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Le ‘Nous’ En 2 Corinthiens
Published online by Cambridge University Press: 05 February 2009
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Pour examiner les renseignements fournis par 2 Corinthiens sur le ministère de toute la communauté et les ministères de Paul, de ses collaborateurs, du groupe apostolique, les 742 emplois du Je, du Nous et du vous constituent une source de premier ordre. En choisissant cette approche, nous sortons du cadre trop étroit de l'étude de quelques-uns des vocables utilisés pour définir la diversité des ministères.1 Le problème de l'apostolicité se joue au cœur même d'une série de situations relationnelles: Je/vous, nous/vous et enfin Je/nous.
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References
1 Voici les termes que I'on trouve dans les épîtres aux Corinthiens: adelphos, diaconia, diaconos, didascalos, koinônos, leitourgia, oikonomos, prophêtês, sunergos, sugkoinônos, doulos, hypêretês. On lira avec profit: Congar, Y. -M. J., ‘Apostolicité de doctrine et apostolicité de ministère’ pp. 84–110, dans Volk Gottes, Festgabe für J. Höfer (Frieburg im Briesgau, 1967)Google Scholar. Vögtle, Anton, ‘Exegetische Reflexionen zur Apostolicität des Amtes und zur Amtsuccession’, pp. 529–81 dans Die Kirche des Anfangs, Festgabe für H. Schürmann (Freiburg im Briesgau, 1978)Google Scholar. Leenhardt, F. J., L'Eglise, questions aux protestants et aux catholiques (Genève, 1978).Google Scholar
2 Brève bibliographie relative au Nous: Dick, K., Der Schriftstellerische Plural bei Paulus (1900)Google Scholar; Deissmann, A., Th. R. (1902), 65Google Scholar; Stauffer, E., article ‘έγώ’, Th.W.N.T. 11 (1935), pp. 341Google Scholar, 354–5; Dobschütz, E. v., ‘Wir und Ich bei Paulus’, Z.S.th. 10 (1932), 251–77Google Scholar; Holmeister, U., ‘De plurali categorias in Novo Testamento et a patribus adhibito’, Biblica 14 (1933), 68–95Google Scholar; Brunot, A., Le Génie littéraire de Saint Paul, LD No. 15 (Paris, 1955)Google Scholar, passim; Blass/Debrunner/Rehkopf, Grammatik des Neutestamentlichen Griechisch (1976), § 280, ‘Der Schriftstellerische Plural’ (Pluralis sociativus), alinea 1.
3 Delorme, J., ‘Diversité et unité des ministères d'après le N.T.’, dans Le ministère et les ministères selon le N.T. (Paris, 1974), p. 85Google Scholar note 3. Pour J. Delorme, tout discours sur I'unité du N.T. est situé culturellement. E. Käsemann prend comme critère I'évangile de Paul, W. G. Kümmel recourt aux trois formes les plus anciennes du message néo-testamentaire (Jésus, Eglise Primitive, Paul). Le principe d'appréciation est formulé du dehors du Nouveau Testament et marqué par un lieu culturel postérieur. J. Delorme critique H. Schlier qui fait appel à la conviction théologique préalable de l'unité du N.T.
4 Une seule fois en 2 Cor. 1. 13, le verbe écrire est en Nous.
5 Cf. Carrez, M., ‘Une interpolation essénienne dans 2 Co vi, 14 à vii, l’, dans Le Monde de la Bible, No. 4, p. 64Google Scholar.… Paul aurait pu arranger un texte qui serait devenu 2 Cor. 6. 14–7. 1. L'accueil par Paul de morceaux au style et au contenu quelque peu étrangers à sa propre pensée n'est pas aussi rare que certains le prétendent.
6 Une importante question œcuménique se pose ici: ce Nous doit-il être qualifié seulement de communautaire? Dans quelle mesure est-il possible de le dire aussi apostolique?
7 P 46, A, B, C, K, P etc.… ont ‘dans Nos cœurs’ et ℵ, 33, 88, etc. ‘dans Vos cœurs’. Pour les pronoms personnels, le rapport Je/nous/vous en Romains est de 90/59/82, en 1 Corinthiens de 75/54/156 et en 2 Corinthiens de 54/108/153. Aux Romains avec lesquels Paul n'a pas encore eu de relations directes, I'apôtre use plus du Je que du Nous. Avec les Corinthiens, le rapport est inversé au profit du Nous.
8 Grelot, Pierre, ‘Les Epîtres de Paul, la mission apostolique’, §ii de Le ministère et les ministères, pp. 48, 49. P. Grelot précise les différents sens du mot apôtre dans les épîtres pauliniennes.Google Scholar
9 Cf. note 8.
10 Dans l'ensemble de la littérature paulinienne, ‘kêrussein’ se trouve 19 fois. II designe la proclamation fondatrice de la foi au Christ (Rom. 10. 8, 14, 15), du Christ crucifié (1 Cor. 1. 23), ressuscité (1 Cor. 15. 11, 12), du Christ Jésus Seigneur (2 Cor 4. 5), de Jésus (2 Cor. 11. 4; 2 fois), du Christ (Phil. 1. 15), mais parfois c'est aussi la proclamation d'un mystère (1 Tim. 3. 16), de la parole (2 Tim. 4. 2), de l'évangile (Col 1. 23; 1 Thess. 2. 9).
11 Th.W.N.T. 9, 549–50Google Scholar: Grundmann cite Dinkler qui se demande si les trois participes à l'aoriste sont coordonnés, ou si les deux derniers sont une manière de détailler le premier. Grundmann trouve la lecture de Dinkler trop baptismale et préfère, à juste titre, pensonsnous, s'en tenir à une lecture qui affirme l'union au Christ attesté par le baptême et le don de l'Esprit. Mais dans ce cas, le Nous (Paul, Sylvain, Timothée) les considère-t-il comme ayant part à l'onction commune ou bien comme ministres? La première solution semble préférable.
12 Sylvain, Timothée, Tite, le frère chargé de porter la collecte prennent place parmi les très nombreux collaborateurs de Paul. Mais où commence et où finit l'équipe ministérielle? Ainsi Priscille et Aquilas sont difficiles à situer!
13 Lemaire, A., Les ministères aux origines de l'Eglise, LD No. 68 (Paris, 1971)Google Scholar; sur la relation entre le titre des douze et le titre d'apôtre voir p. 195.
14 Schnackenburg, R., ‘Apostles before and during Paul's time’, in Apostolic History and the Gospel, presented to F. F. Bruce (Exeter, 1970), p. 392Google Scholar. Pour la bibliographie se reporter à p. 387, note I du même ouvrage.
15 Nous partageons l'avis de Bultmann, R., II. Korintherbrief, hgg E. Dinkler (1976), p. 210Google Scholar: ‘les faux apôtres ou les superapôtres ne peuvent en aucun cas être les apôtres fondateurs’.
16 A propos des adversaires de Paul en 2 Cor. se reporter au § de Carrez, M., dans Introduction à la Bible, le Nouveau Testament (éd. George, A. et Grelot, P.), volume 3, tome 3, pp. 86–98Google Scholar; sur l'apostolat pp. 89–91 (Tournai, 1977). Sur la notion de pouvoir (ici dunamai) (et en 2 Cor. 10.8 exousia), 2 Cor. s'intéresse seulement à l'exercice que Paul peut en faire pour l'édification et non pour la ruine de la communauté de Corinthe. Nulle part en 2 Cor. il n'est question d'une transmission des pouvoirs apostoliques.
17 Carrez, Maurice, De la Souffrance à la Gloire (Neuchâtel, 1964), § 2, pp. 113–33.Google Scholar
18 Bultmann, R., KEK, 2 Korinther, hgg v. E. Dinkler (Göttingen, 1976), p. 152.Google Scholar
19 Brunot, A., Le génie littéraire de St. Paul, LD No. 15 (Paris, 1955), p. 51.Google Scholar
20 A. Schweitzer, Mystique de l'Apôtre Paul (tr. fr. Paris, 1962), p. 251. Sans adopter le point de vue d'A. Schweitzer sur la mystique paulinienne, les remarques qu'il fait sur la manière dont Paul considère les Corinthiens restent pertinentes.
21 Goguel, M., L'Eglise Primitive (Paris, 1957), pp. 86Google Scholar ss., en particulier p. 90: ‘qualifié par la puissance de l'esprit, Paul n'est soumis à aucune limitation de quelque nature que ce soit’.
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