L’analyse des performances industrielles doit permettre de faire ressortir l’incidence, outre des formes d’organisation des marchés et du comportement des firmes, des exigences de la Division Internationale du Travail. Dans la mesure où l’on assiste à une insertion croissante des entreprises en dehors de leur espace national, l’analyse doit répercuter un tel phénomène. Parlant d’insertion croissante, il est tout d’abord fait référence à l’augmentation en termes absolus et relatifs des flux échangés, des importations, des exportations. Si ces flux sont susceptibles d’affecter le niveau des performances observées à un instant donné, dans une perspective plus dynamique, ces flux participent, avec des intensités variables, à modifier l’organisation elle-même des secteurs. Qu’il s’agisse d’une élévation du degré de concentration ou d’un déplacernent des ressources allouées vers un autre secteur, les flux d’importations s’ajoutent à des stratégies plus nationales pour modifier les structures industrielles. Par ailleurs, la pénétration des capitaux étrangers n’est pas sans effet, semble-t-il, sur les performances mêmes des secteurs ainsi concernés. Enfin, le processus d’internationalisation développé par des grandes mais aussi par de plus petites firmes ne peut pas manquer d’affecter encore la relation entre les structures telles qu’elles sont saisies à travers une série d’indicateurs de concentration et de barrières à l’entrée et le niveau des taux ou des marges de profits.