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Published online by Cambridge University Press: 17 June 2005
Dix sept ans après l'accident de Tchernobyl, toutes les données de mesure de la radioactivité dans l'environnement faites à l'époque par les différents services de l'État ont été collationnées et validées. Ces données étaient appropriées pour évaluer dans des délais satisfaisants, les conséquences des retombées de cet accident pour la grande majorité de la population française. En revanche, elles ne permettaient pas, du fait de l'absence de prise en compte de l'importance des précipitations, d'évaluer la contamination des produits alimentaires locaux dans les régions de l'Est de la France où les dépôts ont été très supérieurs aux moyennes. Ainsi, la capacité de mesure mobilisée à la suite de cet accident n'a pu être focalisée sur des productions sensibles telles que les laits de brebis et de chèvre en Corse dont la consommation a pu conduire à des doses à la thyroïde des enfants significativement supérieures aux moyennes estimées pour l'Est de la France. Aujourd'hui, l'expérience de l'IRSN permettrait de mieux optimiser l'utilisation des moyens de mesures et de mieux assimiler les données produites. Toutefois cette optimisation ne pourra être complète sans que soit conduite l'analyse préalable de la sensibilité radioécologique des différentes composantes géographiques du territoire français qui doit guider toute stratégie d'échantillonnage.