La situation financière de la Belgique, telle qu’elle apparaissait à la fin de 1937, pouvait être considérée comme bonne, mais de sérieuses inquiétudes devaient être conçues pour un très prochain avenir.
D’après les données disponibles actuellement, les exercices précédents ont donné des résultats sensiblement meilleurs que ceux auxquels on s’attendait, et l’exercice 1937 en dépit de la suppression brutale d’un impôt important, la Contribution Nationale de Crise, semble devoir se clore en équilibre. Mais 1938 exigera un supplément d’impôt que l’on fixe entre 500 millions et un milliard.
Etant donné les ajustements qui surviennent toujours sur le tard, il importe de parler tout d’abord des exercices antérieurs, dont la physionomie, nous venons de le dire, s’est sensiblement améliorée.
L’exercice 1935 menaçait de laisser, lorsque la dévaluation fut opérée, un déficit de un milliard. A l’heure présente, il se solde par un boni de 73 millions, alors qu’on lui a fait supporter des charges exceptionnelles qui n’auraient pas dû figurer au budget ordinaire.