map-polytheisms.huma-num.fr/dashboard. Quelques régions de Grèce doivent être complétées, tout comme la mer Noire et l’Asie Mineure, ce qui garantirait l’exhaustivité.

34. Pour plus de détails sur la structure de la DB MAP – des sources, pour l’heure essentiellement des inscriptions, contenant une ou plusieurs séquences onomastiques divines, formée(s), sauf exception, de deux éléments onomastiques ou plus, soit Sources > Attestations > Éléments –, voir Sylvain Lebreton et Corinne Bonnet, « Mettre les polythéismes en formules ? À propos de la base de données Mapping Ancient Polytheisms », Kernos, 32, 2019, p. 267-296. L’article est disponible sur HAL, où il est accompagné des guidelines de saisie et de consultation de la DB MAP : https://hal.science/hal-02555965. Pour une présentation synthétique de la DB MAP, voir l’Annexe 1. Dans le présent article, les renvois à la base de données sont faits sous le format S#identifiant pour les sources, A#identifiant pour les attestations qu’elles contiennent, E#identifiant pour les éléments qui les composent.

35. Qui peuvent évidemment être identiques.

36. On y croise évidemment des dieux qualifiés de chthonioi et variantes. Dans les IG II² (inscriptions athéniennes postérieures à 403/402 av. n. è., tous types confondus, publiées entre 1913 et 1940), sur plus de 13 000 inscriptions au total, environ 8 000 sont funéraires (les publications postérieures n’ont pas modifié la donne). Les rares exceptions sont des épitaphes métriques (épigrammes funéraires), des malédictions visant à protéger la tombe des tentatives de violation ou d’aliénation et quelques mentions de prêtrises détenues par les défunts.

37. Sur la notion d’epiphanestatos topos où certains textes sont publiés, voir Julie Bernini, « La topographie des décrets de Priène », A. Chabod et P. Cournarie (dir.), no spécial « Visibilité, lisibilité, efficacité : les inscriptions monumentales en Grèce et à Rome », Cahiers des études anciennes, 59, 2022, http://journals.openedition.org/etudesanciennes/2028.

38. Pour le cas de Lindos, où cette construction syntaxique est plus ancienne que celle du génitif, voir Nathan Badoud, Le temps de Rhodes. Une chronologie des inscriptions de la cité fondée sur l’étude de ses institutions, Munich, C. H. Beck, 2015, p. 44-45, qui cite notamment I.Lindos 117.

39. Pour la liste complète, voir les Guides disponibles dans les « Ressources » du « Tableau de bord » (Dashboard) de la DB MAP (Guide des usagers, Guide des interfaces de recherche, Guide d’enregistrement des données, en français et en anglais), https://base-map-polytheisms.huma-num.fr/dashboard.

40. Les utilisateurs de la DB MAP ont la possibilité de faire remonter leurs avis, critiques et propositions par le biais d’un formulaire de contact : https://base-map-polytheisms.huma-num.fr/contact.

41. Auquel on déroge si les agents ont une localisation différente, pour ne pas perdre de l’information ; on peut évidemment les regrouper manuellement dans un tableau visant une étude statistique.

42. Le fait qu’un même agent (individu, groupe d’individus, collectivité) peut cumuler plusieurs agentivités ou genres ou statuts fait que le total des agents peut être supérieur à 100 %. Voir infra, l’étude des agents d’Éphèse pour le traitement de ces questions.

43. C’est pour cette raison que nous avons choisi d’effectuer les comptages sur le nombre d’attestations plutôt que le nombre de sources, sachant que le résultat diffère peu puisque la plupart des sources ne contiennent qu’une seule attestation, avec des exceptions comme Lindos.

44. Indice attribué par la personne qui enregistre les données avec une marge d’appréciation inévitable.

45. Quand la séquence onomastique est lisible et complète ou que la restitution des lettres manquantes ne fait pas débat.

46. Quand la séquence onomastique est incomplète et que la restitution des lettres manquantes n’est pas certaine mais probable, tout particulièrement quand, parmi plusieurs alternatives envisageables, il est possible d’en déterminer une comme étant la plus vraisemblable.

47. Quand la séquence onomastique est incomplète et rendue par l’éditeur avec des restitutions signalées comme incertaines, ou lisibles, mais dont l’authenticité est contestée.

48. 15 % des sources ne sont pas datées. Sur l’échantillon daté (197 sources), environ un tiers l’est de manière très précise (niveau 1), la moitié de manière satisfaisante (niveaux 2 et 3), et près de 20 % de manière imprécise (niveaux 4 et 5).

49. Cette situation s’explique en grande partie par le déplacement de la ville et par l’intense activité de construction de l’époque impériale. Le site des époques archaïque et classique n’a pas été découvert (il s’étendait probablement près de l’Artemision, à l’emplacement de la ville moderne de Selçuk) et les niveaux hellénistiques sont méconnus (l’agora civique hellénistique n’a ainsi pas été localisée).

50. Ces périphrases reprennent les éléments les plus fréquemment associés à la déesse ; elle est par exemple « la dame divine qui sauve » ([τ]ῷ θεῷ καὶ τῇ κυρίᾳ Σωτεί|[ρα]ι ; A#18912) ; 6 de ces attestations appartiennent à des sources dans lesquelles un autre passage la désigne par son théonyme ; les 4 autres appartiennent à des sources dans lesquelles le théonyme n’est pas utilisé. Les premières sont des sources émanant d’étrangers (empereurs et bienfaiteurs), les secondes, de citoyens à destination d’autres citoyens. Dans ce cas, préciser le théonyme de « la déesse éphésienne » ou de « la dame qui sauve » est superflu.

51. Lene Os Johannessen, Constituting Artemis: The Social and Cultural Significance of Votive Offerings in the Cults of Artemis at Brauron, Ephesos and Sparta, Athènes, Norwegian Institute at Athens, 2021.

52. Voir Lynn R. LiDonnici, « The Images of Artemis Ephesia and Greco-Roman Worship: A Reconsideration », Harvard Theological Review, 85-4, 1992, p. 389-415 ; Christine Thomas, « At Home in the City of Artemis: Religion in Ephesos in the Literary Imagination of the Roman Period », in H. Koester (dir.), Ephesos Metropolis of Asia: An Interdisciplinary Approach to Its Archaeology, Religion, and Culture, Cambridge/Londres, Harvard Divinity Press, 1995, p. 81-117.

53. Sur cette catégorie d’éléments, voir le dernier cas d’étude traité infra, p. 762-770.

54. En rappelant qu’on peut avoir deux agents différents pour une même attestation, par exemple un homme (destinateur) qui fait une dédicace pour ses enfants (bénéficiaires).

55. Leur nombre augmenterait probablement si les théonymes seuls étaient pris en compte (voir par exemple l’association entre Héraclès et un empereur dans I.Ephesos 1084).

56. Sur ces prêtresses, voir François Kirbihler, « Les prêtresses d’Artémis à Éphèse (ier siècle av. J.-C.-iiie siècle apr. J.-C.) ou comment faire du neuf en prétendant restaurer un état ancien ? », S. Lalanne (dir.), no spécial « Femmes grecques de l’Orient romain », DHA - Supplément, 18, 2019, p. 21-79.

57. Sur l’association entre la déesse et les empereurs, voir Nicole Belayche, « ‘Toutes derrière et elle devant’. Les figures impériales dans le ‘panthéon’ d’Éphèse », L. Locatelli et al. (dir.), no spécial « Constructions identitaires en Asie Mineure (viiie siècle avant J.-C.-iiie siècle après J.-C.) », Collection de l’Institut des sciences et techniques de l’Antiquité, 1 522, 2021, p. 271-297.

58. Un néope est un magistrat chargé principalement de la gestion financière, de l’entretien et de la protection d’un temple, voire de sa construction ou réfection. Un bouleute est un membre de la Boulè, donc du Conseil de la cité, organe majeur de la vie politique. Dans ces inscriptions, le prytane est l’éponyme de la cité : c’est un citoyen à qui revient le privilège de donner son nom à l’année et de veiller sur le Prytanée, bâtiment consacré à Hestia dans lequel brûle le foyer qui garantit la pérennité de la communauté. À Éphèse, il se situe à côté du Bouleuterion, centre de la gestion des affaires civiques où se réunissait le Conseil. Sur le prytane éponyme à Éphèse, voir Julie Bernini, « Plaise au peuple ». Pratiques et lieux de la décision démocratique en Ionie et en Carie hellénistiques, Bordeaux, Ausonius, 2023, p. 179-180.

59. En excluant la source #7138, dont l’origine stratonicéenne n’est pas certaine, ainsi que les attestations #7880 et #8130 qui mentionnent « la fille de Zeus » et « le messager de Zeus ». L’ensemble des données qui ont permis les calculs sur la place de Zeus Panamaros et Hécate à Stratonicée est disponible en ligne : https://nakala.fr/collection/10.34847/nkl.daaa4we0. Pour la liste des attestations de la DB MAP mentionnant Zeus à Stratonicée, voir https://doi.org/10.34847/nkl.3f901erk.

60. Sur ce sanctuaire, voir Christina G. Williamson, Urban Rituals in Sacred Landscapes in Hellenistic Asia Minor, Leyde, Brill, 2021, p. 331-410.

61. Panamaros et Panêmeros sont enregistrés comme deux éléments onomastiques différents : E#761 et #2461.

62. Sans compter le « Zeus Carien » qui est mentionné dans les plus anciennes attestations de Panamara, mais dont le lien avec Zeus Panamaros n’est pas certain : s’agit-il d’un Zeus différent, comme le propose Nicole Belayche, ou de la même divinité honorée sous un autre nom, selon l’hypothèse de Hans Oppermann ? Voir Nicole Belayche, « ‘Un dieu est né…’ à Stratonicée de Carie (I Stratonikeia 10) », in C. Batsch et M. Vârtejanu-Joubert (dir.), Manières de penser dans l’Antiquité méditerranéenne et orientale, Leyde, Brill, 2009, p. 193-212 ; Hans Oppermann, Zeus Panamaros, Giessen, A. Töpelmann, 1924, p. 85.

63. Voir la liste des attestations à cette adresse : https://doi.org/10.34847/nkl.c89bm1c3. On compte par ailleurs trois attestations où il est désigné par son théonyme seul : voir infra, p. 749 et n.10.

64. Sur le sanctuaire de Lagina, voir C. G. Williamson, Urban Rituals…, op. cit., p. 241-330.

65. Voir la liste des attestations à cette adresse : https://doi.org/10.34847/nkl.1660pk99.

66. Sur cette inscription, voir Julie Bernini et Joy Rivault, « Le bouleutèrion de Stratonicée, réflexions sur les fonctions de l’édifice à l’époque impériale », Revue des études anciennes, 122-1, 2020, p. 137-164.

67. Voir les attestations pour Zeus Panamaros et Hécate à cette adresse : https://doi.org/10.34847/nkl.15a3g4o6.

68. Dans le centre urbain, le nombre de mentions est égal (A#9313, 9318, 9321, 10599).

69. Voir la liste des attestations à cette adresse : https://doi.org/10.34847/nkl.29c35t52.

70. Voir la liste des attestations à cette adresse : https://doi.org/10.34847/nkl.d81161g6. Parmi ces 18 attestations, 3 sont enregistrées dans la base de données, car le dieu se trouve aux côtés d’autres divinités associées à un ou plusieurs attributs onomastiques (A#8371, 8684, 8687).

71. Comme le souligne, par exemple, Sylvain Lebreton dans le cas de l’Attique (Zeus d’Athènes. Polythéisme et paysages onomastiques, Liège, Presses iniversitaires de Liège, 2025, p. 29-34). Sur les raisons qui expliquent que des divinités soient tantôt nommées avec le théonyme seul, tantôt avec d’autres attributs onomastiques, voir C. Bonnet, « ‘Nus’ ou ‘vêtus’ ? », art. cit.

72. Voir la liste des attestations en ligne : https://doi.org/10.34847/nkl.d0eeshju (Zeus Panamaros) et https://doi.org/10.34847/nkl.18fb89as (Hécate).

73. I.Stratonikeia 401-500. Sur ces dédicaces de cheveux, voir Maria Girone, « Une particolare offerta di chiome », Epigraphica Anatolica, 35, 2003, p. 21-42.

74. La restitution du nom du dieu dans la 13e attestation, une dédicace, est douteuse (A#10408).

75. A#8518, 8744, 8938, 8999 ; A#8946 (lecture incertaine).

76. I.Stratonikeia 1315 (Hécate seule) ; S#7355 (avec Zeus Panamaros) ; I.Stratonikeia 1005 (avec Zeus et Némésis) ; S#7357 (avec un empereur).

77. En comptant l’attestation #10600 qui nomme le « fils de Kronos » ([Κρ]ονίωνι) et une attestation qui mentionne « les dieux les plus hauts, Héra et Zeus » (A#9312), soit deux inscriptions provenant du bouleutérion où Zeus Panamaros/Panêmeros recevait un culte, de sorte que c’est probablement lui qui est désigné ainsi.

78. S#7336 ; S#8254.

79. S#7356, 7836 (fontaine), 8256, 8258 ; S#8260 (probable) ; S#8257 (incertaine).

80. S#7355.

81. S#7797 ; A#9312.

82. S#7832. Il s’agit peut-être d’Héra ou d’Hécate.

83. S#7354 ; S#8255 (provenance incertaine).

84. S#7356, 7832, 8258, 8260.

85. Voir Nicole Belayche, « The Carian Stratonicea’s Exception: Two Equal Megistoi Theoi as Divine Patrons in the Roman Period », in A. Palamidis et C. Bonnet (dir.), What’s in a Divine Name? Religious Systems and Human Agency in the Ancient Mediterranean, Berlin, De Gruyter, 2024, p. 435-461, ici p. 439-440.

86. S#6579, 6752, 6898 ; A#8838, A#8957.

87. A#8371.

88. N. Belayche, « The Carian Stratonicea’s Exception », art. cit., p. 440.

89. A#9318, citée supra.

90. S#7355.

91. Corinne Bonnet et Alaya Palamidis, « Les dieux des petits riens. Réflexions comparatives sur les hiérarchies divines dans les mondes grecs et sémitiques », in F. Prescendi et F. Van Haeperen (dir.), Petits dieux des Romains et leurs voisins. Enquête comparatiste sur les hiérarchies divines dans les cultures romaines, italiques et grecques, Turnhout, Brepols, 2024, p. 309-330, ici p. 325-328.

92. Alfred Laumonier, Les cultes indigènes en Carie, Paris, De Boccard, 1958, p. 367.

93. Voir N. Belayche, « The Carian Stratonicea’s Exception », art. cit., p. 435-461.

94. François Kirbihler, « Un cursus honorum à Éphèse ? Quelques réflexions sur la succession des magistratures de la cité à l’époque romaine », in P. Goukowsky et C. Feyel (dir.), Folia Graeca; in honorem Édouard Will. Historica, Nancy, A.D.R.A., 2012, p. 67-107.

95. N. Badoud, Le temps de Rhodes, op. cit., p. 46-47 ; sur Athéna Lindia et Zeus Polieus, voir infra, p. 754-757.

96. Selon le classement d’Andrew R. Meadows, « Stratonikeia in Caria: The Hellenistic City and Its Coinage », The Numismatic Chronicle, 162, 2002, p. 79-134.

97. N. Belayche, « The Carian Stratonicea’s Exception », art. cit., p. 435-461.

98. Corinne Bonnet et Vinciane Pirenne-Delforge, « Les dieux et la cité : représentations des divinités tutélaires entre Grèce et Phénicie », in N. Zenzen et al. (dir.), Aneignung und Abgrenzung. Wechselnde Perspektive auf die Antithese von « Ost » und « West » in der griechischen Antike, Heidelberg, Verlag Antike, 2013, p. 201-228 ; Stéphanie Paul, Cultes et sanctuaires de l’île de Cos, Liège, Centre international d’étude de la religion grecque antique/Presses universitaires de Liège, 2013, p. 309-313 ; François Quantin, « Divine Configurations and ‘Pantheons’: Some Assemblages of Theoi in North-Western Greece », in A. Palamidis et C. Bonnet (dir.), What’s in a Divine Name?, op. cit., p. 413-433, ici p. 423-431.

99. N. Belayche, « The Carian Stratonicea’s Exception », art. cit., p. 435-461.

100. Sur cette notion, voir John Scheid et François de Polignac, « Qu’est-ce qu’un ‘paysage religieux’ ? Représentations cultuelles de l’espace dans les sociétés anciennes », Revue de l’histoire des religions, 227-4, 2010, p. 427-434.

101. Christian Blinkenberg, Lindos. Fouilles et recherches, 1902-1914, vol. 2, Fouilles de l’acropole. Inscriptions, Berlin, De Gruyter, 1941.

102. S#13061 et S#4447.

103. S#15050 et peut-être S#15051 ; voir également S#15057 (ve ou ive siècle), adressée à Athéna Poliouchos (probable forme-souche de Polias).

104. N. Badoud, Le temps de Rhodes, op. cit., passim, avec références antérieures.

105. Sur les Athéna Poliades de Rhodes – Lindia comprise –, voir S. Paul, « ‘Pallas étend ses mains sur notre cité’», art. cit.

106. A#17063 (un prêtre d’Athéna Lindia et de Zeus Polieus, et d’Artémis Kekoia et d’Hélios en ville, i.e. à Rhodes), par exemple.

107. De même que les binômes lindiens provenant d’autres sanctuaires que l’acropole (A#14326 ou A#16585, par exemple).

108. Voir les remarques introductives (supra, p. 734-735), précisément tirées du cas lindien, à propos des exceptions à la règle dédicace-datif, prêtrise-génitif.

109. Sur l’importance d’Héraclès et son association avec Melqart en Phénicie, voir Corinne Bonnet, Les enfants de Cadmos. Le paysage religieux de la Phénicie hellénistique, Paris, De Boccard, 2015, passim.

110. Jeanne et Louis Robert (« Bulletin Épigraphique », Revue des études grecques, 55-261/263, 1942, p. 321-365, ici no 115 p. 348-351) tenaient le dédicant pour un commerçant. Ajoutons que son patronyme, Ποσείδερμος, condensé de Poséidon et d’Hermès, pourrait trahir une tradition familiale portée sur la navigation, ce dont l’onomastique garderait la marque.

111. S#8642.

112. Dans la Chronique de Lindos : A#9562, #9563, #9580, #9582, #9589, par exemple.

113. Carolyn Higbie, The Lindian Chronicle and the Greek Creation of Their Past, Oxford, Oxford University Press, 2003, p. 106.

114. Ce comptage a été réalisé à partir du dépouillement des corpus des inscriptions de l’Asclépieion d’Épidaure, IG IV² 1 et Peek, I.Epidauros Asklepieion.

115. Clarisse Prêtre, « The Onomastic Attributes of Greek Healing Deities », in A. Palamidis et C. Bonnet (dir.), What’s in a Divine Name?, op. cit., p. 205-235. La DB MAP ne contient que les attestations d’Asclépios avec attribut(s) onomastique(s), mais la collecte des données dans les corpus épigraphiques permet aisément de compter les attestations laissées de côté, donc sans attribut.

116. Voir S. Paul, Cultes et sanctuaires…, op. cit., p. 225.

117. IG IV2 1, 121, l. 2 : [ἰά]ματα τοῦ Ἀπόλλωνος καὶ τοῦ Ἀσκλαπιοῦ.

118. Milena Melfi, I santuari di Asclepio in Grecia, vol. 1, Rome, L’Erma di Bretschneider, 2007, p. 82-86 et 146.

119. Enrique Nieto Izquierdo, « Déplacements, onomastique et lieux sacrés en Grèce ancienne : le sanctuaire d’Asclépios à Épidaure », comm. au colloque international « Déplacements, migrations et contacts culturels en Méditerranée orientale dans le miroir de l’anthroponymie », dir. par R. Oreshko, F. Réveilhac et M. Egetmyer, Paris, 30-31 mai 2022, actes à paraître.

120. Sur le cas athénien, voir Sylvain Lebreton, « Zeus Polieus à Athènes : les Bouphonies et au-delà », Kernos, 28, 2015, p. 85‑110. Pour une mise en perspective des cas d’Athènes, Cos et Rhodes, voir S. Paul, « ‘Pallas étend ses mains sur notre cité’ », art. cit.

121. Robert Parker, Greek Gods Abroad: Names, Natures, and Transformations, Oakland, University of California Press, 2017, chap. 5.

122. Nicole Belayche, « Kyrios and Despotes: Addresses to Deities and Religious Experiences », in V. Gasparini et al. (dir.), Lived Religion in the Ancient Mediterranean World: Approaching Religious Transformations from Archaeology, History and Classics, Berlin, De Gruyter, 2020, p. 87-115.

123. On notera cependant que certains titres grecs sont des transcriptions du sémitique, l’inverse ne se vérifiant pas.

124. Giuseppe Garbati et Fabio Porzia, « In Search of God Baal in Phoenician and Cypriot Epigraphy (First Millennium BCE) », in A. Palamidis et C. Bonnet (dir.), What’s in a Divine Name?, op. cit., p. 365-390.

125. On a exclu de cette requête les tablettes de malédictions (ou defixiones), car elles peuvent contenir un nombre très élevé d’éléments.

126. Voir aussi supra sur Éphèse, p. 741.

127. À Carthage, dans les 4 500 inscriptions du tophet, le terme ʼl n’apparaît pratiquement jamais.

128. L’élément sémitique « dieu » apparaît aussi en position 2, en tant que prédicat, comme dans « Allat la déesse » ou « Shamash le dieu ». Dans une inscription phénicienne du Pirée, le syntagme Baal + toponyme est désigné comme « dieu », en position 1 : ʾlm bʿl ṣdn, « le dieu Baal de Sidon » (A#39).

129. On a ôté les quelques textes issus de corpus dits « magiques ».

130. André Bernand, Les inscriptions grecques de Philae, Paris, Éd. du CNRS, 2 vol., 1969 (I.Philae).

131. A#350.

132. Le syntagme lui-même n’est pas toujours un attribut onomastique égyptien (on trouve les « Dieux Grands de Samothrace » : A#1291).

133. A#699.

134. A#631.

135. Adam Łajtar, Deir el-Bahari in the Hellenistic and Roman Periods: A Study of an Egyptian Temple Based on Greek Sources, Varsovie, Institute of Archaeology/Fundacja im. Rafała Taubenschlaga, 2006 (I.Deir el-Bahari).

136. A#3213.

137. A#3096, A#3097, A#3141.

138. A#3136, 324 de n. è.

139. Il s’agit d’un autre dieu, « mineur », dont le nom dérive précisément d’Aménophis, i.e. Aménothès, ce qui explicite la hiérarchie structurelle entre les deux.

140. A#3119.

141. A#3208.

142. Pour Jean Aitchison (Language Change: Progress or Decay?, Cambridge, Cambridge University Press, [1981] 2012), le renouvellement linguistique n’est pas un événement ; c’est un processus permanent. Voir également Quentin Feltgen, Benjamin Fagard et Jean-Pierre Nadal, « Représentation du langage et modèles d’évolution linguistique : la grammaticalisation comme perspective », Revue TAL, 55-3, 2015, p. 47-71.

143. Stella Georgoudi, « Qu’est-ce qu’une ‘Grande’ (Megalê) divinité en Grèce ancienne ? », Archimède. Archéologie et histoire ancienne, 8, 2021, p. 17-31.

144. C’est ce que préconisent É. Bertin et al., « Les complexités », art. cit., p. 145-150.