Le 22 août 1939 marquera le soixante-quinzième anniversaire du jour où fut conclu, sous le nom de Convention de Genève, le traité pour l'amélioration du sort des militaires blessés dans les armées en campagne. Le monde de la Croix-Rouge célèbre cette date mémorable; et, cette année même, quelques Sociétés nationales de la Croix-Rouge, parmi les plus anciennes, commémorent en outre le soixante-quinzième anniversaire de leur propre fondation.

Mesdames et Messieurs,

C'est une très grande joie pour moi d'être ici aujourd'hui et de pouvoir assister à votre réunion annuelle. Je suis heureux de pouvoir suivre ainsi vos travaux.

C'est aussi, je le sens, un très grand honneur de représenter le Comité international de la Croix-Eouge auprès de cette grande Société nationale que forme la puissante et active Croix-Bouge américaine.

Soixante-quinze ans pour un homme, c'est l'âge bien sonné de la retraite! La Convention de Genève, rajeunie par deux revisions successives et sagement adaptée aux circonstances du présent, n'a pas vieilli. Elle demeure un magnifique monument élevé à la charité dans les armes: caritas inter arma.

La préparation et l'organisation de la Conférence internationale qui devait aboutir, le 22 août 1864, à la signature de la Convention de Genève pour l'amélioration du sort des militaires blessés dans les armées en campagne ont été fort bien décrites par M. Alexis François dans son captivant volume, Le berceau de la Croix-Rouge. M. Alexis François a utilisé une quantité de documents inédits provenant en grande partie des archives du Comité international de la Croix-Eouge. Il reste peu de découvertes à faire sur ses traces.