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Published online by Cambridge University Press: 17 August 2016
Pour pallier les effets de l’inflation, certains milieux ont préconisé la mise en place d’une politique d’indexation de l’épargne. L’argumentation est la suivante: l’inflation réduit la valeur réelle des actifs monétaires et pénalise les créanciers. Elle encourage ainsi l’investissement et même le surinvestissement ; elle stimule la consommation, l’achat de biens durables et d’actifs immobiliers avec, pour corollaire, une relance de l’inflation. Le transfert de richesses s’opère aux dépens des petits investisseurs pour lesquels la gamme des possibilités d’investissement est limitée ; par contre, les pouvoirs publics remboursent leurs dettes en monnaie déprécée, bénéficient de rentrées fiscales accrues et peuvent augmenter le stock monétaire dans la mesure où les ménages désirent maintenir le niveau de leurs encaisses réelles. L’indexation des actifs monétaires éviterait de trop grandes distorsions dans l’affectation de l’épargne, réduirait les avantages indus des emprunteurs, encouragerait une plus grande sélectivité des investissements, contraindrait l’Etat à plus de vigilance dans la lutte contre l’inflation et faciliterait la gestion des institutions financières qui accordent des prêts non indexés à long terme au départ de dépôts à court terme.
Faculté Warocqué, Université de l’Etat à Mons.