Déclaration d’intérêts
L’auteur ne déclare aucun conflit d’intérêt.
Published online by Cambridge University Press: 17 April 2020
Si la psychiatrie a pour objet la subjectivité (normale et pathologique) et pour outil l’intersubjectivité, la méthodologie ou, sur un autre plan également nécessaire, la déontologie du soin psychiatrique garantissent-elles l’éthique? L’accès au statut de psychothérapeute via la formation autorise-t-il les psychiatres à se penser éthiciens ou, à tout le moins, à se présupposer plus compétents en éthique que les autres spécialistes, lesquels n’auraient jamais envisagé le sujet? Si l’herméneutique du sujet (Foucault) ne se réduit pas à la psychologie, la problématique subjectivité/vérité appelle de facto à un questionnement sur les mœurs, sur la société du malaise (Ehrenberg). Et si intersubjectivité et soins du psychisme étaient le lieu de tous les risques de violation de l’éthique du fait de la normativité inhérente au pouvoir psychiatrique (Foucault)? Et si l’éthique en psychiatrie appelait à un surcroît de questionnement, de prudence en lien avec les impensés ou les pré-jugés de la profession? Nous proposerons mettre ces problématiques en perspective avec quelques-uns des enjeux particuliers de la psychiatrie post-moderne: l’évolution législative, les outils motivationnels, la notion de handicap psychique…
L’auteur ne déclare aucun conflit d’intérêt.
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