Si les émissions radioélectriques du soleil sont dépourvues de la richesse d'informations apportée par les spectres optiques, elles se révèlent, par contre, particulièrement bien adaptées à l'étude d'une très grande variété de perturbations solaires, dont bien souvent les observations optiques n'avaient même pas permis de soupçonner l'existence, et ceci pour plusieurs raisons:
1. Ces émissions, souvent transitoires, intéressent particulièrement la couronne, ou la haute chromosphère, où les observations optiques sont discontinues et difficiles en raison de l'éblouissement par le disque photosphérique qui n'existe pas en radio.
2. Certaines ne sont pas d'origine thermique: le plasma coronal possède diverses possibilités de rayonnement (oscillations de plasma, rayonnement synchrotron ou Čerenkov) plus aisément ou seulement perceptible dans le domaine radioélectrique.
Les sources solaires d'émissions radioélectriques sont multiples et se distinguent essentiellement par leur stabilité plus ou moins grande et la nature de leur rayonnement; pour le moment on ne possède pas beaucoup d'indications sur leurs dimensions, encore moins sur leur structure.