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Published online by Cambridge University Press: 01 August 1925
En Bolivie, la mortalité infantile est très élevée également. Cette mortalité n'est pas due au climat, qui est très favorable. Le thermomètre ne varie guére que de 4 à 160 au-dessus de o. II y a une saison de pluies, mais les chutes d'eau ne sont jamais exagérées. Les conditions économiques également sont relativement faciles, l'extrême misère étant inconnue, du moins à la Paz, ville de 85,000 habitants, située à 3670 m. d'altitude. Si la mortalité est cependant si grande, la cause doit en être attribuée à l'ignorance excessive de la population en grande majorité indigène. Parmi les Indiens de race pure et parmi les métis règne une ignorance complète des lois d'hygiène les plus élémentaires. Nous avons vu qu'au Chili, la mortalité des enfants est surtout grande parmi ceux qui ne sont pas nourris au sein ; mais en Bolivie, où l'allaitement artificiel est presque inconnu, la mortalité est malgré cela très élevée, car les enfants sont insuffisamment allaités et le lait de mauvaise qualité II faut noter également que les habitations sont humides, petites, toute la famille entassée dans un espace sans air, sans lumière, sur la terre battue. L'alcoolisme aussi fait des ravages et est cause en grande partie de la forte débilité congénitale de la plupart des enfants.
2 Voy. Revue, juillet 1925, p. 453–505.