No CrossRef data available.
Published online by Cambridge University Press: 22 April 2010
Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, personne n'était en France prêt à envisager une perspective d'indépendance: ni l'opinion publique, ni les partis (pas même le parti communiste), ni le gouvernement. C'est une différence majeure d'avec la Grande-Bretagne: celle-ci avait été de longue date préparée à organiser l'indépendance de ses colonies – à la différence de la France vis-à-vis de l'Algérie. Depuis un demi-siècle elle négociait celle de l'Inde qui aboutit en 1947.
1 Ce manuel d'histoire des classes élémentaires dit, du nom de son auteur, le Petit Lavisse, présentait des images fortes style images d'Epinal qui s'inscrivirent pour la vie dans les mémoires de millions d'écoliers: l'Empire, à cette époque, allait ‘de Dunkerque à Taman-rasset’. La vision des ‘bienfaits’ des colonisateurs, revêtus du fameux casque colonial et précédant des caravanes de porteurs à demi-nus, était encore reproduite dans certains manuels scolaires de France en usage au milieu des années 1960, cinq ans après l'indépen-dance.
2 Marseille, Jacques, Empire colonial et capitalisme français: Histoire d'un divorce (Paris 1984)Google Scholar.
3 Cf. Brunschwig, Henri, Mythes et réalités de I'impériasme colonial français, 1870–1914 (Paris 1960)Google Scholar.
4 Celui-ci vulgarisa dans ses reportages de l'époque, dans le magazine Paris-Match, des slogans tels que: ‘plutôt la Corrèze que le Zambèze’; c'est-a-dire: investissons dans nos provinces attardées plutôt que de perdre nos fonds dans des pays sous-développés… II récidiva en 1964 sous le titre: ‘Attention! La France dilapide son argent’.
5 Cf. par exemple: Coquery-Vidrovitch, C., ‘L'impact des interets coloniaux: SCOA et CFAO dans l'Ouest africain, 1910–1965’, Journal of African History 16 (1975) 595–621. Sur un plan plus global, Jacques Marseille, Empire colonialCrossRefGoogle Scholar.
6 Crowder, Michael, Senegal: A Study of French Assimilation Policy (Londres 1962)Google Scholar.
7 San-Marco, Louis, Le colonisateur colonise (Paris 1983)Google Scholar.
8 Boutade ou vérité? II déclarait dès le 25 août 1958 en privé à Abidjan, à propos de la Communauté: ‘La communauté, c'est de la foutaisel Ces peuples-là, à peine entrés, n'auront qu'une idée: celle d'en partir […]. Mais que voulez-vous, il fallait la faire'. Cité par Ageron, Ch.-R., Histoire de la France coloniale II, 1914–1990 (Paris 1991) 538Google Scholar.
9 Ibidem.
10 Discours du 26 mars 1962, cité in ibidem, 542–543.
11 Celui-ci, ex-Office de la recherche scientifique et technique d'Outre-mer, a récemment changé de titre mais non de sigle. Quant à ses origines, elles remontent en fait au gouvernement de Vichy, ce qui a ete officiellement oublié…
12 Ageron, , Histoire de la France coloniale II, 543Google Scholar.
13 Sur le détail des résultats financiers de la politique d'aide française à l'Afrique de 1960 à 1980, Coquery-Vidrovitch, voir C., ‘The Transfer of Economic Power in French-Speaking Africa’ in: Gifford, Prosser et Louis, Wm. Roger eds, The Transfer of Power in Africa: Decolonization, 1940–1960 (New Haven et Londres 1982) 105–134Google Scholar.