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Un Nouveau Diplôme Militaire De Dacia Porolissensis*

Published online by Cambridge University Press:  24 September 2012

Extract

Le diplôme a été découvert, à I'occasion de travaux de fondation, à Gherla (département de Cluj), sur le territoire de l'ancien castram romain, vers le début du mois d'août 1960. Des deux tablettes, seule la tabella I a été retrouvée. Elle est assez bien conservée, étant encore pourvue du fil de fer en bronze qui la rattachait à la tabella II, laquelle n'a pas été retrouvée. Sa longueur est de 147 mm., la largeur de 117 mm. et l'épaisseur de 14 mm. La tablette dégrossie pèse 146·20 grammes. Le texte, nettement lisible, est écrit en lettres hautes de 3·5 mm sur la face externe et de 4 mm. sur la face interne.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © C. Daicoviciu and D. Protase 1961. Exclusive Licence to Publish: The Society for the Promotion of Roman Studies

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Footnotes

*

Désireux de porter le plus tôt possible à la connaissance du monde scientifique l'important document concernant l'histoire de la Dacie romaine, nous en faisons, répondant à l'aimable invitation de M. le Professeur Sir Ronald Syme, une présentation succinte, sans insister sur certains détails aisément relevables sur le cliché (les figures) et qui ne présentent pas un intérêt particulier. La publication détaillée du diplôme et du commentaire le concernant sera faite dans un des périodiques roumains de ressort.

References

1 Voir A. Holder, Alt-Celtischer Sprachschatz II, 1421. Pour ne-sdo-s, ne-sto-s, V. II, 738.

2 ibid. 1197.

3 Pour la racine Cor-, v. Holder I, s. vv.; (cf. aussi Corionototarum manus CIL VII, 481. La forme Corinonnous conduit au nom Corinium Dobun(n)orum (Κορίννιον, chez Ptolem. II, 3, 12); cf. aussi Durocornovium, mentionné par Mueller, apud Ptolem. l.c.; Geogr. Rav. ed Schnetz v, 31: Cironium Dobun(n)orum. Nous n'avons pas pu consulter l'ouvrage de E. Birley, Roman Britain and the Roman Army. — Pour Dobunni, populus Britanniae, v. CIL XVI, 49.)

For another interpretation, see below, p. 70. Ed.

4 Voir W. Wagner, Die Dislokation der röm. Auxiliarformationen …, 67–69 et Intercissa II, Budapest, 11, 14, 15, 16, 502.

5 Voir A. Radnóti-L. Barkóczi, dans Acta Arch. I, 3–4, Budapest, 1951, 197–8.

6 CIL XVI, 110 (de l'an 158); XVI, 185; I. I. Russu, dans Materiale si cercetàri arheologice II, Bucureşti, 1956, 703–712; G. Forni, dans Athenaeum, N.S. 36, 1–4, Pavia, 1958, 31–9 (de l'extrait).

7 Voir Materiale …, l.c.

8 Voir Acta Arch. I, 3–4, 195–7.

9 Voir W. Wagner, o.c. (voir n. 4), 76–9; J. Szilágyi, dans Dissertationes Pannon. II, 21, 1946, 15, 51, 65; cf. aussi Protase, D., dans Materiale IV, 1957, 319323.Google Scholar L'inscription de CIL III, 6274, ne Justifie pas un stationnement de la cohorte à Vîrşeţ (Banat).

10 CIL XVI, 31.

11 ibid, XVI, 54; cf. C. Daicoviciu, dans Dacia VII–VIII (1937–1940), 332. La date du diplôme ne peut pas être étendue jusqu'à 107; elle se limite à 103–4, éventuellement à 103–5, au mois de mai. Tout comme la cohorte I Britannica milliaria (v. ci-dessous), cette cohorte a pu être dirigée sur la Mésie supérieure dès la guerre de Domitien, qui commence en 86, lorsque fut créée la province Moesia superior. Entre 103 et 104, les deux cohortes stationnaient probablement sur le territoire de la Dacie, conquis au cours de la première guerre (l'Olténie occidentale et la partie Est du Banat, le bassin du Haţeg y compris), affecté temporairement à la Mésie supérieure.

12 XVI, 160.

13 Voir C. Daicoviciu, dans Dacia VII—VIII, l.c.; cf. aussi Nesselhauf, dans XVI, 160 (note). II n'y a guère de raison pour douter que la troupe ait pris part aussi à la première guerre.

14 Voir C. Daicoviciu, l.c.

15 CIL XVI, 163.

16 XVI, 110 (cf. A. Stein, Die Reichsbeamten von Dazien, 32–5).

17 XVI, 185; Materiale II, 708–710; Athenaeum, N.S. 36, 34. Pour les titres impériaux variables des troupes auxiliaires, Bersanetti, v. G. M., dans Athenaeum 18 (1940), p. 105135Google Scholar et Kraft, K., Zur Rekrutierung der Alen und Kohorten an Rhein und Donau, Bern, 1951, 100–1.Google Scholar Pour la troupe voir aussi: Degrassi, A., Epigraphica IV, 1942, 154–6Google Scholar; Radnóti, A., Arch. Ert., 19441945, 150–1.Google Scholar

18 Voir W. Wagner, o.c. (voir n. 4), 104–5; C. Daicoviciu, Dacia VII–VIII, 307–8. Chez Szilágyi, o.c, 14–15 et 55 fautivement coh. I B(rittonum) au lieu de coh. I B(ritannica).

19 CIL XVI, 54, 57, 163.

20 C. Daicoviciu, dans P-W XXII, s.v. ‘Porolissum’.

21 W. Wagner, o.c. (voir n. 4), 146–7.

22 CIL XVI 110, 185; I. I. Russu, o.c., 708–710; G. Forni, o.c., 32–3.

23 CIL III, 841 (de Romînaşi), 839 (Romita), 13766, 13767 de Turda (cf. aussi Ö. Jahreshefte, V, Beibl. 107).

24 W. Wagner, o.c., 92–3; K. Kraft, o.c., 169.

25 Voir Macrea, M., dans Anuarul Comis. Monum. Istorice Secţia pentru Transilvania, Cluj, IV, 1938, 226–8Google Scholar; Detschew, D., Klio XXX, 1937, 196–7Google Scholar; I. I. Russu, o.c. (n. 6), 711. W. Wagner, o.c. (voir n. 4), 134–5. L'attestation de cette cohorte en Dacie Porolissensis ne permet plus de soutenir l'opinion plus ancienne selon laquelle à Bologa aurait stationné la cohorte I Aelia Gallorum, cohorte qui n'apparaît dans aucun diplôme relatif à la Dacie Porolissensis, mais qui est mentionnée dans un diplôme de 157 (XVI, 107) comme I Gallor(um) Dacic(a), parmi les troupes de Dacia superior.

26 Klio XXX, 2, 194 sq.

27 Voir Russu, I. I., dans Studii şi cercetàri de istorie veche (= SCIV), Bucureşti X, 2, 1959, 311–15Google Scholar; cf. aussi Daicoviciu, C., dans Atti del terzo congresso internazionale di epigrafia greca e latina, Roma, 1959, 195.Google Scholar C'est à juste titre que I. I. Russu (o.c., 315–6) attribue aussi les estampilles COH II, IIV, trouvées dans le camp de Buciumi, à notre cohorte et non à une cohors II Numidarum, elle-même problématique (cf. Daicoviciu, C., Dacia VII–VIII, 19371940, 316Google Scholar) et qui en 140 est encore en Dacie inférieure (Gerov, v., Klio 37, 1959, 207CrossRefGoogle Scholar).

28 CIL XVI, 110 de 158; 185; Materiale II, 703–713; Athenaeum XXXVI, 1–4, 31–39, tous trois de l'an 164.

29 Il est indéniable que cette ala est la même que ala II Pannoniorum connue du camp de Gherla, pour laquelle nous renvoyons à Wagner, o.c. (voir n. 4), 60–2 (cf. aussi Dacia VII–VIII, 335). Pour la cause et les circonstances du nom double, v. K. Kraft, o.c. (voir n. 17), 26 sqq., en particulier, 32–3.

30 La preuve en est faite par les estampilles de la cohorte, qui furent trouvées ici (v. Wagner, o.c, 110, qui commet toutefois une confusion regrettable avec cohors II Brittonum milliaria; v. ci-dessus).

31 La preuve est fournie par les estampilles au nom CIH ∞ mises au jour récemment par les fouilles. Coh. I Ubiorum n'avait pas son camp ici mais dans la Dacie supérieure (probablement à Sighişoara: voir SCIV II, I, 1951, 307).

32 Wagner, o.c. (voir n. 4), 152 sqq.; Macrea, M., An. Com. Mon. Ist. pt. Trans., Cluj, IV, 1938, 223 sqq.Google Scholar

33 Wagner, o.c., 160; C. Daicoviciu, P-W XXII, 1, s.v. ‘Porolissum’.

34 Wagner, o.c. 194–5; Szilágyi, o.c. (voir n. 9), 13. 54–5.

35 Ferenczi István attribue lui aussi le camp de Tihău plutôt à la cohorte I Ca(nnanefatium), mais n'exclut pas non plus les cohortes I Cy(pria) ou Cy(renaica) (v. Kelemen Lajos Emlékkönyv, Cluj, 1957, 288).

36 Wagner, o.c., 52; Paulovics, I., Dacia keleti határvonala es az úgynevezett ‘dák’-ezüstkincsek kérdése, Cluj, 1944, 23–7.Google Scholar

37 Wagner, o.c., 209; cf. Daicoviciu, C., dans Anuarul Inst. de Studii Clasice pe anii 1928–1932, IIe partie, Cluj, 1933, 51–3Google Scholar et Rowell dans P-W XVII, s.v. ‘Numerus’, 2547; c'est là également qu'est peut-être aussi Num. Palmyrenorum Optatianensium (Wagner, o.c., 211 sq.; C. Daicoviciu, o.c., 52 et Rowell, o.c., 2550 sq.).

38 Ces camps sont (du Sud au Nord): Potaissa (Turda), Gilău, Bologa (Resculum), Sutoru, Gherla, Buciumi, Romînaşi, Romita, Porolissum, Tihău, Căşei, Ilişua, Orheiu Bistriţei et Brîncoveneşti. Il est à souligner qu'à Porolissum on a affaire en fait à un complexe de fortifications: un grand camp, sur le Pomăt, un camp plus petit, sur la colline Citera dans le voisinage immédiat, deux bourgs (l'un plus grand, l'autre plus petit) non loin de Citera, et plusieurs tours le long des lignes fortifiées des environs de ce centre militaire. Voir C. Daicoviciu, dans P-W XXII, I, s.v. ‘Porolissum’; Moga, M., dans SCIV I, I, 1950, 131–5Google Scholar et M. Macrea — Protase, D.Rusu, M., dans MaterialeVII, 1960, 371–7.Google Scholar L'existence de camps remains à Gîrbău et Bozna n'est pas confirmée. Nous faisons remarquer en passant qu'à Moldoveneşti — localité située au Sud de l'Arieş, et qui appartient par conséquent à la Dacie supérieure — non plus n'est vérifiée l'existence d'un camp romain.

39 Le castrum de Brîncoveneşti, situé sur la rive droite du Mureş, appartient lui aussi, selon le critère ci-dessus, à Dacia Porolissensis. Nulle information n'atteste que la troupe cantonnée dans ce camp (ala nova Illyr.) faisait partie de l'armée de Dacia Porolissensis, mais son appartenance à Dacia superior (s. Apulensis) n'est pas non plus prouvée. Par contre, les camps qui suivent immédiatement dans l'ordre sur cette ligne de défense, situés sur la rive gauche du Mureş, tels que celui de Călugǎreni et de Sărăţeni, ont certainement été la garnison de troupes appartenant à l'armée de la Dacie supérieure (Coh. I Alpinorum: D. XVI, 90 de 144; v. Wagner, o.c. (voir n. 4), 82). La situation est identique en ce qui concerne la localité Cristeşti, sise sur la rive gauche du Mureş: la troupe qui y était garnisonnée, ala I Gallorum et Bosporanorum, faisant partie de l'armée de la Dacie supérieure (D. XVI, 90, 107, 108), dénote que le territoire de cette localité était une partie de la Dacie supérieure (v. Wagner, o.c. n. 4, 36). La région de l'exploitation de l'or, ayant son centre à Ampelum (Zlatna), appartenait selon toute évidence à la Dacie supérieure, se trouvant sous la protection de la légion XIII Gem. d'Apulum.

En fixant la frontière entre Dacia Porolissensis et Dacia superior sur le cours des deux rivières, nous ne faisons que délimiter exactement — en vertu de l'étude de la répartition des troupes auxiliaires — un territoire que presque tous les chercheurs attribuaient, avec plus ou moins de précision, à Dacia Porolissensis (v. les différentes cartes antiques). C'est également à la ‘vallée’ de l'Arieş et à la zone oscillante de la ‘vallée’ du Mureş supérieur (entre Brîncoveneşti et Inlăceni) que s'arrêtent les conclusions formulées par I. Ferenczi sur la base de spéculations de ‘fronts’ et d'autres considérations ‘stratégiques’, avec lesquelles nous ne pouvons être d'accord (Ferenczi, v. I., dans Buletinul Univ. ‘V. Babeş’ şi ‘Bolyai’, Seria ştiinţelor sociale I, 1–2, Cluj, 1956, 166–9.Google Scholar)

40 Nous nous bornons à mentionner, par exemple, la nécessité qu'il y avait eu de faire passer Tib. Cl(audius) Quintilianus de la catégorie des procurateurs financiers de Dacia superior à celle des procurateurs présidiaux de Dacia Porolissensis (CIL III, 836) ou bien de dater l'activité des frères Iulii comme ‘conductores p. portorii Illyrici et Ripae Thraciae’ avec certitude à l'époque du règne de Marc-Aurèle et de L. Verus (CIL III, 7434, 7422, etc.).

41 Wiener Eranos, 1909, 256–269.

42 A. Stein, o.c. (voir n. 16), 32 sqq.

43 A. Stein, o.c., 86–7.

44 A. Stein, o.c., 38 sqq. et 86 sq. Nous n'envisageons pas d'aborder la discussion du territoire occupé par ces deux provinces, ni de nous arrêter à une documentation plus ample.

45 CIL III, 1457 = Dessau 1097. Voir A. Stein, o.c., 35 et 38.

46 Voir C. Daicoviciu, dans Dacia, n.s. I, 1957, 191 et suiv.; Forni, G., dans Athenaeum, n.s. XXXVI, 1–4, 1958, 3Google Scholar et suiv. Cf. aussi CIL XVI, 215, ad. 68.

47 Voir C. Daicoviciu, P-W XXII, I s.v. ‘Porolissum’.

48 Syria XXII, 1941, 232 = AE 1947, 170, cf. Forni, o.c., 28, n. 70.

49 Voir pour la date de ce voyage Weber, W., Untersuchungen zur Geschichte des Kaisers Hadrianus, Leipzig, 1907, 148 sqq.Google Scholar

50 Stein, o.c., 19–20.

51 Il est intéressant que Ritterling, sans se fonder sur des preuves concrètes, supposait que la création de Dacia Porolissensis avait eu lieu avant 158–9, la situant vers l'an 150 (P-W XII, 1295 et 1719). Cf. aussi Stein, o.c. (voir n. 16), 32, n. 2

52 Il est vrai que la légende Exercitus Dacicus apparaît toujours avec le titre de ‘P(ater) P(atriae)’, titre qu'Hadrien n'accepte officiellement qu'en 128, mais sur les monnaies et inscriptions ce titre apparaît souvent avant cette date (PIR2 I, 30).

53 Laureae Aquincenses I, 286. Cf. Stein, o.c. (voir n. 16), 19, n. 2.

54 Libyca I, 1953, 211.

55 Non 109–110, comme il est mentionné dans CIL de manière fautive.