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Published online by Cambridge University Press: 04 May 2009
Les nausées et les vomissements constituent les symptômes les plus fréquents du syndrome précoce d'irradiation aiguë. Leur prévention est restée longtemps difficile, la majorité des antiémétiques connus étant sans grand effet ou présentant des effets secondaires non négligeables. Il a été récemment montré que des antagonistes du récepteur 5HT3 (ondansetron et granisétron) exerçaient un effet préventif sur le vomissement radioinduit, sans présenter d'effets indésirables. Nous nous sommes proposés de tester leur efficacité en administration orale, lors d'une exposition globale, à fort débit de dose, par un rayonnement mixte à forte composante neutronique. Ces travaux expérimentaux ont été réalisés chez le macaque cynomolgus. Les doses sont de 4 mg d'ondansétron ou 1 mg de granisétron, administrés soit avant irradiation, soit après, soit avant et après., L'efficacité antiémétique est complète quand l'administration est faite avant et après l'exposition ; elle est significative mais partielle quand l'administration est unique. L'administration post-irradiation, bien que ne procurant pas une efficacité totale, présente un intérêt certain. Les deux antiémétiques ont été parfaitement tolérés. Leur efficacité et leur tolérance semblent en tout point comparables, ne permettant pas de les différencier. Pour conclure, les antagonistes des récepteurs sérotoninergiques 5HT3 constituent le traitement le plus efficace du vomissement radioinduit, le prévenant complètement lorsqu'ils sont administrés avant et après l'irradiation, sans présenter les effets secondaires (sedation, effets extrapyramidaux) associés aux antagonistes dopaminergiques D2, les plus utilisés en radiothérapie.