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Quelque part: du spatial au non spatial en passant par l'indétermination et la partition
Published online by Cambridge University Press: 15 June 2006
Abstract
Notre objectif est de décrire l'évolution de la locution adverbiale quelque part de son emploi spatial standard à des emplois non spatiaux en vogue à l'heure actuelle, mais non encore analysés, comme ceux qu'exemplifient les séquences:
Moi, ça m'embête quelque part de dire à un enfant euh non tu parles pas comme ça. Quelque part, il y a eu un abandon de la structure éducative (propos d'un député UMP sur le rôle des parents et de l'école dans la prévention de la fugue et de l'école buissonnière)
Je sais que Brian n'est pas mon enfant, mais quelque part il l'est aussi (propos d'une mère dont la fille de 15 ans a eu un enfant et que la mère aide à élever, 27/01/03, émission TV)
(Quelque part, ça m'interpelle/m'attriste/me dérange/me chagrine, (relevé à l'oral)
Dans une première partie, nous analyserons le ‘sens’ spatial en mettant plus particulièrement en relief les deux propriétés qui le caractérisent, notamment le trait de ‘partition’ généralement omis dans les descriptions. Après avoir distingué les emplois non spatiaux des emplois spatiaux, nous essaierons dans notre deuxième partie:
de faire ressortir deux types d'emplois non spatiaux,
d'expliquer ces emplois, dans une perspective de grammaticalisation, à partir des deux traits sémantiques postulés pour les emplois spatiaux,
de décrire les effets de sens auxquels ils donnent lieu et qui expliquent en partie leur succès.
- Type
- Research Article
- Information
- Copyright
- 2006 Cambridge University Press
- 7
- Cited by