Les Drs Junod et Marti, délégués du Comité international de la Croix-Bouge à Perpignan, ayant demandé qu'un membre du Comité international vînt se rendre compte sur place de la situation créée par l'afflux des réfugiés espagnols dans la région, je suis parti de Genàve le samedi 11 février. Arrivé à Perpignan le dimanche matin, j'ai pris contact avec les représentants de la Croix-Rouge espagnole nationaliste, le comte de la Granja et M. de Morenas, prévenus de ma venue. Puis je me suis rendu à la Préfecture où j'ai été très aimablement reçu par le préfet des Pyrénées-Orientales, qui m'a remis ainsi qu'au Dr Junod une carte de libre circulation avec autorisation de pénétrer dans tous les camps de façon permanente; la police des camps étant très sévère, j'en ai vu refuser l'entrée à bien des journalistes.