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Les principes de la Croix-Rouge1

Published online by Cambridge University Press:  19 April 2010

Jean S. Pictet
Affiliation:
Docteur en droit Directeur des Affaires générales du Comité international de la Croix-Rouge

Extract

Je suis heureux de pouvoir accéder au vœu de M. Jean S. Pictet et de préfacer, par ces quelques lignes, son ouvrage sur les principes de la Croix-Rouge.

Type
Review Article
Copyright
Copyright © International Committee of the Red Cross 1955

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References

page 488 note 1 Du même auteur, voir notamment: Le droit international et l'activité du CICR en temps de guerre — Revue de la Société suisse de droit international, Berne, 1943; La Croix-Rouge et les Conventions de Genève — Recueil des cours de l'Académie de droit international de La Haye, 1950; The New Geneva Conventions for the Protection of War Victims — American Journal of International Law, July, 1951; Commentaire de la IIe Convention de Genève de 1949Genève, 1952.Google Scholar

page 490 note 1 A ce propos, nous ferons état des érits de Gustave Moynier dans la seconde partie de notre étude.

page 492 note 1 On trouve ces différents textes dans le Manuel de la Croix-Rouge Internationale, Genève, 1953.Google Scholar

page 493 note 1 Convention I, art. 44; Convention IV, art. 63.

page 493 note 2 Voir le compte rendu de la XVIIIe Conférence internationale de la Croix-Rouge, tenue à Toronto en 1952.

page 495 note 1 L'avenir de la Croix-Rouge. — Revue internationale de la Croix-Rouge, Genève, août 1920, p. 883.

page 495 note 2 Cette importante déclaration, adoptée par le Conseil des Gouverneurs de la Ligue en 1946, est, malgré son titre, exclusivement consacrée aux principes organiques de la Croix-Rouge. Elle débute cependant par un rappel du « sommaire ». Nous nous référerons souvent à ce document dans la seconde partie de notre étude.

On trouve ces divers textes dans le Manuel de la Croix-Rouge internationale, Genève, 1953.

page 497 note 1 Etouffée par le sentiment de culpabilité, l'idée de bonheur avait été oubliée depuis l'antiquité, comme Saint-Just le constatait à la fin du XVIIIe siècle.

page 498 note 1 Voir Max Huber, Le Bon Samaritain — La Baconnière, 1943; Jean-G. Lossier, Solidarité — La Baconnière, 1947.

page 498 note 2 Si l'on s'entend sur la nécessité d'agir pour le bien des hommes, il est moins aisé de déterminer, d'une commune entente, en quoi consiste leur bien. Mais cette question excède le cadre de notre travail, ne se posant guère, fort heureusement, dans le domaine de la Croix-Rouge.

page 498 note 3 Voir Max Huber, Le Bon Samaritain, p. 79 et 87; F. Leenhardt, Morale naturelle et morale chrétienne — Alma Mater, nos 26 et 27, 1946.

page 499 note 1 Mentionnons à titre d'exemple que, pour les chrétiens et les israélites, le commandement: « tu aimeras ton prochain comme toi-même » suffit en principe à résoudre tous les probèmes que posent les relations humaines.

page 500 note 1 Montaigne a écrit: « Je hais cruellement la cruauté, et par nature et par jugement, comme l'extrême de tous les vices ».

page 500 note 2 « Vous, les ennemis de la mort » … nous écrivait un jour une malade. Songeons que la moyenne de la vie humaine était de 20 ans sous les Romains. Elle a passé à 40 ans au début du XIXe siècle, à 45 ans en 1900, à 57 ans en 1930 et à 65 ans en 1953.

page 502 note 1 Préface du Bon Samaritain.

page 502 note 2 « La façon de donner vaut mieux que ce qu'on donne ». (P. Corneille).

page 503 note 1 Ici et dans la suite de ce travail, nous entendons par « principe d'humanité » le principe que nous avons inscrit en tête de la présente rubrique et qui régit l'œuvre de la Croix-Rouge, et non pas le principe général d'humanité, qui est beaucoup plus large.

page 504 note 1 L'article 25 du Pacte de la Société des Nations, par lequel les Etats membres s'engageaient à favoriser I'action des Sociétés nationales de la Croix-Rouge, déterminait ainsi l'objet de ces dernières: « l'amélioration de la santé, la défense préventive contre la maladie et l'adoucissement de la souffrance dans le monde ».

D'autre part, l'Organisation mondiale de la Santé a inscrit, en tête du préambule à sa Constitution, cette intéressante définition: « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ».

page 504 note 2 La Croix-Rouge a limité le champ de son action à l'être humain; elle n'assume pas la sauvegarde de ses biens, ni celle des monuments et autres œuvres de l'art et de la civilisation; elle ne s'occupe pas davantage de la protection des animaux.

page 505 note 1 Nous devons à la vérité historique de dire que, dans les premiers âges de la Croix-Rouge, on semblait admettre que les Sociétés nationales distribuent des secours à la troupe épuisée, ouvrent des « asiles » pour les soldats affaiblis par la fatigue et les privations, apportent des « rafraîchissements et douceurs » aux avant-postes, enfin établissent des buanderies pour l'arée. (Voir Moynier, G., La guerre et la charité, Genéve 1867, p. 259 à 266).Google Scholar

page 505 note 2 Cet argument relève du principe de neutralité que nous examinerons plus loin.

page 506 note 1 Article 44, alinéa 2.

page 507 note 1 Nous ne voulons pas dire par là qu'il est 1égitime de maltraiter les animaux. On ne conçoit d'ailleurs pas qu'une personne ayant des sentiments d'humanité puisse être cruelle avec nos frères inférieurs, car ceux-ci sont aussi sensibles à la douleur que nous-mêmes.

page 507 note 2 Le mot de traiter porte évidemment sur l'ensemble des conditions de vie et ne concerne pas ici l'action du médecin, bien qu'il la recouvre.

page 509 note 1 « La guerre n'est point une relation d'homme à homme, mais une relation d'Etat à Etat, dans laquelle les particuliers ne sont ennemis qu'accidentellement, non point comme homines mais comme soldats… La fin de la guerre étant la destruction de l'Etat ennemi, on a le droit d'en tuer les défenseurs tant qu'ils ont les armes à la main; mais sitôt qu'ils les posent ou se rendent, cessant d'être ennemis ou instruments de l'ennemi, ils redeviennent simplement hommes et l'on n'a plus de droit sur leur vie… » (Contrat social, livre Ier, chap. IV).

page 510 note 1 Les « Instructions pour le comportement des armées des Etats-Unis en campagne » rédigées par Francis Lieber et adoptées en 1863 ont également exercé une heureuse influence dans ce domaine. Voir H. Coursier, Revue internationale de la Croix-Rouge, mai 1953, p. 377.

page 510 note 2 Les Conventions de Genève ont — progrès décisif — étendu, dans une certaine mesure, leur efficacité aux guerres civiles. Faisant un pas de plus, le Comité international de la Croix-Rouge a récemment consulté des experts sur les possibilités d'améliorer la situation des civils arrêtéset détenus dans leur propre pays à la suite de troubles. Souhaitons qu'un jour les Puissances accordent en tout temps et à tous les hommes ce qu'elles ont déjà accepté d'accorder en temps de guerre à leurs ennemis.

page 511 note 1 Si les Conventions de Genève protégent également les médecins et les membres du personnel sanitaire de I'armée, ce sont les blessés et les malades que 1'on vise à travers eux. C'est cela seulement qui Justine la situation privilégiée faite au corps médical et sanitaire.

page 512 note 1 Voir article 3, chiffre 1, commun aux quatre Conventions de Genève de 1949.

page 512 note 2 Ainsi le Comité international de la Croix-Rouge a adressé, en 1950, un appel aux Puissances pour qu'elles s'entendent sur la prohibition de 1'arme atomique et des armes aveugles. II a, d'autre part, avec le concours d'experts internationaux, repris ses travaux tendant à améliorer la protection juridique des populations civiles contre les dangers de la guerre moderne et à limiter les bombardements aériens. Un projet de réglementation internationale est en voie d'élaboration.

page 513 note 1 Ainsi, dans l'Inde, la loi de Manou, traité juridique, et le Mahâbharata, poème épique, tous deux fort anciens, proclamaient le respect de l'ennemi désarmé. Ainsi le sultan Saladin, lors des Croisades, fit soigner les blessés sans distinction de nationalité — Voir Revue Internationale de la Croix-Rouge, novembre 1951, p. 869; avril 1955, p. 250.