Hostname: page-component-cd9895bd7-hc48f Total loading time: 0 Render date: 2024-12-26T18:12:37.952Z Has data issue: false hasContentIssue false

Les Dangers de L'Eschatologie

Published online by Cambridge University Press:  05 February 2009

Extract

En étudiant les textes de Qumrân, j'ai souvent constaté que bien des auteurs s'étaient gravement fourvoyés, parce qu'ils imaginaient dans ces textes une eschatologie empruntée au christianisme. Ces contresens m'ont amené à réfléchir sur la notion d'eschatologie et, peu à peu, j'ai découvert qu'en plusieurs domaines cette notion provoquait des perturbations semblables. C'est pourquoi je voudrais attirer l'attention des exégètes et des théologiens sur le grave danger qui nous menace, si nous continuons dans la direction où nous sommes engagés.

Type
Articles
Copyright
Copyright © Cambridge University Press 1971

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

page 365 note 1 Cet article reprend, en ladaptant et en la complétant, une conférence faite le 25 août 1970 au meeting de la Studiorum Novi Testamenti Societas à Newcastle-upon-Tyne.

page 365 note 2 La bibliographie concernant ľ eschatologie est immense. Déjà en 1864, à la fin d'un ouvrage de Alger, William Rounseville (A Critical History of the Doctrine of a Future Life, with a Complete Bibliography of the Subject, Childs, G. W., Philadelphia, 1864)Google Scholar, Ezra Abbot pouvait compiler une bibliographie de 4, 894 numéros: Literature of the Doctrine of a Future Life: Or, a Catalogue of Works relating to the Nature, Origin, and Destiny of the Soul. The titles classified, and arranged chronologically, with notes, and indexes of authors and subjects (pp. 677–876)’. Or l'eschatologie dépasse de beaucoup les problèmes de la vie future! Et depuis 1864 les plumes ne sont pas restées inactives!

page 365 note 3 Toutes mes recherches sont restées infructueuses chez les auteurs allemands du 18e siècle. En particulier, je n'ai rien trouvé Kant, chez, Das Ende aller Dinge’, dans la Berliner Monatschrift (1794), pp. 495523,Google Scholar alors que le terme eschatologie’ conviendrait fort bien à son style.

page 365 note 4 L'ouvrage porte la date de 1805. Mais Bretschneider dit explicitement dans son autobiographie qu'il parut en novembre 1804 et qu'il fut tiré seulement à 750 exemplaires (Aus meinem Leben Selbstbiographic, Müller, J. G., Gotha, 1851, p. 50).Google Scholar Pourtant la Vorrede est signée: Wittenberg, den 3. December 1804’. Bretschneider avait alors 28 ans.

page 365 note 5 Dans les rééditions de 1819, 1825–1826 et 1841, le titre est devenu Systematische Entwickelung aller in der Dogmatik vorkommenden Begriffe. A la fin de l'édition de 1825 fut traduite en français, mais je n'ai pas pu trouver trace de cette traduction.

page 365 note 6 Cette phrase a varié avec les éditions (je n'ai malheureusement pas pu consulter la seconde édition, de 1819). Troisième édition, en 1825 selon l'autobiographie et en 1826 selon l'éditeur, Erdzinger und Schauwecker à Reutlingen (la préface est signée de Gotha en mars 1824): (Τά έσХαΤα (cette fois avec les accents grecs), aus dem N.T.entlehnt, daher die ganze Lehre έσΧαΤολογ|α)’ (p. 784). Quatrième édition, en 1841, chez J. A. Barth à Leipzig: (Τά έσΧαΤα, von dem neutestamentlichen ή έσΧάΤη ήμέρα, daher die ganze Lehre έσΧαΤολογ|α)’ (p. 816).

page 366 note 1 Puisque Bretschneider se contente de proposer en grec le mot έσΧαΤολογ|α, sans oser encore le traduire en allemand, on a bien l'impression qu'il est lui-même le créateur de ce terme, et son caractère assez indépendant ne répugnait certainement pas à cette audace. Dans son autobiographie (p. 50), il dit que l'idée de ce premier travail lui fut donnée par la Theologia Definitiva de Schnansahl (que je n'ai malheureusement pas réussi à me procurer). Les ouvrages de Beck, Baumgarten et Gerhard, qu'il cite à propos du nombre des fins dernières’, ne semblent pas non plus parler de l'eschatologie. Son exposé est suivi d'une bibliographie (voir l'appendice à la page 390).

page 366 note 2 Le Lexikon für Theologie und Kirche (zweite, völlig neu bearbeitete Auflage... herausgegeben von Josef Höfer und Karl Rahner; 7. Band; Herder, Freiburg, 1962; col. 1080) présente ainsi la personnalité de F. Oberthür: (Er) war aufklärerischem Denken verhaftet, Gegner der Scholastik und Vertreter einer biblischen Theologie; er sah das Wesen der christlichen Religion in Nächstenliebe und Humanität, seine Theologie fand besonders in protestantischen Kreisen Anklang. (Er) gab positive, oft modern erscheinende Anregungen auf den Gebieten des Theologieunterrichts.’

page 366 note 3 Oberthür serait done le premier pour avoir utilisé le terme allemand Eschatologie’, puisque Bretschneider s’était contenté de forger le terme grec. On remarquera qu’Oberthür met Eschatologie en apposition à Abschnitt’, exactement comme l’avait fait Bretschneider dans sa première édition (mais pas dans les éditions suivantes). Ce détail suffit à montrer qu’Oberthür s’inspirait de Bretschneider.

page 366 note 4 Je n'ai pas pu consulter cette première édition. Dans la 2e édition (verbesserte und sehr vermehrte), dont la Vorrede est datée: Gotha, den 10. April 1822’ et dont la parution est assignée à 1822 par l'autobiographie (p. 196) mais à 1823 par l'éditeur, J. J. Mäcken à Reutlingen, on lit en note, au bas de la page 310 du 2e volume: Man überschreibt diesen Abschnitt in den Lehrbüchern gewöhnlich: De rebus ultimis oder novissimis, auch Eschatologie, von den Griech. Τά έσΧαΤα’ Je n'ai pas pu consulter la 3e édition, de 1828. Dans la 4e édition (verbesserte und vermehrte), parue en 1838 chez J. A. Barth àLeipzig, on trouve exactement la mème phrase au bas des pages 345–6 du 2e volume. A propos de cette 4e édition, le fils de Bretschneider précise: Ist zweimal in das Französische übersetzt’ (Aus meinem Leben, p.196)Google Scholar; veut-il dire que c'est le deuxième ouvrage traduit en français, ou bien qu'il aurait été traduit deux fois en français? Quoi qu'il en soit, je n'ai pu trouver trace d'aucune traduction française. Par contre il existe une traduction suédoise faite par Norlin, G.: Systematisk utveckling of alla i dogmatiken förekommande lärobegrepp… (Haeggström, Stockholm, 1834)Google Scholar.

page 367 note 1 Neunter Jahrgang, Zweiter Band, Drittes Heft, pp. 579–640 et Viertes Heft, pp. 895–981.

page 367 note 2 Jahrgang 1840, Drittes Heft, pp. 3–119. Dès la page 3, Kern définit l'eschatologie d'une façon assez obscure: Die Aufzeigung des inneren Zusammenhangs der nach meiner Ueberzeugung zueinem im Wesentlichen zusammenstimmenden Ganzen sich vereinigenden eschatologischen Lehre, welche auch für die wissenschaftliche Begründung des fraglichen Gegenstandes den nothwendigen Ausgangspunkt bildet’.

page 367 note 3 Cet ouvrage est mentionné dans la bibliographie de Ezra Abbot, p. 779, sous le numéro 2286 (voir ci-dessus, page 365, note 2). Je n'ai pas pu me le procurer à Paris; il n'existe pas à la bibliothèque de Bâle ni au British Museum; il ne figure pas au catalogue collectif suisse. Qui pourrait fournir quelque renseignement sur lui?

page 367 note 4 Les lecteurs anglais pourraient croire que Reimarus (mort en 1768) est le créateur du terme eschatologique’, quand ils lisent dans une citation de lui présentée par Albert Schweitzer dans The Quest of the Jesus, Historical, second English Edition (A. and C. Black, London, 1936), p. 22Google Scholar: The theologians of the present day skim slightly over the eschatological material in the Gospels’. Mais en fait la phrase allemande citée par Schweitzer, A. dans sa Leben-Jesu-Forschung, Geschichte der, neu, Zweite bearbeitete und vermehrte Auflage des Werkes Von Reimarus zu Wrede’ (J. C. B. Mohr, Tübingen, 1913), p. 22,Google Scholar dit seulement: Wischen die heutigen Theologen über diese Materie hin’. Et si l'on se reporte au texte de Reimarus, édité par dans, G. E. LessingVon dem Zwecke Jesu und seiner Jünger, Nock ein Fragment des Wolfenbüttelschen Ungenannten (Braunschweig, 1778),Google Scholar on constate que la citation d'A. Schweitzer est bien exacte et que Reimarus (§45) ne parle pas d'eschatologie: …so daß…die heutigen Theologi (sic)über diese Materie…hinwischen’ (dans G. E. Lessings sämtliche Schriften, Herausgegeben von Karl Lachmann, Dritte Auflage, Dreizehnter Band, G. J. Göschen, Leipzig, 1897, p. 300).

page 368 note 1 Magazine, Fraser's for Town and Country, XLIX (01to 06 1854), 703–17; ici, p. 713.Google Scholar

page 369 note 1 Chez Longman, Brown, Green, Longmans, Roberts (London, 1858). Selon la préface (p. v) ce chapitre, intitulé Creed and Heresies of Early Christianity’, avait déjà été publié précédemment, mais aucune autre précision n'est donnée. Une table (non paginée, mais qui devrait former la page ix) révèle qu'il avait été publié en 1853.

page 369 note 2 Cependant le traducteur français du Handbuch der Dogmatik de Bretschneider (voir ci-dessus, pages 366–7, note 4) aurait eu l’occasion beaucoup plus tôt d’acclimater en français le terme eschatologie’. Mais qui connaît un exemplaire de cette traduction?

page 369 note 3 Voici les références précises: tome 1: p. 229 (deux fois) et p. 236 (deux fois); tome 2: pp. 399, 401, 403 (deux fois), 411, 420. Et pourtant le chapitre intitulé La fin’, qui commente le discours dit eschatologique’, s’étend sur près de cent pages (pp. 393 à 487).

page 369 note 4 Le Robert’, Petit attribue aussi à 1864 le premier emploi connu du mot eschatologie’ en français, mais il ne précise pas la référence (Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française, par Paul Robert, Société du Nouveau Littré, Paris, 1969, p. 615).Google Scholar

page 369 note 5 Tome 1, de 1014 pages, en 1907 et tome 2, de 818 pages, en 1908, sans indication d’éditeur.

page 370 note 1 Brown, Baldwin, The Reign of Christ’, dans The Christian World, XXIII, no.1186 (24 12 1879), p. 825,Google Scholar col. 3.

page 371 note 1 Hoffmann, G., Das Problem der letzten Dinge in der neueren ev. Theol. (1929), p. 93,Google Scholar cité par Körner, Johannes, Eschatologie und Geschichte. Eine Untersuchung des Begriffes des Eschatologischen in der Theologie Rudolf Bultmanns (Theologische Forschung, 13), Herbert Reich (Hamburg-Bergstedt, 1957), p. 14.Google Scholar

page 371 note 2 Caird, George B., Les eschatologies du Nouveau Testament’, dans la Revue d'Histoire et de Philosophie Religieuses, 49e année (1969), no.3, pp. 217–27; ici, p. 217.Google Scholar

page 371 note 3 Volz, Paul, Die Eschatologie der jüdischen Gemeinde im neutestamentlichen Zeitalter, Zweite Auflage des Werkes Jüdische Eschatologie von Daniel bis Akiba’, J. C. B. Mohr (Tübingen, 1934), p. 1.Google Scholar

page 371 note 4 Caird, G. B., article cité à la note 2 ci-dessus, p. 221.Google Scholar

page 372 note 1 Même article, p. 226.

page 372 note 2 Même article, p. 227.

page 372 note 3 Pour un bref résumé des diverses opinions sur l'eschatologie dans l'Ancien Testament, on peut consulter Hölscher, Gustav, Die Ursprünge der jüdischen Eschatologie (Vorträge der theologischen Konferenz zu Giessen, 41. Folge), Alfred Töpelmann (Giessen, 1925)Google Scholar.

page 372 note 4 La valeur exacte de □∼Π$$ Π∼┐$ℵℶ a déjà été précisée, dès 1891, par Staerk, W., Der Gebrauch der Wendung B'HRYT HYMYM im at. Kanon’, dans la Zeitschrift für die alttestamentliche Wissenschaft, XI (1891), 247–53.Google Scholar En plus des auteurs qui seront nommés dans le cours de cet exposé, on pourra consulter aussi Carmignac, Jean, La notion d'eschatologie dans la Bible et à Qumrân’, dans la Revue de Qumrân, no.25, tome VII, fasc. 1 (12 1969), pp. 1731,Google Scholar surtout pp. 17–22 et 31.-En affirmant que la formule Π∼$∼┐ Π∼ℸ$ℵ ne désigne jamais la fin du monde. je ne prétends pas nier qu'en tel ou tel cas elle ne puisse s'appliquer à des événements qui seront, en fait, rattachés à la fin dumonde. Car, même alors, elle les désigne comme suivants’ et non pas comme finaux’. La suite’ peut inclure la fin’ et pourtant la suite’ ne désigne pas la fin’.

page 372 note 5 Eerdmans, B. D., The Religion of Israel (Universitaire Pers, Leiden, 1947), p.322.Google Scholar A la même page, Eerdmans dit aussi: As (scholars) often did not realize the proper linguistic meaning of the relevant terms, at present a great confusion exists. H. Gressmann (Der Ursprung der Isr.-Jüd Eschatologie, 1905) and H. Gunkel (in his commentary on the Psalms) and many others used the term “eschatology” in the sense of “expectations concerning the future”, whereas it means expectations concerning “ta eschata”, in the sense of the last moments of this world before a new one is coming. Gressmann identifies furthermore ta eschata with Hebrew “acharit”, causing many scholars to presume Messianic expectations of a new world-period or heavenly kingdom, contrary to the context’.

page 373 note 1 Lindblom, Johann, Gibt es eine Eschatologie bei den alttestamentlichen Propheten?’, dans Studia Theologica, VI, fasc. II (1952), 79114CrossRefGoogle Scholar; ici, p. 112.

page 373 note 2 Article cité à la note précédente, pp. 80–1. J. Lindblom paraît même avoir envisagé de répudier le concept d'eschatologie chez les prophètes. Mais, hélas, il n'a pas cru pouvoir se libérer des usages courants: Was mich zu diesem neuen Angriff des eschatologischen Problems veranlaßt hat, ist die augenscheinliche Unmöglichkeit, den Begriff Eschatologie aus der Prophetenforschung auszurotten’ (p. 80, note 2).

page 373 note 3 Kosmala, Hans, At the end of the days’, dans l’ Annual of the Swedish Theological Institute, II (1963), 2737Google Scholar; ici, p. 29.

page 373 note 4 Méme article, p. 31.

page 373 note 5 Meme article, p. 28.

page 374 note 1 Th. Vriezen, C., An Outline of Old Testament Theology (Blackwell, Oxford, 1958), p. 25.Google Scholar Aux pp. 367–9, Vriezen propose de distinguer 4 périodes dans l'eschatologie vétérotestamentaire: (1) Pre-eschatological, (2) Proto-eschatological, (3) Eschatological with reference to the near future (or in the process of realization), (4) Transcendental-eschatological’. Cette proposition est approuvée par Schubert, Kurt, Die Entwicklung der eschatologischen Naherwartung im Frühjudentum’, dans Vom Messias zum Christus…herausgegeben von Kurt Schubert (Herder, Wien-Freiburg-Basel, 1964), pp. 154, surtout pp. 1 –2.Google Scholar Pourtant la catégorie eschatological with reference to the near future’ mérite amplement les critiques de B. D. Eerdmans rapportées ci-dessus à la note 5 de la page 372.

page 374 note 2 von Rad, Gerhard, Theologie des Alten Testaments, Band II, Die Theologie der Prophelischen Überlieferungen Israels (Kaiser, München, 1960), pp. 127–8.Google Scholar A la fin de ce passage, G. von Rad ajoute la note suivante (p. 128, note 24): So hat G. Hölscher den Begriff ausschließlich auf die Vorstellung eines “Weltendes” einschränken wollen (Die Ursprünge der jüdischen Eschatologie, 1925). Aber auch S. Mowinckel hat sich neuerdings klar darüber ausgesprochen, daß wirkliche eschatologische Vorstellungen erst bei den spätesten Prophetie zu finden sind…Auch G. Fohrer will Weissagungen auf Geschehniße, diesich “in der Zeit” ereignen, als nichteschatologisch verstehen Ezekiel S. xxix, S. 216’. En français, on pourra consulter la traduction de G. von Rad par André Goy: Théologie de l' Ancien Testament II. Théologie des traditions prophétiques d'Israël (Labor et Fides, Genèe, sans date), p. 101.Google Scholar

page 375 note 1 La permanence du sens sémitique est prouvée par les Actes ii. 17, οù έν ΤαĪς έσΧάΤαις ήμέραις correspond à ⌉ℶ ∼ℸ‥Π⁃ℵ⁃, après cela’, de Joël iii. 1, dont le sens est encore plus clair que celui de Π∼ℸΠ⁃:ℵ⁃ □∼$┬;┐┬ En outre on se rappellera que la formule sémitique est tellement vague qu'elle peut s' appliquer à l'ensemble d'une période’, tandis que la formule grecque, plus précise, donne l'impression de désigner un laps de temps bien plus court: la vie du Christ se place dans le début de la période suivante’ (qui est en fait la dernière), elle ne se place pas dans les derniers jours’ (qui seront ceux de la fin du monde).

page 375 note 2 Le principal défenseur de l'eschatologie réalisée’ est Dodd, C. H.. Voir surtout ses deux ouvrages: The Parables of the Kingdom (Nisbet, London, 12 1935)Google Scholar et The Apostolic Preaching and its Developments with an Appendix on Eschatology and History (Hodder and Stoughton, London, 1936).Google Scholar Cette notion d'eschatologie réalisée’ a éré souvent critiquée, parfois avec âpreté, par exemple par Argyle, A. W., Does “Realized Eschatology” make sense?’, dans le Hibbert Journal. A Quarterly Review of Religion, Theology and Philosophy, LI (07 1953), 385–7.Google Scholar

page 375 note 3 Volz, Paul, dans l'ouvrage signalé à la note 3 de la p. 371,Google Scholar expose les différentes réponses des auteurs juifs contemporains à la question: Quand viendra le salut (ou: la fin)?’ (pp. 135–47).

page 375 note 4 Voir par exemple l'étude réputée de George Foot Moore, Judaism in the First Centuries of the Christian Era. The Age of the Tannaim, II (Harvard University Press, Cambridge (Massachusetts), 1927).Google Scholar La part VII, intitulée The Hereafter’ (pp. 277–395), comprend les chapitres: Retribution After Death’ (pp. 287–322), Messianic Expectations’ (pp. 323–76), Eschatology’ (pp. 377–95).

page 375 note 5 Toutefois certains auteurs ont déjà exprimé quelque scepticisme sur l'eschatologie qumrânienne’. Nötscher, Ainsi Friedrich: Im Gegensatz zu manchen etwa gleichzeitigen Apokryphen ist die Eschatologie in Qumran verhältnismäßig wenig ausgebildet’ Zur Theologischen Terminologie der Qumran- Texte (Bonner Biblische Beiträge, 10) Hanstein, Bonn, 1956’, p. 158.Google Scholar Ainsi A. S. van der Woude: Würden wir das Thema der Eschatologie mit Hölscher beschränken auf Vorstellungen “von jenem grossen Drama der Endzeit, mit dem die Weltzeit endet und eine neue Zeit des Heils anbricht”, so wäre wohl von Eschatologie, so wenig wie im AT, in den Qumrânschriften kaum oder vielleicht gar nicht zu reden’ (Die Messianischen Vorstellungen der Gemeinde von Qumrân (Studia Semitica Neerlandica, 3) (Van Gorcum, Assen, 1957), p. 5). Ainsi Otto A. Piper: That our document is eschatological is beyond doubt, for it speaks of a future condition which will last forever (concession aux idées courantesl). But what we encounter here is a special kind of eschatology; for no mention is made of a fight, a judgment, or a catastrophe. Rather the imagery used points to no mention is made of a fight, a judgment, or a catastrophe. Rather the imagery used points to a process in which, by the steady increase of light, darkness is made to disappear or in which iniquity dissolves just as the smoke rising into the air eventually dissipates’…The language used in our document contrasts so strongly with what usually is called eschatology’ that one hesitates to apply that designation to it’ (The Book of Mysteries’ (Qumran 1, 27), A study in Eschatology’, dans The Journal of Religion, XXXVIII, no. 2. (04 1958), 95106Google Scholar; ici, pp. 97 et 99; tout le reste de l'article montre combien l'eschatologie’ de Qumrân diffère de celle du Nouveau Testament).

page 376 note 1 Quelques textes ont parfois été allégués comme indices d'un espoir de résurrection, mais cette interprétation ne semble pas résister à un examen détaillé: voir Carmignac, J., Le retour du Docteur de Justice à la fin des jours?’, dans la Revue de Qumrân, no. 2 (10 1958), pp. 235–48,Google Scholar et surtout Laurin, Robert B., The Question of Immortality in the Qumran “Hodayot”’, dans le Journal of Semitic Studies, III, no. 4 (10 1958), 344–55.CrossRefGoogle Scholar Cet auteur conclut son étude sur les Hodayot, qui tient compte aussi des autres textes, en affirmant: We must conclude that the Hodayot does not conceive of immortality for the righteous either in the body or in the soul…The grave would be man's final resting-place’ (p. 355). Personnellement, je pense toutefois que la croyance à une âme immortelle (mais non à la résurrection des morts) est postulée par certains textes: voir mon ouvrage sur La Règle de la Guerre des Fils de Lumière contre les Fils de Ténèbres (Letouzey et Ané, Paris, 1958), p. 18.Google Scholar Par contre on ne peut pas arguer de la Règle de la Communauté IV, 25, , faire (une chose) nouvelle’, car le contexte montre clairement qu'il s'agit du tournant de l'histoire qui sera marqué par la destruction des impies et l'instauration de la justice, mais qu'il ne s'agit pas du renouvellement du monde, tel qu'il est envisagé par l'Apoclypse xxi. 5.

page 376 note 2 Le seul texte, semble-t-il, qu'on pourrait invoquer en ce sens se trouve dans les Hymnes III, 28–36, mais il peut fort bien s'appliquer aussi au drame gigantesque qui anéantira les Fils de Ténèbres lors de la guerre de libération, comme l'admet, par exemple, van der Woude, A. S.: Der Weltbrand, von dem 1QH III, 26 ff.Google Scholar die Rede ist, könnte auch Bild [en italiques dans le texte] für die Vernichtung der Gottlosen sein’ (ouvrage cité à la note 5 des pages 375–6; p. 6).

page 376 note 3 La notion de jugement’ à Qumrân se rapprocherait plutôt de celle du quatrième évangile, mais celle-ci n’est pas eschatologique’ au sens strict.

page 377 note 1 Un exemple typique de cette mentalité eschatologique’ est fourni par Kuhn, Heinz-Wolfgang, dans un ouvrage par ailleurs excellent: Enderwartung und gegenwärtiges Heil (Studien zur Umwelt des Neuen Testaments, 4) (Vandenhoeck und Ruprecht, Göttingen, 1966).Google Scholar Cet auteur commence par préciser daß das Wort (“Eschatologie”) in dieser Arbeit immer im strengen Sinn verwendet wird, d.h., “eschatologisch” bezieht sich nur auf das mit dem Beginn eines ganz anderen, neuen Geschehens anbrechende endgültige Heil bzw. Unheil (und auf die sich am Beginn dieses Geschehens gegebenenfalls ereignenden Akte wie Auferstehung von den Toten oder Gericht oder Neuschöpfung)’ (pp. 11–12). Mais, en fait, il confond période nouvelle’ et période finale’, il suppose gratuitement que le jugement à Qumrân correspond au jugement eschatologique de la pensée chrétienne, il voit une résurrection ou une nouvelle création dans des symboles poétiques dont il majore la portée, il appelle Enderwartung’ ce qui se rapporte à la fin de la période d'impiété, sans voir qu'à Qumrânelle ne correspond pas à la fin du monde. Partant alors de cette illusion d'une eschatologie (au sens strict) à Qumrân, il constate avec étonnement que la délivrance’ ou le salut’ sont généralement rattachés soit au présent soit à un futur assez proche: Die vorliegende Arbeit…will vor allem zeigen, daß neben der Beibehaltung der üblichen futurischen Enderwartung (mais il s'agit alors seulement de la fin de l'impiété, qui sera suivie par le début du règne illimité de la justice!) das Bewußtsein vorhanden war, daßin der Gemeinde das eschatologische Heil (non, ce salut n'a rien d'eschatologique!) schon in die Gegenwart hereinreicht’ (p. 11). Ainsi, en toute bonne foi, l'uteurcrée un faux problème, qu'il résoud ensuite très scientifiquement. Ses judicieuses analyses aboutissent à des résultats très intéressants: Eine ausführliche Schilderung des eschatologischen Heils, in derdieses als nur zukünftig verstanden ist, ist in den Gemeindeliedern allerdings nicht mit Sicherheit nachzuweisen’ (p. 34)…Die bisherige Untersuchung hat gezeigt, daß das Heil in der Qumrangemeinde proleptisch-eschatologisch verstanden werden konnte (en italiques dans le texte), aberauch, daß es nicht so verstanden werden mußte’ (p. 176). Et pourtant l'auteur ne parvient pas à se dégager de ses préjugés eschatologiques’! I1 se contente de parler, dans le titre même du chapitre 4 (p. 176), ďune besonderen Eschatologie’. Logiquement, il aurait dû écrire eine nicht-eschatologische Eschatologie’!

page 377 note 2 Carmignac, Voir J., La notion ďeschatologie dans la Bible et à Qumrân’, dans la Revue de Qumrân, no. 25, tome VII, fasc. 1 (12 1969), pp. 1731.Google Scholar

page 377 note 3 Voir, par exemple, l'article Eschatology’, par MacCulloch, J. A., dans l' Encyclopaedia of Religion and Ethics edited by Hastings, James, v, 373–91 (T. and T. Clark, Edinburgh, 1912).Google Scholar

page 377 note 4 Voir l'exposé de Althaus, Paul, Die letzten Dinge. Lehrbuch der Eschatologie, siebente Auflage (Carl Bertelsmann, Gütersloh, 1957), pp. 73–5.Google Scholar

page 377 note 5 Déjà en 1886, Kliefoth, Th. mettait en garde contre ces confusions dans sa Christliche Eschatologie (Dörffling und Franke, Leipzig, 1886)Google Scholar: Jedes Gedankensystem, das es je zu einer durchgebildeten Weltanschauung brachte oder auch nur auf eine solche anlegte, jede Religion, jedes ausgeführte philosophische System hat Etwas gehabt, was man Eschatologie nennen könnte, d. h. hat sich Gedanken darüber gemacht, welches Ziel die jetzt im Fluße befindlicheBewegung aller Dinge suche, und wie demnach das Ende aller Dinge sich gestalten werde…Aber es ist ein Unterschied zwischen (der) christlichen Eschatologie und allem Anderen, was man in anderen religiösen oder philosophischen Systemen deren Eschatologie nennen mag…Der Unterschied hat seinen Grund darin, daß das Christenthum allein die Idee und die Wirklichkeit der Erlösung hat, daß es allein von einem göttlichen Rathschluß der Erlösung weiß, der, nachdem er sich in der Welt ausgeführt hat, sich und in sich die Welt vollenden wird’ (P. 1). Karl Barth expose la même penséeencore plus vigoureusement: L’eschatologie chrétienne se distingue de toutes lesautres attentes profanes ou religieuses, mi-religieuses ou mi-profanes, en ce sens qu'elle n'est pas l'attente de quelquechose-fût-ce la résurrection de la chair et la vie éterrnelle - mais l'attente du Seigneur’ (Credo Traduit de l'allemand par Pierre et Jean Jundt, Labor et Fides, Genève, 1936, p. 211).Google Scholar

page 378 note 1 Voir par exemple Weber, Hans Emil, Eschatologie’ und Mystik’ im Neuen Testament. Ein Ver such zum Verständnis des Glaubens (Beiträge zur Förderung christlicher Theologie, 2. Reihe, 20. Band) (Bertelsmann, Gütersloh, 1930)Google Scholar. Cet ouvrage donne à divers chapitres les titres suivants: Nebeneinander oder Ineinander von “Eschatologie” und “Mystik”'; Eschatologische Mystik’; Eschatologie mit mystischer Wendung’; Hoffnungsmystik in eschatologischer Gnosis’; Die Begründung der eschatologischen Mystik im Osterglauben’…J'ai cherché en vain dans cet ouvrage une définition claire de l'eschatologie et de la mystique.

page 378 note 2 Les victimes de cette confusion sont tellement nombreuses qu’il serait injuste d’en nommer seulement quelques unes.

page 378 note 3 Comme le signale Dahl, Nils Alstrup (Eschatologie und Geschichte im Lichte der Qumrantexte’, dans Zeit und Geschichte. Dankesgabe an Rudolf Bultmann zum 80. Geburtstag… herausgegeben von Erich Dinkler (Mohr, J. C. B., Tübingen, 1964), pp. 318Google Scholar; ici p. 4), la confusion entre eschatologie et apocalyptique a été facilitée par le fait que la notion d'eschatologie a pris son essor vers le milieu du siècle dernier, è l'époque où l'on découvrait les principaux documents de l'apocalyptique juive. Grech, P., Interprophetic Re-interpretation and Old Testament Eschatology’, dans Augustinianum, Annus IX, Fasciculus 2 (08 1969), pp. 235–65,CrossRefGoogle Scholar signale ainsi cette confusion: Different authors use the word “eschatological” in different senses, and not a few confuse “apocalyptic” with “eschatological”…Apocalyptic is a genre of literature which usually deals with eschatology of any type but sometimes rises to cosmic dimensions and predicts God's judgment on this aeon as a whole’ (p. 236). Le même auteur ajoute en note: The problem of the exact relationship between eschatology and apocalyptic is very much under discussion’.

page 378 note 4 Barth, Karl, Der Römerbrief (Fünfter Abdruck der neuen Bearbeitung) (Chr. Kaiser, München, 1929), p. 298.Google Scholar Cette phrase se trouvait déjà dans la 2e édition, Parue en 1922. Dans sa volumineuse Dogmatik, Karl Barth s'en tient à la même position, mais alors il emploie en général l'adjectif eschatologique’ plutôt que le substantif eschatologie’ (nous verrons p. 385 l'importance de cette distinction). On ne peut songer, dans un simple article, à citer les principaux passages d'une œuvre aussi abondante. Voici au moins la référence, selon la traduction française, des principaux passages qui manifestent la pensée de Karl Barth sur l'eschatologie: Premier Volume, La Doctrine de la Parole de Dieu. Prolégomènes à la Dogmatique. Tome Premier ✶✶ (Editions Labor et Fides, Genève), p. 155.Google Scholar Troisième Volume, La Doctrine de la Création, Tome Deuxiéme ✶✶, pp. 174 179. - Quatrième Volume, La Doctrine de la Réconciliation. Tome Premier ✶, pp. 113, 126, 154- Ibid. Tome Premier ✶, pp. 22, 93.

page 379 note 1 Article cité à la note 3 de la p. 365; page 3.

page 379 note 2 Ouvrage cité à la note 1 de la p. 371; page 13.

page 379 note 3 Bultmann, Rudolf, History and Eschatology, The Gifford Lectures 1955 (The University Press, Edinburgh, 1957), p. 68.Google Scholar

page 380 note 1 Holmström, Folke, Das eschatologische Denken der Gegenwart. Drei Etappen der theologischen Entwicklung des 20. Jahrhunderts (Bertelsmann, Gütersloh, 1936).Google Scholar

page 380 note 2 Kümmel, Werner Georg, Verheissung und Erfüllung. Untersuchungen zur eschatologischen Verkündigung Jesu, Zweite, völlig neu bearbeitete Auf lage (Zwingli-Verlag, Zürich, 1953), p. 136,Google Scholar note 5, signale en outre Wendland, Gloege, A. E. J. Rawlinson, Wilder, E. Fuchs, Meinertz. On pourrait sans doute ajouter Dodd, C. H. (The Apostolic Preaching… ouvrage mentionné à la note 2, p. 375), pour qui la formule eschatologie de l'Ancien et du Nouveau Testament’ n'a qu' une valeur mythique, pour affirmer que le sens géral de l'histoire se trouve accompli et réalisé déjà en Jésus-Christ (surtout pp. 194221).Google Scholar

page 380 note 3 Cullmann, Oscar, La pensée eschatologique ďaprès un livre récent’, dans la Revue ďHistoireet de Philosophie Religieuses, XVIII, no. 4 (0910 1938), 347–55.Google Scholarauteur, Du même, Christ et le temps (Bibliothèque Théologique), Deuxième édition (Delachaux et Niestlé, Neufchâtel-Paris, 1966),Google Scholar surtout Première partie, chap. 5: La division nouvelle du temps à partir du centre de l'histoire du salut’, pp. 57–65, et Deuxième partie, chap. 3: La période future de l'histoire du salut et sarelation avec l'événement central, l'apparition du Christ’, pp. 99–101.

page 380 note 4 Schmidt, H. W., cité par Cullmann dans La pensée eschatologique…’ (voir note précédente), p. 352.Google Scholar

page 380 note 5 Article cité à la note 3 de la p. 378; page 3.

page 381 note 1 Congar, Yves M. J., lors d'une recension de R. Garrigou-Lagrange, dans la Revue des Sciences Philosophiques et Théologiques, XXIII, no. 4, (10–12 1949), 463.Google Scholar

page 381 note 2 Rahner, Karl, article Eschatologie, theol.-wissenschaftstheoretisch’, dans le Lexikon für Theologie und Kirche, Zweite, völlig neu bearbeitete Auflage…herausgegeben von Josef Höfer und Karl Rahner. Dritter Band… (Herder, Freiburg, 1959), col. 1094–8.Google Scholar

page 381 note 3 Müller-Goldkuhle, P., Die Eschatologie in der Dogmatik des 19. Jahrhunderts (Beiträge zur neueren Geschichte der katholischen Theologie, Band 10) (Ludgerus-Verlag Hubert Wingen, Essen, 1966).Google Scholar

page 381 note 4 McCown, C. C., In History or Beyond History’, dans Harvard Theological Review, XXXVIII, no. 3 (07 1945), 151–75; ici pp. 156–7.CrossRefGoogle Scholar

page 381 note 5 Whitehouse, W. A., The Modern Discussion of Eschatology’, dans Eschatology, Scottish Journal of Theology Occasional Papers, no. 2, pp. 6390; ici, p. 72.Google Scholar

page 381 note 6 Voici l'opinion de dans, James BarrThe Semantics of Biblical Language (Oxford University Press, 1961)Google Scholar: Detailed linguistic uses being described are often related to these terms like Heilsgeschichte or Revelation or Eschatology by mere association; that is, for example, if a word is used in a context which has something to say of the historical acts of God or of his purposes, the word is thus deemed to be filled with eschatological content or orientated to the history of salvation’ (p. 257)… Any reader of (the) T(heologisches) W(örterbuch zum) N(euen) T(estament), for example, will feel the very strong influence of the categories of Christology, eschatology and Heilsgeschichte, and the effort that is made in some articles to make those uses of the word which can be connected with these categories the regulative ones’ (p. 275, note 1)…It seems to me not unfair to suggest that, apart from biblical investigation, the diction of biblical theology develops a kind of rhetoric of its own, in which certain favourite words recur interminably (such as “Heilsgeschichte”, “covenant” and “eschatology”) but with a peculiar sliding back and forward of sense which makes them rather “good words” or signs of an accepted point of view than useful symbols of communication’ (p. 281).

page 382 note 1 Ouvrage cité à la note 4, p. 377.

page 382 note 2 Ouvrage cité à la note 1, p. 380.

page 382 note 3 Delling, G., Das Zeitverständnis des Neuen Testaments (Bertelsmann, Gütersloh, 1940), p. 120.Google Scholar

page 382 note 4 Article cité à la note 5 de la p. 381; page 71.

page 383 note 1 De Jonge, M., The use of the word “anointed” in the time of Jesus’, dans Novum Testamentum, VIII, Fasc. 24 (04–10 1966), pp. 132–3.Google Scholar

page 383 note 2 Article cité à la note 4 de la p. 381; page 166.

page 384 note 1 Je possède, évidemment, les références précises de toutes ces formules, mais je demande la permission de ne pas les mentionner publiquement.

page 385 note 1 Sans parler des exemples qui pourraient être glanés parmi les autres citations déjà reproduites dans cet article!

page 385 note 2 Formule chère à George Bush, citée plus haut, p. 368.

page 385 note 3 Le français éetant sur ce point plus précis que le grec, la formule βασιλεί ατũ θεοũ correspond à la fois à Regne de Dieu’ et à Royaume de Dieu’.

page 386 note 1 Karl Barth dit équivalemment la même chose dans sa Dogmatique, Troisième Volume, La doctrine de la création, Tome Deuxième ✶✶ (traduction française des Editions Labor et Fides, Genève, 1961, p. 179): Jésus lui-même est le royaume de Dieu, comme il l'a déjà été et le sera, et c'est en lui que se trouvent toutes les transformations, tous les biens, toutes les perfections et toutes les joies de ce royaume. A strictement parler, il n'y a pas de “choses dernières”, nous voulons dire: de “choses dernières” dans l'abstrait, existant en dehors et à côté de lui, le dernier [imprimé en gesperrt!]. Il n'y a donc pas d'espérance diffuse: il n'y a qu'une seule espérance qui est concentrée sur lui et qui, par là même précisément, est une espérance pleine et sans défaut. Cette espérance ne serait qu'un songe creux et ridicule dès l'instant où elle prétendrait s'abstraire de Jésus, pour devenir une nostalgie faite de désirs et de vœux de nature indépendante’…Or le terme eschatologie’ ne désigue les fins dernières’ que de la façon la plus abstraite possible!

page 386 note 2 Si l'on reprenait les formules de la pan-eschatologie, selon Karl Barth et selon Bultmann, citées plus haut pp. 378–9, en remplaçant Eschatologie’ par Reich Gottes’, la pensée ne serait pas substantiellement modifieée, semble-t-il, et elle retrouverait sa véritable coloration biblique.

page 386 note 3 Fritz Buri, un des principaux défenseurs actuels de l'eschatologie conséquente, affirme: Das wichtigste Problem, das von da aus der Dogmatik gesrellt worden ist, besteht für die Gegenwart ohne Zweifel in der eschatologischen Frage’ (Die Bedeutung der neutestamentlichen Eschatologie für die neuere protestantische Theologie, Universität Bern, 1934, p. 8). C'est tout à fait exact, à condition de ramener les composantes de l'eschatologie au sein du Reiches Gottes!

page 386 note 4 La pensie de C. H. Dodd, le principal avocat de l’eschatologie réalisée, associe constamment eschatology’ et Kingdom of God’. S’il avait échappé à l’envoutement de l’eschatologie et s’il avait remarque qu’il s’agissait en rélité du développement du Régne et du Royaume de Dieu, ses judicieuses analyses n’auraient sans doute été contredites par personne.

page 386 note 5 Les auteurs qui parlent d'une eschatologie inaugurée’ sont en somme tout près de la solution, puisque de fait l'événement essentiel du Règne de Dieu a été le salut apporté par le Christ. Tout aurait été parfait si, au lieu de dire eschatologie inaugurée’, ils avaient dit Règne et Royaume de Dieu inaugurés’. Parmi les partisans de l'eschatologie inaugurée on peut citer (en plus de Calvin et de Florovsky, allégués sans référence par W. A. Whitehouse): Cullmann, O., Vorträge und Aufsätze (1925–1962).Google Scholar Herausgegeben von Karlfried Fröhlich (J. C. B. Mohr, Tübingen, 1966), toute la Vierter Teil: Eschatologie (pp. 303–465); –J. A. T. Robinson, ouvrage cité à la note 3, p. 387; pp. 29–30, 81, 161, 162, 169; – W. A. Whitehouse, articlecité à la note 5, p. 381 – Berkey, Robert F., E┌┌ΙΖΕΙΝ, φΘΑΝΕΙΝ, and Realized Eschatology’, dans le Journal of Biblical Literature, LXXXII, Part II (06 1963), pp. 177–87, surtout p. 186CrossRefGoogle Scholar; Braun, -F. M., Jean le Théologien, II (Gabalda, Paris, 1964).Google Scholar

page 387 note 1 Glasson, T. Francis, The Second Advent. The Origin of the New Testament Doctrine (Epworth Press, London, 1945).Google Scholar

page 387 note 2 Christ et le Temps, ouvrage cité à la note 3 de la p. 380.

page 387 note 3 Robinson, John A. T., Jesus and his Coming. The emer gence of a Doctrine (SCM Press, London, 1957).Google Scholar

page 387 note 4 Feuillet, André, article Parousie’ dans le Dictionnaire de la Bible, Supplément, vol. VI, fasc. 25 (1960), col. 13311419,Google Scholar surtout 1337–1338, 1342–1343, 1347–1350, 1394–1411, 1411–1414.

page 387 note 5 Caird, G. B., The Revelation of St John the Divine (Black's New Testament Commentaries) (Adam and Charles Black, London, 1966).Google Scholar

page 387 note 6 Blank, Joseph le reconnaît implicitement: Zunächst erfolgte die Neuentdeckung der Eschatologie vor allem an der Reich-Gottes-Verkündigung Jesu’ (Die Gegenwarteschatologie des Johannesevangelium’, dans Vom Messias Zum Christus…herausgegeben von Kurt Schubert (Herder, Wien-Freiburg-Basel, 1964), pp. 279313; ici, p. 281.Google Scholar

page 388 note 1 Deux ouvrages récents sur le Régne et le Royaume de Dieu, dont je préfére ne pas nommer les auteurs, sont tout à fait significatifs sur ce point: 1’un ne parle de l’eschatologie qu’à trois endroits, l’autre en parle sans cesse et qualifie à peu prés tout d’ eschatologique’.

page 388 note 2 Qu'on relise par exemple l'étude de Bultmann, , Die Bedeutung der Eschatologie für die Religion des Neuen Testaments’, dans la Zeitschrift für Theologie und Kirche, 27. Jahrgang, 1. 6.Google Scholar Heft (8. März 1917), pp. 76–87: Von solchen Versuchen ist einer besonders erwägenswert. Nämlich der Versuch, als das Wesentliche im Urchristentum, als die Kraft, die die Richtung gibt und die Geschichte bewegt, das eschatologische Bewußtsein anzusehen’ (p. 76)…In der Tat läßt sich die ganze urchristliche Bewegung als eschatologische Bewegung auffassen und darstellen’ (p. 76)……zeigt, daß für das eigentliche Urchristentum die Eschatologie das Charakteristische ist’ (p. 79)… Vielmehr finden in den eschatologischen Vorstellungen die kosmologischen, ökonomischen und politischen Verhältnisse und Entwicklung der sittlichen Gedanken - vom Urchristentum übernommen in derselben Hülle der Eschatologie’ (pp. 86–7)…In der Eschatologie kommt der transzendente Charakter des Gottesbegriffs zur deutlichsten Anschauung’ (p. 87).

page 388 note 3 Cette voie semble avoir été devinée par A. von Gall, quand il dit: Dieser Grund ist meines Erachtens der, daß man noch nicht gelernt hatte, den ganzen Komplex der verschiedenen eschatologischen und nationalen Hoffnungen unter einer Gesamtidee zu vereinigen, obwohl diese tatsächlich schon vorhanden war in der Hoffnug auf die βασιλεία τού τεού’ (ΒΑΣIgr;ΛΕιIΑ ΤΟΥ τΕΟΥ. Eine Religionsgeschichtliche Studie zur vorkirchlichen Eschatologie (Religionswissenschaftliche Bibliothck, 7) (Carl Winters Universitätsbuchhandlung, Heidelberg), 1929), p. 468).Google Scholar

page 389 note 1 Le mot est prononcé par dans, P. Tillich Eschatologie und Geschichte’, p. 210Google Scholar: Das Eschaton als End-Katastrophe ist eine Mythologisierung’ (cité par P. Althaus, ouvrage cité à la note 4 de la p. 13; page 4).

page 389 note 2 Babel, Henry dans la préface (p. 14) àl'ouvrage d'Albert Schweitzer: Le secret historique de la Vie de Jésus. Traduit de l'allemand par Annie Anex-Heimbrod. Préface de Henry Babel (Albin Michel, Paris, 1961).Google Scholar

page 389 note 3 Par exemple O. Cullmann, ouvrage cité à la note 5 de la p. 386; p. 414.

page 389 note 4 Titre du 12e chapitre de l'ouvrage de F. Buri cité à la note 3 de la p. 386; pp. 77–80.