Le renne, Rangifer tarandus, était chassé en Europe dès l'ère paléolithique et fournissait alors à l'homme vêtement et nourriture. Avec le recul des glaciers vers le Nord, sa répartition s'est vue cloisonnée. Les premières traces de domestication du renne sont tardives, elles semblent n'apparaître qu'au Ve siècle en Asie et après le IXe siècle chez les Finnois et Lapons, lesquels ont apprivoisé les rennes et les ont rassemblés en troupeaux. L'homme est ainsi devenu nomade pour suivre les rennes au fil de leurs migrations en Asie comme en Scandinavie, centralisant ainsi sa vie autour du renne pour moult usages. En Finlande cependant, l'homme du XXe siècle s'est sédentarisé, suite à la fermeture des frontières avec la Norvège et la Suède et l'instauration d'un système de coopératives. Le renne est donc en Finlande un exemple paradoxal de domestication du fait de son caractère partiel. La mutation de cette domestication a été étudiée au travers d'enquêtes et de recherches effectuées en Laponie finlandaise.