Il est devenu quasi-coutumier de réserver cette introduction à la discussion des impulsions monétaires qui exercent leur influence sur la conjoncture économique belge et luxembourgeoise: depuis que la crise s’est déclenchée en 1937, l’allure lentement descendante de la conjoncture générale a été, tantôt appuyée, tantôt contrecarrée par des mouvements monétaires en sens inverse.
Cette fois il nous appartient de préciser l’importance du reflux de capitaux qui s’est opéré depuis que, le 27 avril, le dernier drainage avait pris fin. C’est, en effet, sans accroc, que s’est poursuivi un mouvement, qui n’a fait que grandir ces dernières semaines. Aussi la liquidité du système monétaire belge dépasse-t-elle, dès aujourd’hui, la situation acquise au début de décembre 1938, avant la dernière alerte; voici quelques chiffres à cet égard.