Les études épidemiologiques ont mis en évidence une agrégation familiale de la schizophrénie et ont permis de préciser l’étendue du spectre (cf. Tableaux I et II).
Cependant, ces résultats n’impliquent pas automatiquement l’existence d’une composante génétique dans le déterminisme de la maladie. Pour établir la présence de cette composante, on utilise les analyses de ségrégation, de linkage et d’association. Les études de ségrégation, bien qu’elles souffrent de nombreuses limitations, sont plutôt en faveur d’une transmission polygénique avec effet de seuil. Les études de linkage utilisant la méthode des Lod Scores sont encore rares et, comme dans toutes les maladies oú le mode de transmission n’est pas connu, leur emploi pose des problémes méthodologiques complexes. Il semble toutefois que si la détermination de la distance entre le géne pathologique et le marqueur utilisé est sensible á des erreurs sur les paramétres caractérisant le locus de susceptibilité, on ne puisse conclure á un faux linkage á partir de données erronées. Pour effectuer un test de linkage, on peut également employer la méthode des germains malades (Affected Sib Pair), qui, bien que moins puissante, offre des avantages lorsque le mode de transmission de la maladie est mal connu. Enfin, l’interêt d’une étude d’association en utilisant des polymorphismes de restriction au voisinage de génes candidats est souligné. De toute évidence, ces différentes approches devront être combinées dans la recherche des facteurs génétiques prédisposant á la schizophrénie.