Les lettres V. A. D. sont devennes une dénomination usuelle en Angleterre; il peut être intéressant de relater brièvement les circonstances qui ont provoqué la creation des détachements d'aides volontaires, de rappeler quels services ceux-ci ont rendus pendant les années troublées de 1914 à 1919 et d'indiquer comment ils ont évolué depuis lors.

Il est difficile, me semble-t-il, de trouver dans le monde entier un pays, comme la Bulgarie, qui ait été, durant une période de quarante ans (de 1878, date de la libération du joug ture, à 1918, date qui marqua la fin de la dernière guerre mondiale), forcé de faire quatre guerres, à savoir: 10 la guerre serbo-bulgare en 1885; 20 la guerre avec la Turquie en 1912–1913; 30 la guerre interalliée en 1913; 40 la grande guerre mondiale de 1915 à 1918.

En complément du rapport soumis à la commission en 1933 et, sur le désir de celle-ci, nous rapportons ici sur les expériences faites avec des appareils pneumatiques de compression.

A l'occasion de la XVe Conférence de la Croix-Rouge, le Comité international a adressé à chacune des Sociétés nationales de la Croix-Rouge une lettre par laquelle il lui exprimait le désir de recevoir un rapport, aussi détaillé que possible, sur son activité dans le domaine de la protection des populations civiles contre les effets de la guerre aérienne, chimique, incendiaire, etc.

Rapport présenté à la Commission internationale de standardisation de matériel sanitaire.

Il est conmi depuis longtemps que l'usage des bandages hémostatiques peut devenir dangereux pour le membre intéressé. Car il est possible que la constriction appliquée trop longtemps soit suivie de gangrène et de paralysie des nerfs. C'est surtout le cas quand la constriction est appliquee plus fortement qu'il est nécessaire. Le danger est d'autant plus grand que le bandage est plus étroit. L'application de ficelle, de fil télégraphique, etc., qu'on a observée souvent pendant la guerre et a propos d'accidents de mineurs, est particulièrement dangereuse.

Avec la reconstruction économique et «culturelle» du pays des Soviets qui se développe sans cesse, le travail des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge s'étend et se fortifie, et l'activité des membres de l'organisation soviétique de la Croix-Rouge — dont le nombre dépasse 4 millions et demi — va croissant.

Intervention de la Croix-Rouge péruvienne (1928). — Intervention de la Croix-Rouge allemande en faveur des Mennonites (1932). — Reprise du conflit du Chaco. — Intervention de la Croix-Rouge chilienne. — Le Comité international de la Croix-Rouge envisage et décide l'envoi d'une mission en Amérique latine. — Le Comité international de la Croix-Rouge demande à M. Emmanuel Galland de se charger de cette mission; celui-ci accepte et s'adjoint le Dr Talice.

Leg Conférences internationales de la Croix-Rouge sont le lien, en quelque sorte, où la Croix-Rouge apparaît dans toute sa plénitude: Sociétés nationales et institutions internationales y viennent rendre eompte de leur activité et discuter les affaires d' intérêt commun.

Pour qui a vu les choses de près, les statistiques d'émigration qui accusent le flux et le reflux des émigrants des dix années qui ont suivi la guerre, évoquent toute une suite pénible de situations dramatiques.

Pour ce qui concerne cette activité, je me bornerai à rappeler que pendant les guerres balkaniques de 1912 et 1913, la Croix-Kouge hellénique n'a pas créé moins de 21 hôpitaux, tant à l'intérieur du pays qu'au front des opérations en Macédoine, à Salonique, en Epire à Preveza, et jusqu'à Emin Aga.

La Croix-Bouge — le Comité international de la Croix-Eouge plus spécialement — a souvent été critiquée, depuis la fin de la dernière guerre, et cela de côtés très différents, pour n'avoir pas résolument renoncé à son devoir traditionnel de service en temps de guerre, à la preparation de ce service humanitaire, etpour n'avoir pas tourné son attention exclusivement vers les œuvres de paix, seules légitimes et justifiées, selon l'opinion de quelques-uns, à une époque ou l'éventualité de conflits armés paraissait peu probable, sinon définitivement écartée.

Les expériences effectuées sur notre propre corps nous ont montré que l'hémostase d'Esmarch n'est supportable que d'une manière très limitée. II s'agissait d'expériences sur les capillaires à une extrémité, avec circulation étranglée. Bien qu'il fût d'une grande importance pour le résultat d'arriver à une durée d'observation aussi prolongée que possible, nous ne sommes pas parvenus une seule fois à supporter l'hemostase plus de 30 minutes. Les douleurs dans l'extrémité soumise a l'hémostase devenant absolument intenables, l'experience a dû être interrompue chaque fois. La conception généralement admise que l'hémostase peut être pratiquée sans inconvénient pendant deux heures semble done être sujette à revision. Il faut ajouter que les paralysies des plexus après la ligature ne sont pas rares.

L'ère des grandes catastrophes est aussi celle des magnifiques dévouements et des beaux élans de charité. Quand ils peuvent être dirigés et en même temps sans cesse ranimés par une organisation qui a déjà fait ses preuves et qui répond à un principe universellement respecté, comme l'est celui de la Croix-Rouge internationale, ils parviennent à des résultats remarquables. Ceux qui ont été obtenus en Allemagne pendant la guerre mondiale, et qui viennent d'être rappelés en une récente publication, peuvent en fournir la certitude. Pendant plus de quatre ans, sans interruption ni lassitude, les infirmiers volontaires, les jeunes femmes, les religieuses et deaconesses… ramassèrent les blessés sur les champs de bataille, les soignèrent dans les hôpitaux de l'arrière ou les baraquements du front (parfois non loin des obus ou sous les bombes de l'aviation ennemie), préparèrent des pansements, tricotèrent des vêtements, secoururent les réfugiés, réconfortèrent les orphelins, aidèrent à la nourriture des populations civiles, veilèrent à la rééducation des infirmes, s'occupèrent des prisonniers de guerre internés dans les divers pays, et multiplièrent leurs secours sous les formes les plus variées, tant en Allemagne que sur les multiples fronts d'oust ou d'orient, de Russie ou de Constantinople. Le récit de ces activités, illustré de nombreuses et superbes photographies (dues en partie à la Croix-Rouge allemande, au Comité international de la Croix-Rouge et au livre d'Elsa Brändström) constitue bien le «Livre» du service sanitaire volontaire, du personnel bénévole au service de la souffrance.

Les publicistes du XIXe et du début du XXe siècle admettent tous, directement ou indirectement, la légitimité de la guerre comme moyen de politique des Etats. « La guerre », dit Fauchille, «est un état de fait contraire à l'état normal de la communauté internationale qui est la paix, état de fait dont la résolution, la fin, le but ultime est cette paix elle-même». Donc, du point de vue du droit international, la guerre est considérée comme une situation exceptionnelle, mais légale. Il est vrai que, d'après la conception du droit naturel et du droit canon, les guerres ne sont pas légales de plein droit. Ne sont licites que les guerres menées pour le maintien du droit, le bellum iustum. Toutefois, le droit international positiviste du XIXe siècle abandonna cette théorie du bellum iustum et, avec elle, la vieille distinction entre guerres justes et guerres injustes.

En considérant la question de la standardisation du brancard de campagne, les observations critiques ci-dessous se posent par rapport à l'aménagement du brancard aux voitures ambulances.