No CrossRef data available.
I. — Cuirs et peaux.
Au cours du premier trimestre 1935, par suite d’une tendance à la hausse des prix dans les pays étrangers, l’allure du marché fut relativement satisfaisante pour les cuirs exotiques et indigènes, mais les tanneurs se faisaient une concurrence de plus en plus âpre: par suite des barrieres douanières et des contingentements étrangers, ils se voyaient de plus en plus confinés au marché intérieur. Les fabricants de chaussures hésitaient à renouveler leurs stocks et n’achetaient qu’au jour le jour, pour maintenir une fabrication fort réduite. L’inertie des détaillants avait pour cause l’amoindrissement du pouvoir d’achat du public et la perspective de baisse de prix par suite de la politique de déflation.
Au mois d’avril, la dévaluation conjugua ses effets avec une nouvelle hausse des cuirs bruts sur le marché mondial, due à l’accroissement des achats de matières premières par diverses nations, en vue de besoins militaires. Devant cette hausse de prix, les détaillauts en chaussures et les négociants en cuir n’hésitèrent plus à réassortir leurs approvisionnements.