Les industries de staples ont dominé le secteur forestier québécois avec l'appui de l’État qui a concédé à de grandes entreprises exportant une matière ligneuse peu transformée l'exploitation quasi-exclusive des forêts publiques. Une nouvelle loi en 2013 modifie le régime forestier et suggère une transition du secteur vers une économie post-staples. Or, en examinant le rôle de l’État de la période menant à la loi et de celle suivant sa mise en place, une lecture plus nuancée du nouveau régime émerge. En s'appuyant sur deux typologies d’État, ricardien et schumpétérien, cet article dépeint une trajectoire non-linéaire du secteur forestier québécois.