La relation entre le niveau social des époux et leur fécondité retient depuis plusieurs dizaines d'années déjà l'attention des démographes et d'autres chercheurs en sciences sociales. Sans doute, l'intensité, la nature et la tendance de cette relation varient suivant la période, la région ou la catégorie de la population qu'on envisage, mais on l'a toujours observée dès qu'on disposait de données statistiques suffisantes à ce propos. Cette relation caractéristique paraît dans une large mesure indépendante d'autres relations bien connues entre la fécondité et des variables comme l'âge des conjoints, la durée de leur union et diverses caractéristiques du mème genre dont l'effet a déjà été étudié en démographie de façon approfondie. En d'autres termes, la relation statistique entre le niveau social et la fécondité paraît suggérer, au niveau de la procréation humaine, l'existence d'une catégorie d'influences tout autre que celles qui ont été traditionnellement étudiées par le démographe.