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Analyse comparative de ça fait que, alors, donc et so à Montréal et à Welland: mutations sociales, convergences, divergences en français laurentien

Published online by Cambridge University Press:  14 August 2018

HÉLÈNE BLONDEAU
Affiliation:
University of Florida
RAYMOND MOUGEON
Affiliation:
York University, Toronto
MIREILLE TREMBLAY*
Affiliation:
Université de Montréal
*
Adresse pour correspondance: e-mail: [email protected]

Résumé

La présente étude compare l’évolution récente du français parlé à Montréal et celle du français parlé à Welland (Ontario) où réside une minorité francophone. Le phénomène variationnel retenu est l'emploi des connecteurs (ça) fait (que), so, alors et donc. Les corpus utilisés ont été recueillis à l'aide d'entretiens enregistrés de 2011 à 2015 parmi des échantillons de locuteurs stratifiés selon l’âge, la classe sociale et le sexe. L'analyse des données révèle des différences marquées dans l’évolution de ces connecteurs dans les deux communautés. Par exemple, à Montréal on observe une forte montée de (ça) fait (que) et l'obsolescence d'alors et à Welland, une forte montée de so (forme absente à Montréal), le net déclin de (ça) fait (que) et le maintien relatif d'alors et donc. L’étude de la configuration sociale de la variation montre plusieurs points de convergence entre les deux variétés de français laurentien (ex. association de (ça) fait (que) avec les locuteurs de la CSE basse et d'alors avec ceux de la CSE haute). Toutefois, l'analyse de l'effet combiné des facteurs âge, CSE, sexe et bilinguisme sur la variation met au jour des différences importantes entre les deux parlers et l’émergence de normes endogènes divergentes.

Type
Article
Creative Commons
This is a work of the U.S. Government and is not subject to copyright protection in the United States.
Copyright
Copyright © Cambridge University Press 2018

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Footnotes

1Nous avons bénéficié des commentaires des participants et de l'auditoire des colloques LFDI 6, AFLS 2017 et NWAV 46. Nous remercions nos assistants de recherche Adèle Aubin, Utkan Boyacioglu, Kelsey Gwin, Elizabeth Michel et Éliane Mousset-Saint-Pierre. Nous tenons également à remercier les relecteurs du Journal of French Language Studies pour leurs commentaires et suggestions. Cette recherche a reçu l'appui financier du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada (subventions # 412-2011-1005 Le français à la mesure d'un continent : un patrimoine en partage (Dir. : F. Martineau) et # 430-2015-00497: Variation et diglossie en français québécois (Dir. : M. Tremblay)), ainsi que du Bureau Recherche Développement Valorisation (BRDV) de l'Université de Montréal.

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