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Published online by Cambridge University Press: 23 December 2013
Dans un travail déjà anciennous avons attiré l'attention sur l'intérêt que présentait pour l'histoire de la constitution du texte de la Physique d'Aristote latraduction arabo-latine de ce traité attribuée à Michel Scot ou à son école, et jointe, dans les éditions du XVIe siècle, comme dans les mss., à la version latine du Commentaire d'Averroès. En conclusion de cette étude nous avons appuyé—peut-être unpeu trop—sur la parenté du texte dont dérive la version arabo-latine avec celui du cod. E, le meilleur des mss. de Bekker. Sir David Ross, à qui ces pages sont offertes en hommage, a repris les données fournies par notre travail, mais a été amené par une étude plus minutieuse des leçonsen présence, à modifier ou à redresser nos conclusions. Il juge que le texte auquel remonte la version se trouve à peu près à mi-chemin entre celui de E et celui du groupe des autres mss. principaux de la Physique.
Notre travail antérieur ne portait que sur les quatre premiers livres de la Physique. Nous voudrions entreprendre ici un travail analogue sur une base à la fois plus étroite et plus large. Nous nous limiterons tout d'abord aux trois premiers chapitres du texte secondaire du livre VII de la Physique. Mais au lieu d'en examiner une seule version arabo-latine, nous en rapprocherons les deux versions médiévalesfaites sur l'arabe, lesquelles remontent respectivement au XIIe et au XIIIe siècle: dans la mesure où elles convergent elles pourront nous renseigner ainsi en même temps sur certaines caractéristiques du texte arabe dont elles dépendent et par là sur la teneur du texte grec dont dérive en dernière analyse ce texte arabe.
1 Étude critique sur le texte de la Physique d'Aristote (L. I–IV). Utilisation dela version arabe-latine jointe au Commentaire d'Averroès, dans Rev. de Philologie, de Littérature et d'Histoire anciennes, t. XLVII, 1923, pp. 5–41.
2 Aristotle's Physics. A revised Text with Introduction and Commentary, by Ross, W. D. (Oxford, 1936)Google Scholar, Introduction, p. 114.
3 Voir Aristoteles Latinus. Codices descr. Lacombe, G., Birkenmajer, A., Dulong, M., Aet. Franceschini. Pars prior (Roma, 1939).Google Scholar Praefatio, n° (15), p. 51.
4 Ces mss. sont les suivants: Aoste, Bibl. Seminarii, sine numero, (Aristoteles Latinus, 1269)Google Scholar, s. XIII ineunt.; Marcianus lat. Cl. VI, 37 (Ar. Lat. 1598), s. XIV; Parisinus B.N. lat. 16, 141 (Ar. Lat. 673), s. XIII; Vindobonensis Bibl. Nat. 234 (Ar. Lat. 96), s. XIII; Vindobonensis Bibl. Nat. 2318 (Ar. Lat. 106), s. XIII. Les leçons propres à certains de ces mss. ne seront pas citées dans la suite de ce travail; pour la partie qui nous intéresse, les variantes qu'ils présentent entre eux se trahissent immédiatement comme des fautes ou des erreurs dues aux copistes du texte latin.
5 Voir Ar. Latinus. Codices. Pars prior. Praefatio, n° (105), p. 104.
6 J'ai employé les éditions suivantes: Lugduni, apud Iacobum Givntam, 1542; Venetiis, apud Ivntas, 1550 (vol. 4); Venetiis, apud Cominum de Tridino, Montisferrati, 1560 (vol. 4).
7 On place, en effet, la rédaction du Grand Commentaire d'Averroès sur la Physique vers la fin de sa carrière en 1186, tandis que la date du décès de Gérard de Crémone est 1187.
8 On a l'inverse: expression négative rendue par un terme positif, en 243b24: cum sit singularis G cum singulariter est M. Le mot semble avoir été pris au sens d' <abstrait>.
9 Même en 246 a 21 (ordre des termes) K s'oppose seul à EFJGM.
10 Ross, W. D., Aristotle's Physics, Introduction, pp. III et 115.Google Scholar