Published online by Cambridge University Press: 28 April 2020
French publications on psychotropics are curiously few. Data are available and French consumption of psychotropics, at least minor tranquilizers has been consistently reported as being higher than that found in other countries. The authors attempt to answer three questions: is French consuption of psychotropics really higher than other countries? Who is consuming those drugs? In which context? After having reviewed comparative data on sales, data from population surveys are analysed together with samples of prescriptions by different categories of physicians. It seems likely that French people consume more anxiolytics but this does not apply to other psychotropic drugs. Given the fact that drugs are almost free of charge in France, it is always difficult to discriminate between what has been prescribed and what has been taken. Overconsumption of anxiolytics is due to the overconsumption of the elderly population (over 60). Minor tranquilizers are mainly prescribed by general practitioners for psychological reasons.
Il est étonnant de voir qu‘il existe peu de publications sur la consommation de psychotropes en France alors que les données existent et qu‘il semble que la France ait une consommation de psychotropes particulièrement élevée. Les auteurs posent trois questions : la consommation française de psychotropes est-elle réellement plus élevée que celle des autres pays? Qui consomme ces psychotropes? Dans quel contexte sont-ils prescrits? Pour répondre à ces questions, elles revoient les études comparatives basées sur les ventes, les études basées sur les enquêtes de population et les études basées sur des échantillons de prescriptions faites par différentes catégories de praticiens. Cependant les difficultés inhérentes aux comparaisons internationales sont soulignées. Le premier tableau illustre les pourcentages relatifs des médicaments prescrits en ville, à l‘hôpital et non prescrits suivant les différents pays; rapport relatif qui doit être pris en compte dans les comparaisons internationales ainsi que l‘unité qui correspond en général à une boîte de produit ou la prescription qui correspond à une «ligne» d‘ordonnance pour un produit. Sur ces bases (prescriptions), la France a un taux relatif (par nombre d‘habitants) élevé (fig 2) et l‘augmentation de la consommation de psychotropes, de 1970 à 1980, est essentiellement due à l‘augmentation de ta consommation d’anxiolytiques (fig 3). De plus, lors d‘enquêtes de consommation dans la population, il apparaît q u ‘en France, la consommation s'accroît avec l’âge et que c’est pour les personnes âgées que la consommation française est la plus élevée (fig 4), particulièrement pour les femmes (fig 5). Cette tendance est retrouvée si on analyse les prescriptions lors d’études sur des échantillons représentatifs d‘ordonnances (fig 6). Ce sont les inactifs à qui sont prescrits le plus d‘anxiolytiques (retraités, chômeurs) et les travailleurs qualifiés qui en consomment le moins (fig 7). Enfin, les anxiolytiques et hypnotiques sont dans 85 % prescrits par les généralistes et 9% par les psychiatres. Les anxiolytiques sont prescrits dans 20% des cas pour anxiété, 24% des cas pour dépression, 12% des cas pour insomnie, 5% des cas pour nervosité, et 9% des cas sans diagnostic précis. Les auteurs concluent sur la surconsommation française d’anxiolytiques. Cependant, cette surconsommation ne concerne qu’une partie spécifique de la population, les personnes âgées, particulièrement les femmes.
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