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Published online by Cambridge University Press: 28 April 2020
Le DSM III, qui est un système nosologique définissant des catégories diagnostiques psychiatriques, a été peu utilisé chez l’enfant et l’adolescent. En effet, les troubles psychiatriques de l’enfant ont longtemps été ignorés, leur abord étant essentiellement pédagogique. De plus, la définition du normal et du pathologique est difficile chez l’enfant, qui est un sujet en évolution. Le principe du DSM III chez l’enfant et l’adolescent est le même que chez l’adulte. Les diagnostics se retrouvent sur deux axes. Si le DSM III a une section séparée pour les diagnostics spécifiques à l’enfant et à l’adolescent, beaucoup d’enfants sont concernés par des diagnostics figurant a la partie adulte du DSM III, et réciproquement. Notre étude a porté sur 894 enfants et adolescents hospitalisés ou examinés en journée d’observation pendant 2 ans dans le Service de psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent de l’hôpital Hérold à Paris. Les diagnostics ont été portés en fonction des directives du DSM III au cours d’une cotation collective non aveugle, réalisée par les médecins seniors du service, réunis une fois par semaine. Nos 894 sujets se répartissent en 560 sujets de moins de 13 ans et 334 sujets de 13 ans ou plus. La population comporte 551 garçons et 343 filles. La prédominance masculine est nette pour les moins de 13 ans, alors qu’après 13 ans le nombre de garçons et de filles est équivalent. Un diagnostic DSM III soit sur l’axe I, soit sur l’axe II a été possible dans 97% des cas. Les diagnostics les plus représentés sur l’axe I chez les moins de 13 ans sont le retard mental et les troubles avec manifestations physiques, surtout chez les garçons; chez les plus de 13 ans, ce sont les troubles affectifs et les troubles de l’alimentation, surtout chez les filles. Sur l’axe II, il faut souligner la rareté des troubles de la personnalité, alors que les troubles spécifiques du développement sont nombreux, en particulier chez les moins de 13 ans. Sur l’axe III, environ 20% de notre population présente un problème physique intervenant dans sa pathologie psychiatrique. Sur l’axe IV, on constate qu’il n’y a pas de différence de sévérité de stress dans les 2 groupes d’âges considérés: en revanche, les filles ont des stress plus marqués que les garçons. Sur I axe V, les plus de 13 ans fonctionnent plus mal que les moins de 13 ans. Les résultats de notre étude confirment les autres études en ce qui concerne le sex ratio. En revanche, chez les moins de 13 ans, nous avons beaucoup plus porté de diagnostic de retard mental et de trouble global du développement qu’Anderson, par exemple, et nous constatons moins de troubles des conduites et de déficit de l’attention que dans d'autres études, américaines notamment. De plus, chez les plus de 13 ans, nous comptons beaucoup moins de schizophrènes que Strober. Cette discordance peut être expliquée par le fait que nous ne portons qu’avec grande précaution le diagnostic de schizophrénie chez un adolescent. L'utilisation du DSM III dans un service de pédo-psychiatrie oblige à un minimum de rigueur et de cohérence, permet de pouvoir entreprendre des études de recherche clinique comparable avec d’autres centres. Son principal défaut est le problème de la validité de certaines de ces catégories diagnostiques chez l’enfant et chez l’adolescent due à l’absence de toute référence technique. On peut se demander si le DSM III a actuellement le statut d’une nosographie.
The DSM III classification System of psychiatric diagnoses has not much been used in children and adolescents: psychiatric disorders have often been ignored and the line between normal and pathological is difficult to determine in children and often determined by teachers. DSM III diagnoses in children and adolescents are based on adult's model. Diagnoses are made on two axes. Even DSM III has a separate section for specific diagnoses for children and adolescents, many children fit diagnostic criteria for adult pathology in DSM III and vice versa. This study was made on 894 children and adolescents hospitalized or examined during one day in the department of psychopathology of child and adolescents of Herold’s Hospital in Paris. Diagnoses were established in accordance with the DSM III criteria during meetings of senior physicians of the department; the evaluation was collective. The 894 suspects included 560 subjects less than 13 years’old and 334 subjects over 13; 551 boys and 343 girls. Males are over-represented under 13; but over 13, the numbers of boys and girls are equivalent. A DSM III diagnosis, on axe I ou II, was made in 97% of cases. Under 13, the most frequent diagnoses were mental retardation and disorders with physical signs, specially in boys. In children over 13, affective disorders and eating disorders, specially in girls, were predominant. On axe II, personnality disorders were rarely present; but we observed a lot of specific developmental disorders, specially under 13. On axe III, 20% of this population had physical problems, releable to their psychiatric pathology. On axe IV, there was no difference in the severity of the stressors between the 2 groups of age; but girls had more stressors than boys. On axe V, the over 13 had a power level of functioning than the under 13. The results of this study confirm the others studies as concern the sex ratio. In the other hand, we made much more diagnoses of mental retardation and pervasive developmental disorder than Anderson, for exemple. We had also few cases of conduct disorders and attention deficit disorders than American studies. In addition, in the over 13, we found less schizophrenia than Strober. This discrepancy could be due to the fact that we are extremely cautions about the diagnostic of schizophrenia in an adolescent. The use of the DSM III classification in a child psychiatry department requires a certain degree of precision and coherence, but it lets to carry out clinical research informations with others centers. Its principal defect is the problem of the validity of some categories in children and adolescents dus to the absence of technical references. One may ask if DSM III should be considered as a nosological classification.
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