Une étude longitudinale auprès de 327 adolescents scolarisés suivis de 16 à 18 ans a permis de mettre en évidence l’évolution de la consommation de drogue illicite et les facteurs liés à cet usage. Au total, à 18 ans, 26% des garçons et 16% des filles ont essayé la drogue au moins une fois dans leur vie, et respectivement 10 et 8% en ont pris urant plusieurs périodes de l’enquête. L’expérimentation d’une drogue illicite est peu corrélée aux variables socioemographiques de la famille, ce que traduit l’homogénéisation de la population qui en fait l’essai. En revanche, les jeunes consommateurs se caractérisent par un mode de vie centré sur les relations avec les pairs, mettant l’accent sur la sphère relationnelle au détriment des relations familiales et de l’intérêt pour leur scolarité. L’alcoolisation et le tabagisme précoce sont des facteurs prédictifs de l’usage (unique mais surtout répété) d’une drogue illicite. De même que le cumul des problèmes de santé (dépressivité, troubles du sommeil, troubles somatiques). Toutefois, pour l’ensemble e ces variables corrélées à l’essai d’une drogue illicite, une prédictivité différentielle selon le sexe est observée. La consultation médicale augmente après l’usage répété de drogue. Les jeunes expérimentateurs conservent un contact Privilégié avec leurs parents et avec les jeunes en cas de problèmes (scolaire, santé, sentimentaux, graves). Il est discuté a Place des parents, des adultes responsables (médecins, professionnels de la santé, enseignants) et des pairs dans une Prévention précoce des difficultés de l’adolescent.