Introduction. Le charançon du noyau de la mangue, Sternochetus mangiferae (Fabricius), est un ravageur spécifique du manguier, classé comme insecte de quarantaine dans de nombreux pays producteurs de mangues où il n’est pas présent. Distribué dans toute la zone de production du manguier, il a été identifié en Guadeloupe en 1986 et s’y est largement développé depuis. Il existe peu de solutions en matière de lutte. Sur la base de données bibliographiques et de compléments d’observations réalisées en Guadeloupe, nous avons essayé de proposer de nouvelles méthodes de contrôle des populations du charançon. Matériel et méthode. Le cycle larvaire de S. mangiferae a lieu entièrement dans le fruit, de l’éclosion de l’œuf au stade adulte. Il dure de (1 à 2) mois. Les pontes altèrent l’aspect de l’épiderme des mangues. La larve se nourrit de leur amande. Les dégâts des larves sur les graines compromettent leur viabilité. Une prospection de l’insecte a été effectuée sur l’ensemble de l’île de la Guadeloupe. Le comportement de six variétés de manguier a été observé face aux attaques du charançon. Pour deux variétés de manguiers, Julie et Irwin, un suivi des pontes bihebdomadaire a été réalisé du 11 avril au 2 juin 2005. Résultats. L’insecte est présent sur la totalité de l’île. Il attaque indifféremment toutes les variétés, mais, dans le cas de la variété Julie, les larves atteignent difficilement le stade adulte. Nous avons pu caractériser la période de développement du fruit la plus sujette aux attaques. Un intervalle optimum de taille de fruit a été défini pour recevoir le traitement qui a été situé par rapport au stade de développement de la mangue. Discussion. Des recherches plus poussées sur la variété Julie pourraient être intéressantes pour le développement de variétés tolérantes.