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Place des chronothérapies dans la prise en charge de la dépression résistante : à partir d’un cas clinique

Published online by Cambridge University Press:  17 April 2020

A. Tremey*
Affiliation:
Pharmacologie, CHU Gabriel-Montpied, Clermont-Ferrand, France
T. Charpeaud
Affiliation:
Service de psychiatrie B, CHU de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, France
P.-M. Llorca
Affiliation:
Service de psychiatrie B, CHU de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, France
*
Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected](A. Tremey)

Abstract

Introduction

La prise en charge des épisodes dépressifs caractérisés, se heurte à un taux de réponse à un premier traitement antidépresseur ne dépassant pas 30 à 45 %, et un taux de rémission n’excédant pas 30 % [1]. Devant ce constat, des stratégies thérapeutiques non-pharmacologiques sont légitimement en cours d’étude. C’est le cas par exemple, des chronothérapies, applications d’un modèle chronobiologique de la dépression élaboré dès le début des années 1980 [2].

Objectif

Nous nous sommes intéressés à ce modèle et avons souhaité, à partir d’un exemple clinique, nous interroger sur la place des techniques thérapeutiques qui en découlent dans l’organisation hiérarchique des traitements de la dépression.

Méthode

Nous présentons le cas d’un patient souffrant de dépression unipolaire résistante de stade V [3], présentant à l’admission un score de sévérité côté à 35 sur l’échelle de Montgomery et Asberg. Devant certaines caractéristiques cliniques de l’état dépressif suggérant une « susceptibilité chronobiologique », d’une part, et à la vue de données d’efficacité émanant de la littérature, d’autre part, nous avons décidé d’associer au traitement antidépresseur médicamenteux, un traitement par privation partielle de sommeil et luminothérapie matinale.

Résultats

Au terme de cette prise en charge, nous avons constaté une rémission des symptômes dépressifs, avec un score MADRS de 6 après 5 semaines de traitement, et un maintien de la rémission clinique à 6 mois.

Discussion

L’application et l’efficacité de ces thérapies renvoient à l’hypothèse d’un fondement chronobiologique de la dépression. Leur place dans les recommandations pour la pratique clinique et dans les algorithmes de traitement de la dépression reste limitée. Il n’apparaît pas impossible que le paradigme pharmacologique dominant la psychiatrie puisse en être une des explications [4]. Il s’agit pourtant d’alternatives thérapeutiques simples, dont l’efficacité et la tolérance sont démontrées dans une littérature de plus en plus abondante.

Type
P097
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2014

Déclaration d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.

References

Références

Fava, M.Davidson, K.G.Definition and epidemiology of treatment-resistant depression. Psychiatr Clin North Am 1996; 19(2):179200CrossRefGoogle ScholarPubMed
Echizenya, M., et al.Total sleep deprivation followed by sleep phase advance and bright light therapy in drug-resistant mood disorders. J Affect Disord 2013; 144(1–2):2833CrossRefGoogle Scholar
Thase, M.E.Rush, A.J.When at first you don’t succeed: sequential strategies for antidepressant nonresponders. J Clin Psychiatry 1997; 13: 2329Google Scholar
Wirz-Justice, A., et al.Chronotherapeutics (light and wake therapy) in affective disorders. Psychol Med 2005; 35(7):939944CrossRefGoogle Scholar
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