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τρωγειν: Est-il synonyme de φαгειν et d'εσθιειν dans le Nouveau Testament?
Published online by Cambridge University Press: 05 February 2009
Abstract
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- Short Studies
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- Copyright © Cambridge University Press 1980
References
1 Cf. Bernard, J. H., Gospel according to St John (Edinburgh, 1928), 1, 210.Google Scholar
2 A l'exception de Mat. 24. 38: avant le Déluge, ‘on mangeait et on buvait, on épousait et on donnaiten manage, τρώγοντες καì πíνοντες’ (dans le texte parallèle, Lc. 17. 27 a substitué σθω). Le sens est immuable dans l'union fréquente τρώγειν-πνειν depuis Solon n. 33 (πνουσι κα τρώγουσινοἱ μν ἵτρια édit. Hiller, p. 46) jusqu'à Plutarque, Propos de Table 1, 1, 2 (613B): ‘Si nous devions manger et boire en silence,σιωπ τρώγειν κα πνωιν’ viii, Prooim. 716, E: γελοιότερς στι τοỆ πινειν μέν οἰομνου δε03BD κα τρώγιν του`ς δειπνου˜ντας. Cf. O'Rourke, J. J., ‘Two Notes on St John's Gospel’, C.B.Q,. (1963), 126–8.Google Scholar
3 Jo 13. 18: ‘δτρώγων μου τòν ἅρτον, Celui qui mange mon pain (désignation du convive) a Ievé contre moi son talon’. C'est une citation du Ps. 41. 10 que les Septante avaient traduit: σθíων ἄρτους μου retenu par Mc. 14. 18.
4 Selon Mt. 26. 26, le Seigneur aurait dit: ‘λβετε ϕγετε prenez, mangez’; cf. Lc. 22. 15: ‘J'ai grandement désiré manger cette Pâque avec vous (ϕαλειν)’; ϕαλειν est omis de l'institution de l'eucharistiedans I Cor. 11.24 (comme dans Mc. 14. 22; Lc. 22. 19), mais 11. 20: ‘Ce n'est pas là manger le repas du Seigneur (ϕαλειν)’; v. 26: ‘Chaque fois que vous mangez ce pain, δσκις ν ςθητε τÒν ρτον του˜τον) et que vous buvez ce calice’; cf. 27–8.
5 Mandilaras, B. G., The Verb in the Greek non-literary Papyri (Athènes, 1973), § 162, n. 5.Google Scholar
6 Arndt, W. F., Gingrich, F. W., A Greek-English Lexicon of the New Testament (Chicago, 1957)Google Scholar; Chantraine, P., Dictionnaire étymologique de la Langue grecque (Paris, 1977), p. 1141Google Scholar; Goppelt τϕώλω, dans T. W.N. T. 8, 236 svGoogle Scholar. τϕώκτης ‘rongeur’ se dit de marchands phéniciens âpres au gain (Odyssée xiv, 289; xv, 416); cf. Suétone, , Des Termes injurieux, 11 (édit. Taillardat, J., Paris, 1967, p. 48)Google Scholar. On pourrait rapprocher le latin mandere ‘mâcher, déVorer’ et les derives de edo ‘manger’: edax ‘vorace, déVorant’, esculcntus, ‘bon à manger, nourrissant’, adedo, subedo ‘ronger’; cf. Ernout, A., Meillet, A., Dictionnaire étymologique de la langue latine (Paris, 1932), p. 282.Google Scholar
7 Lagrange, M. J., Evangile selon saint Jean (Paris, 1927), p. 184Google Scholar. Bultmann, De même R., Brown, R. E, Braun, F.-M., etc.… Au contraire J. Haufsleiter, “Ὲσθιω τϕώ λω’, dans Archiv für lateiniscke Lexikographie und Grammatik (1896), pp. 300–2Google Scholar; C. K. Barrett, Goppelt, R. Schnackenburg, etc.
8 L'étude la plus complète est celle de Taillardat, J., Les Images d'Aristophane. Etudes de Langue etde style (Paris, 1962), pp. 85 sv.Google Scholar, n. 132 (à qui nous emprunterons maintes références). Relevons d'em-blee que τϕώλειν est ignoré des Septante, de l'Epître d'Aristée, de Philon, de Fl. Josèphe.
9 Antiphane, 202, 11 (cf. Edmonds, J. M., The Fragments of Attic Comedy (Leiden, 1959), 11, 266)Google Scholar; Eupolis, xiv, les chèvres ϕοτϕώλουσαι (cf. ϕοτϕώγω = déchiqueter, arracher, dans Philon, Vie Cont. 40; Quoddeter. 176; Quod omn.prob. 108); Aristophane, Guêpes, p. 155: les souris rongent; Achamiens, 801: les truies croquent des pois chiches et des figues: elles sont du pays des croquants (v. 808); Sotadès: κύνες ο¡ κατà θϕᾁκην Eὐπκπíδην ἔτρωγον(dans Stobée, Ecl. 34, 8, 19; édit. C. Wachsmuth, v, 826).
10 Aristophane, Caval. 1077; cf. Euboulos, 49: βτρυς τρώγειν…ξ οιἴνου(cf J. M.Edmonds, op. c. p. 104).
11 Aristophane, Paix, 1324; Acharn. 803; Phérécrates, 80 (J. M. Edmonds, op. c. 1, 237); Nicophon, 12: συ˜κα τραλών (ibid. p. 940).
12 Antiphane, 275 (cf. J. M. Edmonds, 11, 298); Athénée, 52a–b: ‘Les Attiques et généralement les auteurs emploient κàπυα comme un terme générique désignant tous les fruits à coque ligneuse (κπδπυα), mais Epicharme le prendau sens particulier (noix), comme nous; καπυπ τπώλων κπυ' μυγδγας’.
13 Aristophane, Acharn. 809; ‘mangeront-elles des figues?’(806); Hipponax, 32: σṽϊα μτπια τπώγων (édit. Hiller, 60).
14 Hérodote, ii, 92, papyrus cuit. Antiphane,160: τρώγοντες λιμα (J. M. Edmonds, ii, 238);Euboulos, 54: λγχανον τπώγων (J. M. Edmonds, 11, 104). Dans le fragment des Dèmes d'Eupolis, transmis par P. Cair. 43227, 16: Νικήρατον τ' αχαπνα…]ιν διδóντα χοíνικας A. Koerte restitue le verbe τρώγειν (zu Neueren Komödienfunden, dans Berichte über die Verhandlungen der Sächsischen Akademie der Wissenschaften zu Leipzig, 71, 1919Google Scholar; vi, 24; cf. Austin, C., Comicorum Graecorumfragmenta in papyris reperta (Berlin, 1973), pp. 85–6).Google Scholar
15 Phérécrates, 159: τρώγων ρεβíνθους…τεϕρυγµνους (J.M.Edmonds, 1, 270); Aristophane, Acham. 801: ‘croqueriez-vous des pois chiches?’.
16 Platon, Répub. II, 372c: ‘Nousleur servirons même du dessert, à savoir des figues, des pois chiches et des fèves, et ils feront griller sur ìa braise des baiesde myrte et des glands qu'ils croqueront en buvant modérément’; Démosthène, Sur I'Ambassade, 197:‘On força la femme à manger du dessert’ Phér´ecrates, 67, 2; Antiphane, 137; Ménandre, Fragm. 976 (J. M. Edmonds, iii B, 883). Au IIIe s. avant notre ère, un compte journalier de dépenses pour les provisions de bouche men-tionne le dessert (τρμα) après les légumes, l'huile ou le vin (P. Lille, 58, col. iii, recto 5 et 19; verso 3); la ville de Coressos publie undécret concernant une fête et un banquet public organises parles autorités: παρχνειν δ καì δεἰπνον και τπωγλια πντα ϊαλς καì κρεν στσθμòν κ.τ.γ. (Dittenberger, Syl. 958, 10). Au VIIe s. de notre ère, les τρωγáλια sont mentionnés dans une liste de denrées ali-mentaires, miel, noix, etc. (P. Nessana 87, 7).
17 Jo. 6. 52, 53: τήν σρκα ϕαλεīν. Sur la sarx, la chair du Christ eucharistié, cf. J. Bonsirven, ‘Hocest corpus meum’.Recherches sur l'original araméen’, Biblica (1948), pp. 205–19.
18 Cf. Ex. 16. 31: la manne ‘comme une graine de coriandre blanche, avait le goût d'une galette au miel’Nomb.11.8: ‘son goût était comme le goût d'une friandise à l'huile’; Sag. 16. 2–3: ‘augoût merveilleux’; v. 20: ‘résumant toute les saveurs’, manifestant lasuavité du Seigneur (γλυκτήςcf. Ziegler, J., Dulcedo Dei. Ein Beitrag zur Theologie der griechischen und lateinischen Bibel, Münster, 1937, pp. 12 sv.Google Scholar; Lewy, H., Sobria Ebrietas, Giessen, 1929)Google Scholar. Combien plus le Pain eucharistique! Cf. le vin de Cana comparé à l'eau des urnes (Jo. 2. 7, 10); I Petr. 6. 3: ‘Goûtez combienle Seigneur est déli-cieux.’
19 Dans une inscription crétoise de Lebena: δωκεν εὒωμον νήστῃ τσώγειν, εἰτα πεπερτον ιταλικν πεíνειν (Guarducci, M., Inscriptions Creticae 1, 166 = Dittenberger, syl. 1171, 9).Google Scholar
20 Cf. Patouros, G., Index Verborum zur frühgriechen Lyrik(Heidelberg, 1966), p. 378.Google Scholar
21 Sêmos de Délos (vers 200 av. J.-C.) aurait écrit χαἰνην στατοσ ἔμπλεων τργον (impératif), selon Athénée iii, 109F; cf. Page, D. L., Poetae melici graeci (Oxford, 1962), p. 450, n. 847.Google Scholar
22 Cf. Nägeli, Th., Der Wörtschatz des Apostels Paulus (Göttingen, 1905), p. 58.Google Scholar
23 On ne peut tenir compte de P. Mil. Vogl. 255, 15 (IIe-IIIe s. ap. J.-C), lettre d'Héraclide à Turbon, tellement mutilée que l'acception de τετρωκυíας ne peut être déterminé. Toutefois, il s'agit de légumes dans la phrase suivante.
24 P. Land. 121, 177 (t. i, 89), réédité P.G.M. vii, 177 (édit. K. Preisendanz, 11, 7).
25 P. Jouguet, P. Perdrizet, dans Studien z. Palaeogr. und Papyruskunde de C. Wessely vi, 158. On rapprochera P. Oxy. 1185, II: παιδα τν µεικν δεī ἂρτον σθíεις πιτρώγειν, óψαρíου µ θιγγνειν que l'éditeur A. S. Hunt traduit: ‘A little boy must eat bread, nibble besides some salt, and not touch the sauce.’
26 Mt. 24. 38. Dans ses préceptes sur le jeûne, le Pasteur d'Hermas v, 3, 7 demande de verser aux pauvres le prix des aliments qu'on aurait pu manger ce jour-là, κ τν έδεσμτωώγειν.
27 Ep. Barnabé, 8, commentant Lév. 16 sur le jeûne et le bouc émissaire, évoque la laine de ce bouc mise sur le buisson qu'on appelle ronce (ῥχη), ‘dont nous avons coutume de grignoter les baies lorsque nous en trouvons dans la campagne (ῥαχ, οῢ καì τοὐς βλαστους εíώθαµεν τρώγεν ν χώγα εύρíσκοντες), Seuls les fruits de la ronce ont cette douceur (οὕτως μóνης τς ραχς οí καρποì γλυκεīς εἰσíν)’. A propos des intérêts alimentaires de Deut. 14. 8, 10, 12 proscrivant de ne manger ni aigle, ni épervier, ni corbeau ni aucun poisson portant écaille (οὐ ϕγεσθε), Ep. Bam. x, 2 explique: ‘nepas manger (τòμἠ τρώγειν) n'est pas un commandement de Dieu’, et l'on pourrait penser que le verbe τρώγειν a été choisi en fonction de sa signification classique: manger des poissons; mais dans le même paragraphe notre auteur emploie plusieurs fois παγεῑν dans le même sens.
28 Acception fortementsoulignee par le Thesaurus d'Etienne qui cite Photius;: τπώγειν οὐχì τò σθíειν πλς, λλ τ τραγµαττ καí τρωκτ καγούµενα.
29 Ep. Bam. x, 3: ‘ χοΙρος ὂταν τρὠγει, τòν κύριον οὔ οὶδεν, le porc, tant qu'il mange, ne connaît pas son maître’.
30 Encore au IIe ou Ille s. ap. J.-C., τρώγειν garde sa signification classique: manger du poisson, dans le Philéthaeros que les MSS attribuent à Hérodien, mais qui n'en est peut-e^tre qu'une compiladon: ‘τò µν τρώγεινἔπì τς λóγων ᾠων…κν ποíα πòλει τοσουπος (ν) τò µσεθος ιχθυς τρώγεται – Etdans queue ville croque-t-on Poisson de pareille taille?’ (A. Dam, Le ‘Philéthaeros’, Paris, 1954, P. 64, n. 231). Dans un papyrus magique érotique du ive S., le soupirant demande que toujours celle qu'il désire Se souvienne de lui, quand cue mange (τρλουσαν), quand cUe boit (πíνονσαν), quand die travaille (ργαοµνην) … (Preisendanz, K., Papyri graecae magicae, 17 a 12; t. ii, p. 138).Google Scholar