Hostname: page-component-586b7cd67f-t7fkt Total loading time: 0 Render date: 2024-12-03T19:52:30.767Z Has data issue: false hasContentIssue false

Entre Cassandre et Clytemnestre: le théâtre québécois, 1970–901

Published online by Cambridge University Press:  23 January 2009

Extract

The purpose of this article is to examine theatre in Quebec as the site of transformation of its collective images as they have evolved through theatrical texts over the past twenty years. Quebec society, in a constant state of mutation as it searches for its national identity, has been particularly receptive to forms of theatre that emphasize the theme of the family. For example, the first important work of this ‘new theatre’ which dared to liberate the language from its French model was Tremblay's Les Belles-Sœurs, a play where all the action is located in a kitchen and whose characters are all women. In the development of Tremblay's work, we see how the discourses of women are taken over by masculine characters, mediated through the transvestite within a homosexual theme and finally liberated from the feminine model by the affirmation of the homosexual couple. In other more recent works, playwrights such as Normand Chaurette and Michel Marc Bouchard, have incorporated the search for a patrilinear descent into the very heart of the family conflict where the mother is put to death in a ritual killing, presented either as a ceremony (Chaurette), or as the unfolding of a myth (Bouchard).

In all these cases, the evolution of the fictive family structure is the projection of social transformations taking place in Quebec where the maternal heritage, represented historically by France, is necessarily damaged and eventually eliminated in order to lay claim to a political structure which confirms the rights of the father.

Type
Articles
Copyright
Copyright © International Federation for Theatre Research 1992

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

Notes

2. Jonathan Weiss, «Le Théâtre québécois: une histoire de famille», L'Annuaire théâtral, Le Théâtre au Québec. Mémoire et Appropriation, automne 1988/printemps 1989. p. 131 et seq.

3. Ronfard, Jean-Pierre, «Opinion. Le triomphe du mélo», Jeu n° 51. Juin 1989, p. 32.Google Scholar

4. Jeu, n° 54, mars 1990.Google Scholar

5. Op. cit. 1987, pp. 287–96.Google Scholar

6. Tremblay, Michel, Les Belles-Sœurs, Leméac, collection Théâtre n° 26, 1972.Google Scholar

7. Bouchard, Michel Marc, Les Feluettes ou La Répétition d'un drame romantique, Leméac, collection Théâtre, n° 168, 1987.Google Scholar

8. Le joual est le parler dialectal en usage dans les milieux populaires de l'est de Montréal.

9. La Maison suspendue, Leméac, collection Théâtre n° 184, 1990.Google Scholar

10. Le vrai mondel, Leméac, collection Théâtre n° 161, 1987.Google Scholar

11. À toi, pour toujours, ta Marie-Lou, Leméac, collection Théâtre, 1971.Google Scholar

12. Sainte Carmen de la Main, Leméac, collection Théâtre n° 57, 1976.Google Scholar

13. Les anciennes odeurs, Leméac, collection Théâtre n° 106, 1981.Google Scholar

14. Hosanna, Leméac, collection Répertoire québécois, n° 32/33, 1973.Google Scholar

15. Titre du premier tome de la série romanesque dans laquelle Tremblay décrit le passé, l'enfance des personnages qui peuplent son théâtre et qu'il intitule, de fçon significative, Chroniques du Plateau Mont-Royal.

16. La Contre-nature de Chrysippe Tanguay, écologiste, Leméac, collection Théâtre n° 129, 1984.Google Scholar

17. Being at Home with Claude, Leméac, collection Théâtre n° 150, 1986.Google Scholar

18. La Déposition, V L B éditeur, 1988.Google Scholar

19. Les Muses orphelines, Leméac, collection Théâtre n° 178, 1989.Google Scholar

20. L'anticipation au théâtre est un phénomène rarissime. Il est particulièrement significatif que la même année aient été présentées deux pièces québécoises de «théâtre-fiction». Le Scalpel du diable de Jean-François Caron, présenté en novembre 1991 à Montréal, se situe en 2005 et, comme Soirée bénéfice, mais plus explicitement et sans doute avec des intentions plus didactiques ou polémiques, entreprend ce que Robert Lévesque, critique du Devoir, appelle, pour mieux la dénoncer, «une croisade nationaliste».

21. Provincetown Playhouse, juillet 1919, j'avais 19 ans, Leméac, collection Théâtre n° 105, 1981. Voir, à ce sujet l'analyse de Jean Cleo Godin, «Chaurette Playhouse», dans Etudes françaises, vol 26 n° 2, 1990, pp. 53–9.Google Scholar

22. Fêtes d'automne, Leméac, collection Théâtre n° 112, 1981.Google Scholar

23. Les Reines, Leméac, Actes Sud Papiers, 1991.Google Scholar

24. Voir tout particulièrement l'entrevue qu'accordait à L'Actualité du 1er novembre 1990, l'auteur de L'Invention de l'Europe dans laquelle il fait explicitement référence au Québec.

25. Levi-Strauss, Claude, Les Structures élémentaires de la parenté, Mouton, Paris La Haye, 1968.Google Scholar

26. Le Printemps, Monsieur Deslauriers, Guérin littérature, Théâtre, 1987.Google Scholar

27. Le Chien, Prise de Parole, 1987.Google Scholar

28. Un oiseau vivant dans la gueule, éditions de La Pleine Lune, collection Théâtre, 1987.Google Scholar

29. La frontière qui sépare ces deux espaces de représentation est, dans la réalité québécoise, fort mince. A preuve, le dernier spectacle de Robert Lepage, Les Aiguilles et l'opium, présenté en novembre 1991 et qui semble n'avoir a prioriaucune vocation politique. Pourtant la confession explicitement autobiographique du concepteur-acteur-personnage qui met en scène et en signes les affres du désordre amoureux s'nterrompt un instant pour laisser place à un discours explicitement politique. Le héros décrit à un hypnothérapeute français, qui en ignore tout, la réalité québécoise des quarante dernières années par le biais d'une métaphore théâtrale. La politique québécoise est unetragédie shakespearienne en cinq actes balisée par le Refus global de 1950, la révolution tranquille de 1960, la crise d'octobre de 1970, le référendum sur l'indépendance de 1980 et la crise constitutionnelle actuelle. Cette tragédie, dont le dénouement reste à écrire, sert, de plus, à cautionner la raison sociale du personnage. Plus que partout ailleurs dans le monde, c'est au Québec qu'il est, selon lui, légitime de faire du théâtre.