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L’économie générale de la Belgique pendant l’année qui vient de s’écouler, a été soumise à l’influence de deux facteurs agissant en sens inverses : la reprise économique d’une part, les troubles sociaux d’autre part. L’action du premier de ces facteurs s’est manifestée tout le long de l’année, tandis que celle du second a été bien localisée et son effet principal fut celui de fausser les mouvements saisonniers ainsi que de freiner momentanément l’expansion qui commençait à se préciser. Les divers moyens de transport, dont le rôle consiste essentiellement à assurer la circulation des hommes et des biens, sont les premiers à bénéficier de toute reprise de l’activité économique, mais aussi les premiers à se ressentir de toute paralysie, même temporaire, d’un centre quelque peu important du pays. Les chemins de fer en particulier, assurant l’approvisionnement de l’industrie lourde en matières premières et en combustible, constituent un baromètre sensible de l’économie générale d’un pays.
L’examen de l’activité d’une entreprise de chemins de fer, sous la forme qu’elle revêt en Belgique, peut, dans certaines circonstances, conduire à des conclusions fort différentes, suivant que l’on considère l’évolution de son trafic ou bien ses résultats financiers. En effet, si le mouvement total sur le réseau est influencé par la conjoncture économique, la rigidité des tarifs ferroviaires empêche cette influence de s’exercer directement sur le rendement financier du railway. Le prix du transport s’établit souvent plus en fonction de raisons d’ordre général qu’en rapport avec son prix de revient, comme cela devrait se faire dans le cas d’une exploitation industrielle.
- Type
- Research Article
- Information
- Recherches Économiques de Louvain/ Louvain Economic Review , Volume 8 , Issue 2 , February 1937 , pp. 209 - 222
- Copyright
- Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1937