Les politiques antinatalistes occupent actuellement une place importante parmi les préoccupations des hommes d'action et des hommes de science. Leur urgence incite ces derniers à procéder à des études poussées tant sur le plan des sciences médicales que sur le plan des diverses sciences humaines : économie, démographie, sociologie et psychologie. Un nombre croissant de publications, de valeur diverse d'ailleurs, sont consacrées spécifiquement aux politiques du Family planning. À ce propos, il est utile de bien marquer la distinction entre la politique antinataliste et la politique de planification de la fécondité. On confond généralement les deux termes et très souvent le second terme est utilisé dans l'acception du premier, il paraît en effet plus positif et plus aisément acceptable par les diverses idéologies.
En fait, ces deux termes recouvrent deux programmes se distinguant nettement au point de vue des objectifs poursuivis, des moyens utilisables et des justifications. L'objectif d'une politique de planification de la fécondité est de rendre la procréation consciente et voulue, de façon à amener les couples non pas à avoir nécessairement moins ou plus d'enfants, mais à procréer selon un projet pré-établi par eux, en ce qui concerne le nombre d'enfants et le moment de leur naissance. Par contre, une politique antinataliste (ce terme n'ayant aucun sens péjoratif) a pour objectif de réduire la natalité d'une population déterminée.