Le potentiel de production du mouton Martinik et de la chèvre Créole de Guadeloupe a été évalué en station. Les conditons d'élevage semi-intensives étaient basées sur un rythme de 3 mises-bas en 2 ans, sur l'utilisation de pâturages irrigués et fertilisés, exploités à fort chargement animal (1.6 t/ha) et en rotation et sur l'application d'une prophylaxie rigoureuse et adaptée. Les brebis Martinik et les chèvres Créole sont caractérisées par une très bonne fertilité (85 vs 92%), une prolificité élevée (1.7 vs 2.1) et une mortalité pré-sevrage réduite (10 vs 16%) qui les classent parmi les meilleurs génotypes tropicaux. La chèvre Créole présente comparativement à la Brebis Martinik une supériorité quant à sa productivité numérique annuelle: 2.90 vs 2.17 jeunes/femelle à la naissance ou 2.44 vs 1.97 au sevrage. Le même paramètre rapporté à l'unité de surface varie de 174 à 87 jeunes/ha à la naissance, ou de 147 à 78 au sevrage, respectivement pour les chèvres et les brebis. A l'inverse, le système ovin génère une productivité pondérale largement supérieure à celui des caprins avec 27.9 vs. 19.5 kg de jeunes sevrés/femelle/an ou encore 1 400 vs 1 130 kg de jeunes produits post-sevrage/ha/an. D'autres paramètres sont présentés dans le papier et une discussion est menée sur l'intérêt respectif des deux espèces pour le développement de la production de viande en zone tropicale. En effet le système allaitant est prometteur avec une productivité, quelle que soit l'espèce animale, de 1.3 t de jeunes sevrés/ha/an.