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Encyclopédie

Published online by Cambridge University Press:  20 November 2018

Marcel Françon*
Affiliation:
Harvard University

Extract

On lit, dans A Literary History of England, un passage qui prétend traduire le latin d'Erasme: ‘Who does not admire in Grocyn the perfection of his training?’

F. M. Nichols traduisit ainsi: ‘In Grocin who does not marvel at such a perfect round of learning.'

Voici le texte original: ‘In Grocino quis ilium absolutum disciplinarum orbem non miretur?'

La traduction de l'ouvrage de Baugh est trop éloignée du texte latin, et ne permet pas de comprendre ce que Erasme a voulu dire: je crois, en effet, qu'Erasme voulait désigner ce que le mot Encyclopédie, signifie, pour Budé, ‘une perfection des arts liberaux et sciences politicques, qu'on appelle en Grec Encyclopediaqui veult autant a dire (pour le declarer briefvement) comme erudition circulaire.'

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Renaissance Society of America 1970

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References

1 A literary history of England, ed. by Albert C. Baugh, 2nd ed. (London: Routledge and Kegan Paul Ltd., 1967), p. 329.

2 The Epistles of Erasmus, Eng. tr. by F. M. Nichols (New York: Russelamp;Russel, 1962), p. 226.

3 Opus epistolarum Des. Erasmi Roterodami, ed. P. S. Allen, 12 vols. (Oxford: Oxford University Press, 1906-1958), 1, 273.

4 Voir la reproduction que j ‘ai donnée de Pantagruel E, B.M.: G 10420 (Cambridge: Schoenhof’s, 1963), p. xii. Henri Chamard, éd. La Defence et Illustration de la langue francoyse de J. du Bellay (Paris: Didier, 1948), p. 58, note 3.

5 Ma reproduction de Pantagruel E, p. xi. Delaruelle, L., Guillaume Budé (Paris: Champion, 1907), p. 215.Google Scholar Jean-Claude, Margolin, éd. Declamatio de pucris statim ac liberaliter instituendis d’Erasme (Genève: Droz, 1966), p . 87Google Scholar; p. 87, note 3; p. 587, note 831; p . 590, note 841.

6 Rabelais, , Pantagruel, éd. Saulnier (Paris: Droz, 1946), p. 114.Google Scholar

7 Lucubrationes vel potius absolulissima kyklopaideia. Voir Gerald Strauss, ‘A sixteenth century encyclopedia: Sebastian Münster's Cosmography and its editions” in From the Renaissance to the Counter-Reformation: Essays in Honor of Garrett Mattingly (New York: Random House, 1965), pp. 145-163.

8 Il est utile de préciser le sens des termes qu'on employait au XVIe siècle. C'est ainsi qu'on lit aussi, dans la Literary History: ‘humanist began to be employed at the end of the sixteenth for a scholar in worldly learning, usually in direct opposition to divine. Only in the eighteenth century did humanist commonly have the sense in which we use it: a scholar devoted to the study of Greek and Latin antiquity, either for aesthetic, historical, or theological purposes’ (p. 326, note 1). Or, le Shorter Oxford Dictionary, 2nd ed. (1936, repr. 1939) (Oxford: At the Clarendon Press), 1, 931, donne pour deuxième sens de humanist la définition suivante: ‘One versed in the ‘humanities; a classical scholar; esp. a Latinist (arch.) 1589.’ Comme le mot français humaniste s'emploie depuis 1552 et qu'il traduit le mot italien umanista, il semble que l’on puisse dire que le mot anglais humanist avait, au XVIe siècle, le mȇme sens que le mot français correspondant, à cette époque. Ce sens était celui d'étudiant ou de professeur, ou d'érudit, qui s'occupait de la littérature et de la langue grecques et latines. Si Montaigne oppose humainement à théologalement, c'est qu'il n'existait pas encore d'adverbe correspondant à humaniste, et ce que Montaigne, comme plus tard Bossuet, voulait dire, c'est que les humanistes s'intéressaient à la grammaire et à la rhétorique, que c'étaient des poètes ou des historiens, et qu'ils se distinguaient des docteurs, c'est-à-dire des théologiens et des canonistes (voir mon article ‘Humanisme,' RenaissanceQuarterly, xx [1968], 300-303). M.Margolis traduit bonis literis par 'belles lettres’ (op. cit., p. 376). Ce qui marque le XVIe siècle français, c'est le développement des études purement ou érninemment littéraires, c'est le culte des ‘belles lettres,’ c'est une attitude esthétique et hédoniste à l'égard de la vie. Voilà en quoi la litte'rature prend une orientation ‘mondaine,’ car elle tend à plaire aux ‘hommes du monde’ et, en particuher, aux femmes, dont 1'influence est grandissante, et dont les salons commencent a s'organiser.