Le trafic des esclaves en Libye au XVIIIe siècle représents une branche de commerce relativement importante dans un pays aux faibles ressources économiques.
Les esclaves provenaient du Soudan d'où ils étaient acheminés à travers le désert. La plupart rentraient en Libye par le Fezzan et, dans une bien moindre mesure, par Ghadamès. Le Fezzan jouait le rôle de plaque tournante. Une partie des caravanes était orientée vers la Cyrénaïque, puis l'Egypte, mais nous sommes fort peu renseignés sur leur importance. L'autre partie était acheminée à Tripoli. Les apports annuels d'esclaves dans cette ville, ont varié au cours du siècle. D'une moyenne de 500 à 600 au début, ils sont montés à 2,000 au milieu du siècle, pour redescendre à 1,000 et remonter à la fin à 1,500.
A Tripoli, un nombre réduit d'esclaves se trouvaient retenus sur place. La plupart étaient exportés au Levant, en particulier Constantinople, les régions en bordure de la mer Egée et la Crète. Les traitants tripolitains nolisaient à cet effet des navires européens, surtout français.