Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) est un trouble sous-diagnostiqué chez le sujet âgé. La prévalence du TSPT est estimée à environ 2 % dans cette population . Il est très souvent associé à des comorbidités psychiatriques : au premier rang desquelles l’épisode dépressif majeur, possiblement accompagné d’idéations suicidaires, mais aussi les troubles anxieux (trouble anxieux généralisé, trouble panique avec agoraphobie), ou encore aux mésusages d’alcool, et de benzodiazépines . Ce trouble impacte la qualité de vie et entraîne une invalidité significative , affectant principalement 5 dimensions de fonctionnement : la compréhension et la communication, le déplacement, les soins personnels, l’activité et la participation sociale [1,2]. Il existe également des comorbidités somatiques importantes au premier rang desquelles les pathologies cardiovasculaires. Celles-ci sont le plus souvent en lien avec une augmentation des troubles métaboliques : le diabète, l’hypertriglycéridémie, l’hypertension . Ces comorbidités sont le plus souvent sous-diagnostiquées. Les sujets présentant un TSPT ont ainsi un risque accru d’infarctus du myocarde ou d’angine de poitrine [3,4]. Au-delà de la prise en charge du trouble psychiatrique, ces données rappellent l’importance de prendre en charge le sujet dans sa globalité. Il semble donc particulièrement important de mieux dépister ce trouble ainsi que ses comorbidités fréquentes chez le sujet âgé afin d’améliorer la qualité de vie et de diminuer la morbi-mortalité du TSPT. La prise en charge du TSPT chez le sujet âgé repose sur un traitement pharmacologique, au premier rang desquels les ISRS, et sur les psychothérapies. En particulier, les thérapies cognitives et comportementales peuvent être une proposition d’autant plus intéressante qu’il existe des comorbidités addictives ou somatiques.