Depuis trois ans, je lisais des rapports sur la situation des réfugiés dans les Balkans. Je sentais l'importance de la question, mais sans arriver à m'en fairc une idée précise. Le rapport préscnté par un délégué bulgare an Congrès de Vienne d'octobre dernier, me fit entrevoir l'acuité du problème niais, mieux encore que l'exposé émouvant du professeur Vateff, une entrevue avec M. Albert Thomas, à son retour de Sofia au début de décembre 1924, fut pour moi l'argument décisif. On sait que l'éminent directeur du Bureau international du Travail a, dans ses nouvelles compétences, les réfugiés arméniens et russes. Or, son premier mot, en parlant de la Bulgarie, a été de, me dire: « De l'aveu des réfugiés russcs eux-mêmes, la situation des réfugiés bulgares est plus grave que la leur, et va toujours en s'aggravant.»