Déclaration d’intérêts
Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
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Published online by Cambridge University Press: 17 April 2020
La période intercritique des troubles bipolaires, jusque récemment considérée comme indemne de troubles thymiques avérés fait l’objet depuis quelques années d’une attention particulière dans les recherches scientifiques. Les travaux montrent que nombre de patients rapportent des symptômes résiduels, une hyperréactivité émotionnelle [1], des difficultés attentionnelles [2] et une impulsivité comportementale [3]. Le défaut des processus d’inhibition est un des mécanismes commun à l’ensemble de ces dimensions. L’objectif de cette recherche est d’évaluer si l’altération des processus d’inhibition est majorée chez les patients ayant des symptômes résiduels par rapport à des patients n’ayant pas de symptômes résiduels. L’échantillon est composé de patients ayant reçu un diagnostic de troubles bipolaires en phase de normothymie (critères DSM). L’altération de l’inhibition émotionnelle est évaluée à partir d’auto-questionnaires (AIM, score réactivité émotionnelle de la MATHYS), de l’inhibition cognitive à partir d’évaluation neuropsychologique (Stroop) et de l’inhibition comportementale à partir de questionnaires et d’évaluation neuropsychologique (BIS-10 et CPT-II). Les symptômes résiduels sont évalués à partir d’échelles d’intensité de la symptomatologie dépressive (MADRS) et maniaque (Young). Les résultats offrent un éclairage aux difficultés rencontrées par certains patients en phase de normothymie. Le manque d’inhibition a jusqu’alors été étudié de manière parcellaire. Nos résultats montrent la pertinence de l’envisager comme une entité constituée de dimensions émotionnelle, cognitive et comportementale. Les prises en charges ont donc tout intérêt à intégrer ces différentes dimensions et non pas à proposer un travail uniquement centré sur une des dimensions. Apprendre à réguler et mieux contrôler ce défaut d’inhibition devrait donc être un objectif thérapeutique pluridisciplinaire.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
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